Le sens du tragique me garde, me protège, me permet de tenir debout, d’être bien d’aplomb, de trouver mon point d’équilibre, de rejouer la scène où s’expriment souffrances, ravissements et vertiges… et de jouer sur les deux tableaux de la philosophie et du spirituel, du concept et de la poésie. Pouvoir de nouveau tenir debout et marcher, c’est retrouver la confiance d’avancer seul et la capacité d’aimer, d’apprécier librement ce qui est beau et bon autour de soi… (Sarthou-Lajus Nathalie 2014 pp.57-58)
Le manque fonde une nouvelle façon d’être ensemble. (…) Or l’expérience du manque partagé nous rappelle que ce qui vraiment relie et fonde la communauté, ce n’est pas ce que nous possédons tous ensemble (valeurs partagées) mais plutôt ce qui nous fait défaut à tous ensemble. Tandis que la communauté fondée sur ses acquis communs se replie sur elle-même, la communauté fondée sur un manque commun se met en route vers un avenir meilleur. C’est l’avenir à construire plutôt que l’histoire passée qui soude les liens d’une communauté humaine. Ce sont les batailles à livrer plutôt que les trophées gagnés qui fondent l’identité collective. C’est le manque plutôt que l’autosuffisance à partir duquel se construit le vivre ensemble. (Lasida Elena 2014 p. 150)
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