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Le besoin de savoir: théories et mythes magico-sexuels dans l'enfance

TitreLe besoin de savoir: théories et mythes magico-sexuels dans l'enfance
Publication TypeBook
Année2002
Authorsde Mijolla-Mellor, S
PublisherDunod
ISBN Number2100044915

 

Curiosité sexuelle et dépression : (Familier/Caché) > Exclusion

  • Dans le livre “Le besoin de savoir” de Mijolla-Mellor, elle constate que le point de vue projectif des adultes sur le comportement du besoin de savoir de l’enfant sur la scène primitive amène immanquablement au faîte que l’enfant court après l’objet du désir de la mère (Phallus) et ne comprend pas pourquoi elle lui préfère autre chose. Elle développe que :
    • “cependant, présenter les choses ainsi déforme ce que l’on peut supposer être le vécu enfantin de ces situations, à partir des souvenirs que les patients en conservent. Tous se passent comme s’il y avait la superposition de deux images : celles des parents aimants où l’enfant trouve son propre reflet et celle des parents qui s’occupe ensemble et ne renvoi plus à l’enfant qu’une image vide de lui-même où il est effacé au profit d’une scène dont il ne comprend pas le sens, sinon qu’elle ne lui est pas destinée. De même, l’image de l’enfant qui aime ses parents et se voit aimant peut-être recouverte par une autre où il les hait, ce qui lui renvoie de lui-même une représentation détruite et terrifiante…”
       
  • Dans ce même ouvrage, en reprenant les termes de Sophie Mijolla-Mellor, les angoisses de l’enfant s’élaborent dû à la perte de son univers cerné et connu, son “paradis perdu” qui lui permettait d’élaborer son identité. Ses émotions intenses face à l’inconnu, le vide et l’incertitude, dû à l’absence des figures familières, dû à l’arrivée d’un nouvel enfant, etc… soit vont inhiber sa pensée, soit vont constituer une énigme stimulant cette même pensée.
     
  • L’enfant, ayant constitué ses énigmes, tentera de répondre par la construction de ce que cet auteur nomme les “mythes magico-sexuels”. Le mystère de l’objet épistémique du lieu d’origine du ventre de la mère comme contenant, les objets épistémiques des figures d’attachement à deux visages (Familier/Caché) ou (Mère-Femme) et l’objet épistémique de la scène primitive (Mère-Femme/père-Homme) vont tous alimenté le “paradis perdu” de l’évidence qui s’est fêlé et ainsi provoquer le questionnement de l’enfant face à cette expérience du désarroi.

Mythes magico-sexuelles

  • Pour cela, l’enfant va développer trois formes de “mythes sexuelles infantiles” que nous retrouvons chez l’adulte sous d’autres aspects :
    • la forme romanesque,
    • la forme historique et
    • la forme théorico-scientifique.
  • Chez l’enfant celles-ci s’expriment par :
    • l’activité fantasmatique,
    • l’activité historisante
    • l’activité théorisante.
       
  • Chez l’enfant la première forme consiste à “l’activité fantasmatique” où le récit enfantin prend place au travers du jeu, jouer au docteur, jouer au papa et à la maman… La seconde forme consiste en “l’activité historisante” comme le roman familial ou hier permet d’élaborer le sens du présent de l’enfant. La troisième forme de “l’activité théorisante” ou l’observation le démontage le fonctionnement sont à l’œuvre.
     
  • Le point crucial du mythe n’est pas de rechercher la solution, la réponse, le vrai, c’est avant tout de remédier à cette angoisse par un acte de croyance en élaborant et en remaniant ces “mythes magico-sexuels” inépuisables, où la quête est un désir toujours inassouvi, en perpétuelle création d’une promesse de plaisir. Pour cet auteur, c’est ce mouvement qui détermine ce qu’elle a décrit comme le “plaisir de penser”.
     

Remédier à l'angoisse du conflit dialectique (Familié/Caché) > Vide

  • Cette pulsion épistémophilique de la scène primitive a pour moteur le conflit de la dialectique (Familié/Caché) qui sous-tend les comportements (Attachement/Exploration) de l’enfant. La dialectique entre des “… parents aimants où l’enfant trouve son propre reflet…” et le caché “… des parents qui s’occupe ensemble et ne renvoi plus à l’enfant qu’une image vide…”. Cette dialectique le renvoie en interne à son psychisme, aux sentiments de la contradiction de Klein et Winnicott (Amour/Haine), les images où l’enfant (…qui aime ses parents…) et où (…il les hait…). L’exclusion à cette scène primitive provoque la sensation d’un vide sous forme d’un sentiment de culpabilité “…suis-je la cause de cette exclusion ?…”, générateur d’une potentielle composante dépressive.

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