la femme porte en elle, silencieusement déjà, dans la vie de son corps, la conciliation des oppositions, et change dans la révolte spirituelle et corporelle de l’érotique, l’éternellement imparfait en un événement éternel. L’homme, quant à lui, est voué au dualisme pulsionnel, à la division de ses buts, de son être, de ses idéaux, à sa séparation d’avec lui-même et le monde à jamais. Moteur même de sa création. […] La femme reçoit à l’intérieur, l’homme projette quelque chose de lui vers l’extérieur. […] L’homme se perd comme possesseur de lui-même […] il perd ce qu’il possède, il devient altruiste malgré lui. […] Cette générosité d’une certaine façon involontaire de l’abandon de soi le caractérisera…” (Andréa-Salomé L. 1980, p.39)
Marie Moscovici : une femme et la psychanalyse