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Les objets de relation. Les processus de la médiation

TitreLes objets de relation. Les processus de la médiation
Publication TypeBook
Année2002
AuthorsGimenez, G
PublisherMagazine : Dunod
Full Text

L'objet partagé de la relation, “il devient lieu de partage d’une pensée, un entre-deux (…) L’objet de relation relie alors ce qui demeure séparé, différencié, dans la rencontre à cet “autre que nous-même”, dans un mouvement de co-création, à l’intérieure d’un espace où chacun trouve sa place”. et il précise que cet objet de relation ne peut-être intentionnel : “…l’objet émerge dans un mouvement de surprise. Il est trouvé-créé dans la surprise”. (Giménez G. 2002)

Nos doudou ≠ suivant l'âge :

  • maman (période adhésive),
  • objet transitionelle (prévision de l'anti-angoisse de la solitude, de l'abscence donc du manque de maman),
  • objet de relation comme propos de la rencontre (idéologie, examen, savoir, etc.)
  • objet médiateur de nos valeurs avec face (interne/externe)

 

Article dans : Chouvier, B. (2002). Les processus psychiques de la médiation : créativité et travail thérapeutique. Dunod.

 

  • Notes : Trois objets transitionnels
    • l’objet privé transitionnel de Winnicott
    • l’objet partagé de relation de Giménez
    • l’objet médiateur-régulateur et tiers-régulateur introjecté de Michel Vial
       
  • Différences
    • l’objet privé transitionnel de Winnicott
      • Est à mi-chemin entre intériorité et extériorité, première possession non-moi de l’enfant, neutre et support de l’amour et de la haine, pré-symbolisation et représentation de l’absence de la mère.
      • Ne peut être partagé avec un tiers.
        • Il est « trouvé-créé » par le sujet
        • Il est à mi-chemin entre monde interne et monde externe
        • Il ouvre un espace transitionnel, aire qui se situe entre le subjectif et ce qui est objectivement perçu
        • Il engendre des processus transitionnels.
    • l’objet partagé de relation de Giménez
      • Est externe et, en tant que trace et marque, permet de laisser en dépôt à l’intérieur de lui une certaine quantité de charge en affect.
      • Est partagé et peut être utilisé comme support de jeu ou d’un échange avec autrui.
        • Il émerge au sein de la rencontre. Il est trouvé-créé par le sujet dans un mouvement de surprise.
        • Il a une fonction d’organisateur intrapsychique et relationnel : c’est un régulateur relationnel/émotionnel entre soi et l’autre mais aussi entre soi et soi.
        • Il déclenche, favorise et accompagne un travail d’élaboration.
        • Il est porteur d’un sens « potentiel »
        • C’est un support d’associations pour les deux interlocuteurs et d’interfantasmatisation.
        • Il a une fonction de figuration (mise en forme de ce qui ne pouvait pas encore être pensé), de dépôt (contention) puis de transformation élaborative (conteneur, fonction alpha) et de mise en sens (représentation symbolisante)
    • l’objet médiateur-régulateur et tiers-régulateur introjecté de Michel Vial
      • Permet la distanciation (non-fusion) et l'implication (débat sur les valeurs).
      • En exemple, dans la relation triadique "apprenant-professeur-savoir", le savoir est l'objet tiers-médiateur-régulateur et non le professeur comme cela est souvent soutenu. Le professeur va favoriser l'autorégulation de l'apprenant via des instances nommées : "régules". L'enfant en échec scolaire ou l'enfant qui n'apprend pas, refuse cet objet-régulateur.
  • Auteurs
  • citations
    • “Alors l'accompagnateur est particulièrement attentif aux objets qui peuvent faire médiation. La distinction entre objet transitionnel, objet de relation et objet médiateur est utile. L'un des enjeux de l'accompagnement professionnel est d'assurer que l'objet tiers, l'outil qui est le support d'une activité pendant l'entretien d'accompagnement individuel ou de groupe, remplira sa fonction de régulation. C'est le sens des outils sémiotiques” (Vial, M. and all 2013, p 74)
       
    • L'objet partagé, “…il devient lieu de partage d’une pensée, un entre-deux (…) L’objet de relation relie alors ce qui demeure séparé, différencié, dans la rencontre à cet “autre que nous-même”, dans un mouvement de co-création, à l’intérieure d’un espace où chacun trouve sa place”. et il précise que cet objet de relation ne peut-être intentionnel : “…l’objet émerge dans un mouvement de surprise. Il est trouvé-créé dans la surprise”. (Giménez G. 2002)

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