Devant cette avalanche de notions ou concepts (sur l’âme), le quidam moderne se sent perdu. L’unité de son être est rompue. Il le perçoit comme un ramassis d’éléments disparates arbitrairement collés les uns aux autres, une figure fragmentée, bardée de références qui ne renvoient pas à une unité personnelle. S’il ose se mettre devant un miroir, face à son image divisée, il ne sait plus où donner de la tête ni à quel saint se vouer. Véritable portrait à la Picasso ou à la Bacon ! Bref, il est réduit à un misérable petit tas de secrets, comme disait André Malraux, et il ne sait plus comment faire de ce tas un tout, selon l’expression de Régis Debray. Il a tendance à faire appel à des marchands de bonheur et des chirurgiens visagistes pour lui venir en aide, pour lui refaire une figure apparemment cohérente selon un canon fixé par on ne sait quel arbitre social. Figure d’emprunt à laquelle il manque peut-être justement un élément, essentiel celui-là : l’âme.
Citations
pp. 12-13 - Unité de l’être
p. 19 - L’éternel désirant ou désir-souhait
p. 29 - Le désir d’être & Désir initial
pp. 34-35 - Cohabitation avec la mort et ses deux attitudes
p 41 & 54 - Les dualités
p. 48 - Âme & Art
p. 50 - Hildegarde de Bingen
p. 94 - Origine de la pensée
pp. 94-95 - Bonté = beauté de l’âme
p. 105 - La finalité n’a pas de fin, c’est le processus lui-même
p. 114 - Processus créateur
pp. 116-117 - la mort et son paradoxe
p. 131 - Ame, le terreau de l’esprit
p. 144 - Se savoir être de l’esprit et se sentir être de l’âme
p. 151 - La vie est désir : ce qui est né va immanquablement mourir
p. 153 - Tao : Laozi le père du Taoïsme