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PARANOÏA >  Délire de… > Persécution > Érotomanie* > Jalousie > grandeurs

Psychose chronique caractérisée par un délire plus ou moins bien systématisé, la prédominance de l'interprétation, l'absence d’affaiblissement intellectuel, et qui n'évolue généralement pas vers la détérioration. Freud range dans la paranoïa non seulement le délire de persécution mais l'érotomanie, le délire de jalousie et le délire des grandeurs.

* Érotomanie > Obsession caractérisée par des préoccupations d'ordre sexuel. ➙ Aphrodisie.
    - Érotomanie féminine. ➙ Nymphomanie.
    - Érotomanie masculine. ➙ Satyriasis.

 

PARANOIDE > Position et commentaire paranoïa

 

PARAPHRÉNIE > Psychoses délirantes chroniques

A) Terme proposé par Kraepelin pour désigner des psychoses délirantes chroniques qui, comme la paranoïa, ne s'accompagnent pas d'affaiblissement intellectuel et n'évoluent pas vers la démence mais se rapprochent de la schizophrénie par leurs constructions délirantes riches et mal systématisées à base d'hallucinations et de fabulations.

B) Terme proposé par Freud pour désigner soit la schizophrénie paraphrénie proprement dite, soit le groupe paranoïa-schizophrénie. L'acception de Kraepelin a, de nos jours, complètement prévalu sur celle proposée par Freud.

 

PARE-EXCITATIONS > Protection contre les excitations du monde extérieur

Terme employé par Freud dans le cadre d'un modèle psychophysiologique pour désigner une certaine fonction, et l'appareil qui en est le support. La fonction consiste à protéger l'organisme contre les excitations en provenance du monde extérieur qui, par leur intensité, risqueraient de le détruire. L'appareil est conçu comme une couche superficielle enveloppant l'organisme et filtrant passivement les excitations.

 

• PARENT(S) COMBINÉ(S) > fantasmes très archaïques et fortement anxiogènes > Parents unis

Terme introduit par Melanie Klein pour désigner une théorie sexuelle infantile qui s'exprime en divers fantasmes représentant les parents comme unis dans une relation sexuelle ininterrompue : la mère contenant le pénis du père ou le père dans sa totalité; le père contenant le sein de la mère ou la mère dans sa totalité; les parents inséparablement confondus dans un coït. Il s'agirait là de fantasmes très archaïques et fortement anxiogènes.

 

PERCEPTION-CONSCIENCE (Pc-Cs) > Idem Conscience

 

PERLABORATION > Processus de travail psychique > Dégagement emprise cycle > Sens > Apprentissage

Processus par lequel l'analyse intègre une interprétation et surmonte les résistances qu'elle suscite. Il s'agirait là d'une sorte de travail psychique qui permet au sujet d'accepter certains éléments refoulés et de se dégager de l'emprise des mécanismes répétitifs. La perlaboration est constante dans la cure mais plus particulièrement à l'oeuvre dans certaines phases où le traitement paraît stagner et où une résistance, bien qu'interprétée, persiste.

Corrélativement, du point de vue technique, la perlaboration est favorisée par des interprétations de l'analyste consistant notamment à montrer comment les significations en cause se retrouvent dans des contextes différents.

 

PERVERSION > Déviation de l'acte sexuel « normal » du comportement corrélatif à la biologie de H

Déviation par rapport à l'acte sexuel normal, défini comme coït visant à obtenir l'orgasme par pénétration génitale, avec une personne du sexe opposé.

On dit qu'il y a perversion: quand l'orgasme est obtenu avec d'autres objets sexuels (homosexualité, pédophilie, bestialité, etc.), ou par d'autres zones corporelles (coït anal par exemple); quand l'orgasme est subordonné de façon impérieuse à certaines conditions extrinsèques (fétichisme, transvestisme, voyeurisme et exhibitionnisme, sado-masochisme); celles-ci peuvent même apporter à elles seules le plaisir sexuel.

D'une façon plus englobante, on désigne comme perversion l'ensemble du comportement psychosexuel qui va de pair avec de telles atypies dans l'obtention du plaisir sexuel.

 

• PHALLIQUE (FEMME OU MÈRE -) > Femmes pourvues d’un attribut phallique

Femme fantasmatiquement pourvue d'un phallus. Une telle image peut prendre deux formes principales selon que la femme est représentée soit comme porteuse d'un phallus externe ou d'un attribut phallique soit comme ayant conservé à l'intérieur d'elle-même le phallus masculin.

 

PHALLUS > Jonction symbolique du pénis > Dialectique [ intra-subjective / inter-subjective ]

Dans l'Antiquité gréco-latine, représentation figurée de l'organe mâle.

En psychanalyse, l'emploi de ce terme souligne la Jonction symbolique remplie par le pénis dans la dialectique intra- et intersubjective, le terme de pénis étant plutôt réservé pour désigner l'organe dans sa réalité anatomique.

 

PHANTASME > Différentier fantasme ICs et Cs > Phantasme = ICs et fantasme > Cs

Graphie proposée par Suzan lsaacs et adoptée par divers auteurs et traducteurs pour désigner le fantasme inconscient et marquer sa distinction avec le fantasme conscient.

 

PHÉNOMÈNE FONCTIONNEL > Transposition en images du mode de fonctionnement de la pensée

Phénomène découvert par Herbert Silberer (1909) sur les états hypnagogiques et retrouvé par lui dans le rêve : c'est la transposition en images non du contenu de la pensée du sujet mais du mode de fonctionnement actuel de celle-ci.

 

PLAISIR D'ORGANE > Satisfaction auto-érotique des pulsions partielles

Modalité de plaisir caractérisant la satisfaction auto-érotique des pulsions partielles : l'excitation d'une zone érogène trouve son apaisement au lieu même où elle se produit, indépendamment de la satisfaction des autres zones et sans relation directe avec l'accomplissement d'une fonction.

 

PLASTICITÉ DE LA LIBIDO > Capacité de la libido de changer d'objet et de mode de satisfaction.

 

POSITION DÉPRESSIVE > 4e mois > Introjection de façon stable et sécurisante l'objet aimé

Selon Melanie Klein : modalité des relations d'objet consécutive à la position paranoïde; elle s'institue aux environs du quatrième mois et est progressivement surmontée au cours de la première année, encore qu'elle puisse être retrouvée dans le cours de l'enfance et réactivée chez l'adulte, notamment dans le deuil et les états dépressifs.

Elle se caractérise par les traits suivants :
- l’enfant est désormais capable d'appréhender la mère comme objet total;
- le clivage entre bon et mauvais objet s'atténue,
- les pulsions libidinales et hostiles tendant à se rapporter au même objet;
- l’angoisse, dite dépressive, porte sur le danger fantasmatique de détruire et de perdre la mère du fait du sadisme du sujet; cette angoisse est combattue par divers modes de défense (défenses maniaques ou défenses plus adéquates: réparation, inhibition de l'agressivité), et surmontée quand l'objet aimé est introjecté de façon stable et sécurisante.

 

POSITION PARANOÏDE > 4e mois > Processus psychiques > Introjection et projection

Selon Melanie Klein, modalité des relations d'objet spécifique des quatre premiers mois de l'existence, mais qu'on peut retrouver ultérieurement dans le cours de l'enfance, et, chez l'adulte, notamment dans les états paranoïaque et schizophrénique.

Elle se caractérise par les traits suivants :
- les pulsions agressives coexistent d'emblée avec les pulsions libidinales et sont particulièrement fortes;
- l’objet est partiel (principalement le sein maternel) et clivé en deux : le bon et le mauvais objet;
- les processus psychiques prévalents sont l'introjection et la projection; l'angoisse, intense, est de nature persécutive (destruction par le mauvais objet).

 

• POUSSÉE (DE LA PULSION) > Facteur quantitatif de la pulsion

Facteur quantitatif variable dont est affectée chaque pulsion et qui rend compte en dernière analyse de l'action déclenchée pour obtenir la satisfaction; même lorsque la satisfaction est passive (être vu, être battu), la pulsion, en tant qu'elle exerce une poussée est active.

 

PRÉCONSCIENT > entre ICs et Cs > Infos consciente mais disponible, non refoulée

Terme utilisé par Freud dans le cadre de sa première topique : comme substantif, il désigne un système de l'appareil psychique nettement distinct du système inconscient (ICs); comme adjectif, il qualifie les opérations et les contenus de ce système préconscient (Pcs). Ceux-ci ne sont pas présents dans le champ actuel de la conscience et sont donc inconscients au sens descriptif du terme mais ils se différencient des contenus du système inconscient en ce qu'ils restent en droit accessibles à la conscience (connaissances et souvenirs non actualisés par exemple).

Du point de vue métapsychologique, le système préconscient est régi par le processus secondaire. Il est séparé du système inconscient par la censure* qui ne permet pas aux contenus et aux processus inconscients de passer dans le Pcs sans subir de transformations.

Dans le cadre de la deuxième topique freudienne, le terme de préconscient est utilisé surtout comme adjectif, pour qualifier ce qui échappe à la conscience actuelle sans être inconscient au sens strict. Du point de vue systématique, il qualifie des contenus et des processus rattachés au moi pour l'essentiel et aussi au surmoi.

 

PRÉGÉNITAL > Primat de la zone génitale n'est pas encore établi

Adjectif employé pour qualifier les pulsions, les organisations, les fixations, etc., qui se rapportent à la période du développement psychosexuel où le primat de la zone génitale n'est pas encore établi (voir : Organisation).

 

PRÉOEDIPIEN > Antérieure à l'instauration du complexe d’œdipe

Qualifie la période du développement psychosexuel antérieure à l'instauration du complexe d’œdipe; dans cette période prédomine, pour les deux sexes, l'attachement à la mère.

 

• PRINCIPE DE CONSTANCE > Excitations > Maintenir à un niveau constant la quantité d'excitation
Principe économique > idem stabilisateur de vitesse

Principe énoncé par Freud selon lequel l'appareil psychique tend à maintenir à un niveau aussi bas ou, tout au moins, aussi constant que possible, la quantité d'excitation qu'il contient. La constance est obtenue d'une part par la décharge de l'énergie déjà présente, d’autre part par l'évitement de ce qui pourrait accroître la quantité d'excitation et la défense contre cette augmentation.

 

• PRINCIPE DE NIRVANA > Excitations > Réduire le plus possible les excitations
Principe économique > idem les freins

Terme proposé par Barbara Low et repris par Freud pour désigner la tendance de l'appareil psychique à ramener à zéro ou du moins à réduire le plus possible en lui toute quantité d'excitation d'origine externe ou interne.

 

• PRINCIPE DE PLAISIR > Excitations > Plaisir = Réduire / Déplaisir = Augmentation > Energie libre non liée
Principe économique > idem accélérateur

Un des deux principes régissant, selon Freud, le fonctionnement mental : l'ensemble de l'activité psychique a pour but d'éviter le déplaisir et de procurer le plaisir. En tant que le déplaisir est lié à l'augmentation des quantités d'excitation et le plaisir à leur réduction, le principe de plaisir est un principe économique.

 

• PRINCIPE DE RÉALITÉ >  Excitations > Ajournement et détournement > Energie liée non libre
Principe économique > idem régulateur de vitesse

Un des deux principes régissant selon Freud le fonctionnement mental. Il forme couple avec le principe de plaisir qu'il modifie : dans la mesure où il réussit à s'imposer comme principe régulateur, la recherche de la satisfaction ne s'effectue plus par les voies les plus courtes, mais elle emprunte des détours et ajourne son résultat en fonction des conditions imposées par le monde extérieur.

- du point de vue économique, le principe de réalité correspond à une transformation de l'énergie libre en énergie liée;
- du point de vue topique, il caractérise essentiellement le système préconscient-conscient;
- du point de vue dynamique, la psychanalyse cherche à fonder l'intervention du principe de réalité sur un certain type d'énergie pulsionnelle qui serait plus spécialement au service du moi.

 

• PRINCIPE D'INERTIE (NEURONIQUE) > Fonctionnement du système neuronique > Évacuer énergie psychique
Principe économique > idem pot d’échappement

Principe de fonctionnement du système neuronique postulé par Freud dans le Projet de psychologie scientifique (1895) : les neurones tendent à évacuer complètement les quantités d'énergie qu'ils reçoivent.

 

• PROCESSUS PRIMAIRE et SECONDAIRE > Énergie [ Libre / Liée ] > Principes [ Plaisir / Réalité ]

Les deux modes de fonctionnement de l'appareil psychique tels qu'ils ont été dégagés par Freud. On peut les distinguer radicalement :

Du point de vue topique :
- Le processus primaire caractérise le système inconscient,
- Le processus secondaire caractérise le système préconscient- conscient;

Du point de vue économico-dynarnique :
- Dans le cas du processus primaire, l'énergie psychique est libre elle s'écoule librement, passant sans entraves d'une représentation à une autre selon les mécanismes de déplacement et de condensation; elle tend à réinvestir pleinement les représentations attachées aux expériences de satisfaction constitutives du désir (hallucination primitive).
- Dans le cas du processus secondaire, l'énergie psychique est liée avant de s'écouler de façon contrôlée; les représentations sont investies d'une façon plus stable, la satisfaction est ajournée, permettant ainsi des expériences mentales qui mettent à l'épreuve les différentes voies de satisfaction possibles.

L'opposition entre processus primaire et processus secondaire est corrélative de celle entre principe de plaisir et principe de réalité.

 

PROJECTION > Défense archaïque > Expulser de soi et localiser chez l’autre

Terme utilisé dans un sens très général en neurophysiologie et en psychologie pour désigner l'opération par laquelle un fait neurologique ou psychologique est déplacé et localisé à l'extérieur, soit en passant du centre à la périphérie, soit du sujet à l'objet. Ce sens comporte des acceptions assez différentes

Dans le sens proprement psychanalytique, opération par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans l'autre, personne ou chose, des qualités, des sentiments, des désirs, voire des objets qu'il méconnaît ou refuse en lui. Il s'agit là d'une défense d'origine très archaïque et qu'on retrouve à l'oeuvre particulièrement dans la paranoïa mais aussi dans des modes de pensée normaux comme la superstition.

 

PSYCHANALYSE > Méthode d'investigation pour rendre intelligible le sens (Ics)

Discipline fondée par Freud et dans laquelle, avec lui, on peut distinguer trois niveaux :

- Une méthode d'investigation consistant essentiellement dans la mise en évidence de la signification inconsciente des paroles, des actions, des productions imaginaires (rêves, fantasmes, délires) d'un sujet. Cette méthode se fonde principalement sur les libres associations du sujet qui sont le garant de la validité de l'interprétation. L'interprétation psychanalytique peut s'étendre à des productions humaines pour lesquelles on ne dispose pas de libres associations.

- Une méthode psychothérapique fondée sur cette investigation et spécifiée par l'interprétation contrôlée de la résistance, du transfert et du désir. A ce sens se rattache l'emploi de psychanalyse comme synonyme de cure psychanalytique; exemple : entreprendre une psychanalyse ou une analyse.

- Un ensemble de théories psychologiques et psychopathologiques où sont synthétisé les données apportées par la méthode psychanalytique d'investigation et de traitement.

 

PSYCHANALYSE CONTROLÉE > Supervision

Psychanalyse conduite par un analyste en cours de formation et dont il rend compte périodiquement à un analyste expérimenté qui le guide dans la compréhension et la direction de la cure et l’aide à prendre conscience de son contre-transfert. Ce mode de formation est notamment destiné à permettre à l'élève de saisir en quoi consiste l'intervention proprement psychanalytique, par rapport à d'autres modes d'action psychothérapique (suggestions, conseils, directives, éclaircissements, soutien, etc.).

 

• PSYCHANALYSE SAUVAGE > Sans cadre théorique ou supervision

Dans un sens large, type d'interventions d'analystes amateurs ou inexpérimentés qui s'appuient sur des notions psychanalytiques souvent mal comprises pour interpréter des symptômes, des rêves, des paroles, des actions, etc. Dans un sens plus technique, on qualifiera de sauvage une interprétation qui méconnaît une situation analytique déterminée, dans sa dynamique actuelle et sa singularité, notamment en révélant directement le contenu refoulé sans tenir compte des résistances et du transfert.

 

• PSYCHONÉVROSE > Névrose de transfert et les narcissiques # Névrose actuelle (existentielle)

Terme employé par Freud pour caractériser, dans leur opposition aux névroses actuelles, les affections psychiques où les symptômes sont l'expression symbolique des conflits infantiles, à savoir les névroses de transfert et les névroses narcissiques.

 

• PSYCHONÉVROSE DE DÉFENSE > Remplacé par psychonévrose

Terme employé par Freud dans les années 1894-96 pour désigner un certain nombre d'affections psychonévrotiques (hystérie, phobie, obsession, certaines psychoses), en y mettant en évidence le rôle, découvert dans l'hystérie, du conflit défensif.

Une fois acquise l'idée que, dans toute psychonévrose, la défense a une fonction essentielle, le terme psychonévrose de défense, qui se justifiait par sa valeur heuristique, s'efface au profit de celui de psychonévrose.

 

PSYCHOSE > Perturbation primaire de la relation libidinale à la réalité

- En clinique psychiatrique, le concept de psychose est pris le plus souvent dans une extension extrêmement large de sorte qu'il recouvre toute une gamme de maladies mentales, qu'elles soient manifestement organo-génétiques (paralysie générale par exemple} ou que leur étiologie dernière reste problématique (schizophrénie par exemple).

- En psychanalyse, on ne s'est pas donné d'emblée pour tâche d'édifier une classification qui porterait sur la totalité des maladies mentales dont le psychiatre a à connaître; l'intérêt s'est porté d'abord sur les affections le plus directement accessibles à l'investigation analytique et, à l'intérieur de ce champ plus restreint que celui de la psychiatrie, les distinctions majeures sont celles qui s'établissent entre les perversions, les névroses et les psychoses.

Dans ce dernier groupe, la psychanalyse a cherché à définir différentes structures : paranoïa (où elle inclut d'une façon assez générale les affections délirantes) et schizophrénie d'une part; d'autre part mélancolie et manie.

Fondamentalement, c'est dans une perturbation primaire de la relation libidinale à la réalité que la théorie psychanalytique voit le dénominateur commun des psychoses, la plupart des symptômes manifestes (construction délirante notamment) étant des tentatives secondaires de restauration du lien objectal.

 

• PSYCHOTHÉRAPIE > N’est pas la psychanalyse

- Au sens large, toute méthode de traitement des désordres psychiques ou corporels utilisant des moyens psychologiques et, d'une manière plus précise, la relation du thérapeute et du malade : l'hypnose, la suggestion, la rééducation psychologique, la persuasion, etc.; en ce sens, la psychanalyse est une forme de psychothérapie.

- Dans un sens plus étroit, la psychanalyse est souvent opposée aux diverses formes de psychothérapie, ceci pour toute une série de raisons, notamment : la fonction majeure de l'interprétation du conflit inconscient, l'analyse du transfert tendant à la résolution de celui-ci.

- Sous le nom de «psychothérapie analytique», on entend une forme de psychothérapie qui s'appuie sur les principes théoriques et techniques de la psychanalyse, sans cependant réaliser les conditions d'une cure psychanalytique rigoureuse.

 

PULSION > Source > Poussée > But > Objet

Processus dynamique consistant dans une poussée (charge énergétique, facteur de motricité) qui fait tendre l'organisme vers un but.

Selon Freud, une pulsion a sa source dans une excitation corporelle (état de tension); son but est de supprimer l'état de tension qui règne à la source pulsionnelle; c'est dans l'objet ou grâce à lui que la pulsion peut atteindre son but.

 

• PULSION D'AGRESSION > Pulsions de mort vers l’extérieure > Destruction

Désigne pour Freud les pulsions de mort en tant qu'elles sont tournées vers l'extérieur. Le but de la pulsion d'agression est la destruction de l'objet.

 

• PULSION DE DESTRUCTION > Pulsions de mort interne ou extérieure

Terme employé par Freud pour désigner les pulsions de mort dans une perspective plus proche de l'expérience biologique et psychologique. Parfois son extension est la même que celle du terme pulsion de mort, mais plus souvent, il qualifie la pulsion de mort en tant qu'elle est orientée vers le monde extérieur. Dans ce sens plus spécifique, Freud emploie aussi le terme : pulsion d'agression

 

• PULSION D'EMPRISE > Pulsion non sexuelle > Dominer l'objet par la force

Terme utilisé en quelques occasions par Freud sans que son usage puisse être codifié avec précision. Freud entend par là une pulsion non sexuelle, qui ne s'unit que secondairement à la sexualité et dont le but est de dominer l'objet par la force.

 

• PULSION PARTIELLE > Pulsions non sexuelles qui s’unissent à ces dernières

Par ce terme on désigne les éléments derniers auxquels la psychanalyse parvient dans l'analyse de la sexualité. Chacun de ces éléments se spécifie par une source (par exemple pulsion orale, pulsion anale) et un but (par exemple pulsion de voir, pulsion d'emprise).

Le terme de partiel ne signifie pas seulement que les pulsions partielles soient des espèces appartenant à la classe de la pulsion sexuelle dans sa généralité; il doit être pris surtout dans un sens génétique et structural : les pulsions partielles fonctionnent d'abord indépendamment et tendent à s'unir dans les différentes organisations libidinales.

 

• PULSIONS D'AUTO-CONSERVATION > Bio et psychique > Dyade contraire [ Auto-C / Sexuelle ] ou [ Réalité / Plaisir ]

Terme par lequel Freud désigne l'ensemble des besoins liés aux fonctions corporelles nécessaires à la conservation de la vie de l'individu; la faim en constitue le prototype. Les pulsions d'auto-conservation sont opposées par Freud, dans le cadre de sa première théorie des pulsions, aux pulsions sexuelles.

 

• PULSIONS DE MORT > Réduction complète des tensions,> Retour état anorganique

Dans le cadre de la dernière théorie freudienne des pulsions, désigne une catégorie fondamentale de pulsions qui s'opposent aux pulsions de vie et qui tendent à la réduction complète des tensions, c'est-à-dire à ramener l'être vivant à l'état anorganique.

Tournées d'abord vers l'intérieur et tendant à l'autodestruction, les pulsions de mort seraient secondairement dirigées vers l'extérieur, se manifestant alors sous la forme de la pulsion d'agression ou de destruction.

 

• PULSIONS DE VIE > Pulsions [ auto-conservation + sexuelles ]

Grande catégorie de pulsions que Freud oppose, dans sa dernière théorie, aux pulsions de mort. Elles tendent à constituer des unités toujours plus grandes et à les maintenir. Les pulsions de vie, qui sont désignées aussi par le terme d'Éros, recouvrent non seulement les pulsions sexuelles proprement dites mais encore les pulsions d'auto-conservation.

 

• PULSIONS DU MOI > Partie des pulsions d’auto-conservation

Dans le cadre de la première théorie des pulsions (telle qu'elle est formulée par Freud dans les années 1910-15), les pulsions du moi désignent un type spécifique de pulsions dont l'énergie est placée au service du moi dans le conflit défensif, elles sont assimilées aux pulsions d'auto-conservation et opposées aux pulsions sexuelles.

 

• PULSION SEXUELLE > Libido = énergie psychique > Pulsions partielles unient aux pulsions sexuelles > Plaisir d'organe > Retour de l’instinct

Poussée interne que la psychanalyse voit à l'oeuvre dans un champ beaucoup plus vaste que celui des activités sexuelles au sens courant du terme. En elle se vérifient éminemment certains des caractères de la pulsion qui différencient celle-ci d'un instinct :  son objet n'est pas biologiquement prédéterminé, ses modalités de satisfaction (buts) sont variables, plus particulièrement liées au fonctionnement de zones corporelles déterminées (zones érogènes) mais susceptibles d'accompagner les activités les plus diverses sur lesquelles elles s'étayent. Cette diversité des sources somatiques de l'excitation sexuelle implique que la pulsion sexuelle n'est pas d'emblée unifiée, mais qu'elle est d'abord morcelée en pulsions partielles dont la satisfaction est locale (plaisir d'organe).

La psychanalyse montre que la pulsion sexuelle chez l'homme est étroitement liée à un jeu de représentations ou fantasmes qui viennent la spécifier. Ce n'est qu'au terme d'une évolution complexe et aléatoire qu'elle s'organise sous le primat de la génitalité et retrouve alors la fixité et la finalité apparentes de l'instinct.

Du point de vue économique, Freud postule l'existence d'une énergie unique dans les vicissitudes de la pulsion sexuelle : la libido.

Du point de vue dynamique, Freud voit dans la pulsion sexuelle un pôle nécessairement présent du conflit psychique : elle est l'objet privilégié du refoulement dans l'inconscient.

 

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