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Les origines de la pensée grecque (12e edit. 2016)

TitreLes origines de la pensée grecque (12e edit. 2016)
Publication TypeBook
Année1962
AuthorsVernant, J-P
Series TitlePUF
PublisherPUF
Mots-cléscosmogonie, cosmologie, débat, Dialectique, équilibre des forces, Isonomia, monarchia, monarchie, Pensée, rhétorique, science, Valeur
Full Text
  • Au Ve siècle avant JC, la pensée cosmologique à fournis le modèle d’une loi et d’un ordre égalitaires. Ce modèle se substitue à la domination toute puissante d’une pensée hiérarchique avec ses dieux, le monarque dictateur et la monarchie. Cette pensée cosmologique a induit une autre conception de l’espace relationnel et politique de la ville et la passage de la sophia à la philosophia. De la est née la Raison Grecque. Elle a permit d’agir sur les hommes eux-mêmes et de leur organisation et non de vouloir contrôler et maîtriser la nature tel la plupart des sciences actuelles.
  • Paradigmes : Vision du monde Ve siècle AV JC - Grèce ancienne
    • Ce livre d'écrit un moment clé de l’évolution de la pensée humaine : les origines de la pensée. Deux conceptions en rupture du monde, du temps et de l’espace : Causale / Systémie ou Linéaire / Atomique en dialectique les termes :
      • Monarchia / Isonomia
      • Linéaire et hiérarchique / Equilibre réciproque et égalité des forces
      • Haut-bas - Ciel-Racine / Equilibre réciproque et égalité des forces
  • Citations
    • « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » (Platon IVe siècle ) appuie cette correspondance entre la structure du cosmos et l’organisation social. La pensée politique est déduite du fonctionnement cosmologique et de sa pensée géométrique : « …attention, tout savant que tu sois, es tu oublies que l’égalité géométrique (geômétrikè isotés) est toute-puissante chez les dieux et chez les hommes. »
       
    • « L’école de Milet n’a pas vu naître « la » Raison; elle a construit « une » Raison, une première forme de rationalité. (…) Quand Aristote définit l’homme un « animal politique », il souligne ce qui sépare la Raison grecque de celle d’aujourd’hui. Si l’homo sapiens est à ses yeux un homo politique, c’est que la Raison elle-même, dans son essence, est politique. (…)  L’expérience social a pu devenir chez les Grecs l’objet d’une réflexion positive parce qu’elle se prêtait, dans la cité, à un débat public d’arguments. (…) Ainsi c’est dégagée, définie une pensée proprement politique, extérieure à la religion, avec son vocabulaire, ses concepts, ses principes, ses vues théoriques (Vernant, J.-P., 1962, pp. 143-144)
       
    • « Pour rompre avec le vocabulaire et avec la logique du mythe, il aurait fallu à Hésiode  (VIIIe siècle av. J.-C.) une conception d’ensemble capable de se substituer au schéma mythique d’une hiérarchie de Puissance dominée par un Souverain. Ce qui lui a manqué, c’est de pouvoir se représenter un univers soumis au règne de la loi, un cosmos qui s’organiserait en imposant à toutes ses parties un même ordre d’isonomia fait d’équilibre, de réciprocité, de symétrie. » (Vernant, J.-P., 1962, p.129)
       
    • « Cette nouvelle image du monde, Anaximandre (-610 à -546 AV JC) l’a dégagée avec assez de rigueur pour qu’elle s’impose comme une sorte de lieu commun à l’ensemble des philosophes présocratiques comme à la pensée médicale. (…) Alcméon définit en effet la santé comme « l’isonomia tôn dunaméôn », l’équilibre des pouvoirs, l’humide et le sec, le froid et le chaud, l’amer et le doux, etc ; la maladie résultant au contraire de la « monarchia » d’un élément particulier est destructive. » (Vernant, J.-P., 1962, pp. 136-137)

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