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NARCISSISME > Par référence au mythe de Narcisse, amour porté à l'image de soi-même.

 

• NARCISSISME PRIMAIRE > État précoce où l'enfant > Investir toute sa libido sur soi-même

Stade nécessaire dans l'évolution qui mène du fonctionnement anarchique, autoérotique, des pulsions partielles, jusqu'au choix d'objet. Le narcissisme primaire est une phase précoce ou des moments fondateurs, qui se caractérisent par l'apparition simultanée d'une première ébauche de moi et son investissement par la libido, ce qui n'implique ni que ce premier narcissisme soit l'état premier de l'être humain, ni que, du point de vue économique, cette prédominance de l'amour de soi exclue tout investissement objectal

 

• NARCISSISME SECONDAIRE > Retournement sur le moi de la libido retirée de ses investissements objectaux

Pour Freud, le narcissisme secondaire ne désigne pas seulement certains états extrêmes de régression ; il est aussi une structure permanente du sujet :
- Sur le plan économique, les investissements d'objet ne suppriment pas les investissements du moi, mais il existe une véritable balance énergétique entre ces deux sortes d'investissement;
- Sur le plan topique, l'idéal du moi représente une formation narcissique qui n'est jamais abandonnée

NÉGATION > Cf. Dénégation

 

NEURASTHÉNIE > Fatigue physique d'origine nerveuse > Névrose

Affection décrite par le médecin américain George Beard (1839-1883), comportant un tableau clinique centré sur une fatigue physique d'origine nerveuse et comprenant des symptômes des registres les plus divers.

Freud, un des premiers, a souligné l’extension trop grande prise par ce syndrome qui doit en partie être démantelé au profit d'autres entités cliniques. Il n'en maintient pas moins la neurasthénie comme une névrose autonome; il la caractérise par l'impression de fatigue physique, les céphalées, la dyspepsie, la constipation, les paresthésies spinales, l'appauvrissement de l'activité sexuelle. Il la fait rentrer dans le cadre des névroses actuelles, à côté de la névrose d'angoisse, et cherche son étiologie dans un fonctionnent sexuel incapable de résoudre de façon adéquate la tension libidinale (masturbation).

 

NEUTRALITÉ > Ne pas diriger la cure en fonction d'un idéal quelconque > S’abstenir de tout conseil

Une des qualités définissant l'attitude de l'analyste dans la cure. L'analyste doit être neutre quant aux valeurs religieuses, morales et sociales, c'est-à-dire ne pas diriger la cure en fonction d'un idéal quelconque et s'abstenir de tout conseil, neutre en regard des manifestations transféretaielles, ce qu'on exprime habituellement par la formule « ne pas pénétrer dans le jeu du patient »; neutre enfin quant au discours de l'analysé, c'est-à-dire ne pas privilégier a priori, en fonction de préjugés théoriques, tel fragment ou tel type de significations.

 

NÉVROSE > Psychonévroses > Affection psychogène où les symptômes sont l'expression symbolique d'un conflit psychique

Affection psychogène où les symptômes sont l'expression symbolique d'un conflit psychique trouvant ses racines dans l'histoire infantile du sujet et constituant des compromis entre le désir et la défense.

L'extension du terme u névrose a varié; de nos jours on tend à le réserver, lorsqu'il est employé seul, aux formes cliniques qui peuvent être rattachées à la névrose obsessionnelle, à l'hystérie et à la névrose phobique.

La nosographie différencie ainsi névroses, psychoses, perversions, affections psychosomatiques, tandis que le statut nosographique de ce qu'on nomme névroses actuelles, névroses traumatiques, névroses de caractère reste discuté.

 

• NÉVROSE ACTUELLE > Présent > Absence ou inadéquation de la satisfaction sexuelle > Névroses existentielles

Type de névrose que Freud distingue des psychonévroses :
- L'origine des névroses actuelles n'est pas à chercher dans les conflits infantiles, mais dans le présent;
- Les symptômes ne sont pas une expression symbolique et surdéterminée, mais résultent directement de l'absence ou de l'inadéquation de la satisfaction sexuelle.

Freud a inclus d'abord dans les névroses actuelles la névrose d'angoisse et la neurasthénie et a proposé ultérieurement d’y ranger l'hypocondrie.

 

• NÉVROSE D'ABANDON > Angoisse de l'abandon > Besoin de sécurité

Terme introduit par des psychanalystes suisses (Charles Odier, Germaine Guex) pour désigner un tableau clinique où prédominent l'angoisse de l'abandon et le besoin de sécurité. Il s'agit d'une névrose dont l'étiologie serait préoedipienne. Elle ne correspondrait pas nécessairement à un abandon subi dans l'enfance. Les sujets présentant cette névrose sont nommés abandonniques.

 

• NÉVROSE D'ANGOISSE > Pulsion sexuelle ICs du Ça sans médiation psychique du Moi inassouvie

Type de maladie que Freud a isolé et différencié :
- Du point de vue symptomatique, de la neurasthénie, par la prédominance de l'angoisse (attente anxieuse chronique, accès d'angoisse ou équivalents somatiques de celle-ci);

- Du point de vue étiologique, de l'hystérie, la névrose d'angoisse est une névrose actuelle plus spécifiquement caractérisée par l'accumulation d'une excitation sexuelle qui se transformerait directement en symptôme sans médiation psychique.

 

• NÉVROSE DE CARACTÈRE > Impact l’ensemble de la personnalité

Type de névrose où le conflit défensif ne se traduit pas par la formation de symptômes nettement isolables, mais par des traits de caractère, des modes de comportement, voire une organisation pathologique de l'ensemble de la personnalité.

 

• NÉVROSE (ou SYNDROME) D'ÉCHEC > Désirs inassouvies et artisan de son propre malheur

Terme introduit par René Laforgue et dont l'acception est très large : il désigne la structure psychologique de toute une gamme de sujets depuis ceux qui paraissent, de façon générale, être les artisans de leur propre malheur jusqu'à ceux qui ne peuvent supporter d'obtenir précisément ce qu'ils paraissent désirer le plus ardemment.

 

• NÉVROSE DE DESTINÉE > Cycle répétitif de l’ICs

Désigne une forme d'existence caractérisée par le retour périodique d'enchaînements identiques d'événements, généralement malheureux, enchaînements auxquels le sujet paraît être soumis comme à une fatalité.  extérieure alors qu'il convient, selon la psychanalyse, d'en chercher les ressorts dans l'inconscient et spécifiquement dans les compulsion de répétition.

 

• NÉVROSE DE TRANSFERT > Névrose artificielle > Élucidation > Découverte de la névrose infantile

- Au sens nosographique, catégorie de névroses (hystérie d’angoisse, hystérie de conversion, névrose obsessionnelle) que Freud distingue des névroses narcissiques, au sein du groupe des psychonévroses.

La névrose de transfert se caractérisent par le fait que la libido est toujours déplacée sur des objets réels ou imaginaires au lieu d'être retirée de ceux-ci sur le moi. Il en résulte qu'elles sont plus accessibles au traitement psychanalytique car elles se prêtent à la constitution dans le traitement d'une névrose de transfert au sens ci-dessous.

- Dans la théorie de la cure psychanalytique, névrose artificielle dans laquelle tendent à s'organiser les manifestations de transfert. Elle se constitue autour de la relation avec l'analyste; elle est une nouvelle édition de la névrose clinique; son élucidation conduit à la découverte de la névrose infantile.

 

• NÉVROSE FAMILIALE > Influence pathogène exercer par la structure familiale

Terme employé pour désigner le fait que, dans une famille donnée, les névroses individuelles se complètent, se conditionnent réciproquement, et pour mettre en évidence l’influence pathogène que peut exercer sur les enfants la structure familiale, principalement celle du couple parental.

 

• NÉVROSE MIXTE > Névroses étiologiquement distinctes

Forme de névrose caractérisée par la coexistence de symptôme relevant, selon Freud, de névroses étiologiquement distinctes.

 

• NÉVROSE NARCISSIQUE > Retrait de la libido sur le moi > Narcissisme 1er

Terme qui tend à s’effacer aujourd'hui de l'usage psychiatrique et psychanalytique mais que l’on trouve dans les écrits de Freud pour désigner une maladie mentale caractérisée par le retrait de la libido sur le moi. Elle s'oppose ainsi aux névroses de transfert.

Au point de vue nosographique, le groupe des névroses narcissiques recouvre l'ensemble des psychoses fonctionnelles (dont les symptômes ne sont pu les effets d'une lésion somatique).

 

• NÉVROSE OBSESSIONNELLE > Inhibitions de la pensée et de l'action > Symptôme compulsionnelle

Classe des névroses dégagées par Freud et constituant un des cadres majeurs de la clinique psychanalytique.

Dans la forme la plus typique, le conflit psychique s'exprime par des symptômes dits compulsionnels : idées obsédantes, compulsion à accomplir des actes indésirables, lutte contre ces pensées et ces tendances, rites conjuratoires, etc., et par un mode de pensée que caractérisent notamment la rumination mentale, le doute, les scrupules et qui aboutit à des inhibitions de la pensée et de l'action.

Freud a successivement dégagé la spécificité étiopathogénique de la névrose obsessionnelle du point de vue des mécanismes (déplacement de l'affect sur des représentations plus ou moins distantes du conflit originel, isolation, annulation rétroactive; du point de vue de la vie pulsionnelle (ambivalence, fixation au stade anal et régression) du point de vue topique enfin (relation sadomasochique intériorisée sous la forme de la tension entre le moi et un surmoi particulièrement cruel).

Cette mise à jour de la dynamique sous-jacente à la névrose obsessionnelle et, d'autre part, la description du caractère anal et des formations réactionnelles qui le constituent, permettent de rattacher à la névrose obsessionnelle des tableaux cliniques où les symptômes proprement dits ne sont pas évidents au premier abord.

 

• NÉVROSE PHOBIQUE > Cf. hystérie d’angoisse

 

• NÉVROSE TRAUMATIQUE > Symptôme > Tentative répétée pour lier et abréagir* le trauma

Type de névrose où l’apparition des symptômes est consécutive à un chose émotif généralement lié à une situation où le sujet a senti sa vie menacée. Elle se manifeste, au moment du choc, par une crise anxieuse paroxystique pouvant provoquer des états d'agitation, de stupeur ou de confusion mentale. Son évolution ultérieure, survenant le plus souvent après un intervalle libre, permettrait de distinguer schématiquement deux cas :
- Le traumatisme agit comme élément déclenchant, révélateur d'une structure névrotique préexistante;
- Le traumatisme prend une part déterminante dans le contenu même du symptôme (ressassement de l'événement traumatisant, cauchemar répétitif, troubles du sommeil, etc.), qui apparaît comme une tentative répétée pour lier et abréagir* le trauma; une pareille fixation au trauma s'accompagne d'une inhibition plus ou moins généralisée de l'activité du sujet.

C'est à ce dernier tableau clinique que Freud et les psychanalystes réservent habituellement la dénomination de névrose traumatique.

*Abréagir : Réagir à (un événement traumatisant) par une décharge émotionnelle qui lui enlève son pouvoir pathogène.

 

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