Les parents sont souvent soucieux du devenir de leur enfant. Ces enfants ne sont plus ceux de la conséquence mais ceux du désir parental. Le changement d’époque et de moyens disponibles ont permis ce passage de la conséquence d’enfant au désir d’enfant. Les conditions sociales avec la maîtrise de la sexualité ont changé la donne. Selon Marcel Gauchet cité par Marie-Noëlle Vacheron (1), l’enfant du désir “c’est l’enfant de la famille privée, qui n’est plus la cellule de base du fonctionnement de la société mais dont la seule finalité est l’épanouissement affectif de ses membres” (Gauchet M. 2008 p. 1). L’enfant est donc désiré comme projection parentale, avant d’être accepté pour ce qu’il pourrait être en soi. Il est imaginé et fantasmé comme projet parfait dans sa conception introduisant une « relation d’objet virtuel » (Missonnier S. 2015). Tout cela au grand risque en cas d’échec d’une grande désillusion et d’une blessure narcissique intense.