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Fondements de l'évaluation et démarche critique

TitreFondements de l'évaluation et démarche critique
Publication TypeJournal Article
Année1989
AuthorsArdoino, J, Berger, G
Volume6
Pagination3-11
Mots-clésContrôle, Évaluation, évaluation du contrôle par la gestion, évaluation du contrôle par la mesure, évaluation en acte, évaluation située, gestion, mesure
Full Text

Là où le contrôle s’appuie sur la clôture, voire sur celle d’une combinatoire, l’évaluation reste placée sous le signe de l’inachèvement.

 

Notes

  • Sens
    • Evaluation > Attitude qualitative et philosophique posant la question de la valeur
    • Contrôle > Dispositif de contrôle par la mesure quantitatif des données recueillis
       
  • Contraire dialectiques
    • Spatiale : Continuité / Discontinuité
    • Espace-temps : Hier et demain / Ici et maintenant
    • Epistémologique : Explicatif / Implicatif
    • Places : Sujet évacué par machine = réfèrent-référé / Sujet indispensable il est constructeur du sens
    • Caractéristiques :
      • Universalité - Mono-référentiel/ Partiel - Multi-référentiel
      • Cohérence / Singularisme
      • Homogénéité / Hétérogène
      • Achèvement / inachèvement
    • Dispositifs > Construit / En construction (vécue)
    • Procédure > Référent-Référé / Référentiel en construction (Analyse des pratique et supervision)
    • Paradigme : Parménidienne / Héraclitéenne ou Cartésien / Einstéinien
    • Processus : Sens donné / Sens construit
  • Evaluation estimative = quantitatif / évaluation appréciative = qualitatif
  • Variabilité : Référent extérieur (le marché) / Référent interne (le sujet)
  • Valeurs référées : Valeurs économiques (besoin) / Valeurs philosophiques (désir & sens)
  • Finalité : Recalculé / Créer
     

Citations : (Ardoino, J. & Berger, G. 1986, pp. 3-11)

  • "Dans cette démarche, d’évaluation, il faut surtout comprendre que le ou les systèmes de références, auxquels on rapportera nécessairement les phénomènes considérés, s’élaborant et se construisent, au fur et à mesure, à travers le processus même de l’évaluation. Ces éléments de référence ne sont, donc, ni extérieurs (spatialement et/ou logiquement), ni antérieurs (logiquement et/ou chronologiquement)."
     
  • "Là où le contrôle s’appuie sur la clôture, voire sur celle d’une combinatoire, l’évaluation reste placée sous le signe de l’inachèvement."
     
  • "L’évaluation et le contrôle s’ancrent respectivement en des paradigmes différents. (Parménidienne / Héraclitéenne) (…) l’évaluation et le contrôle apparaissent comme deux fonctions critiques, très intriquées, pratiquement indissociables, en quelque sorte, justement parce qu’interdépendantes, idéalement complémentaires et, cependant, théoriquement bien distinctes, en fonction des paradigmes où elles se fondent respectivement."
     
  • "L’examen critique voulant apprécier ou estimer les rapports de conformité, identité d’un objet par rapport à des modèles, à des normes, à un ordre reconnu ou assigné, autrement dit en référence à un sens donné, déjà là, par l’intermédiaire d’une valorisation de la cohérence, et la critique du sens se faisant, en cours d’élaboration, à travers le jeu interhumain des échanges de significations, sont bien, l’une comme l’autre, indispensables à l’intelligence de l’action. mais ne sauraient, en aucun cas, être réduits l’une à l’autre, au sein d’un registre unique."
     
  • "l’évaluation n’est pas seulement une prise de connaissance aboutissent à des jugements à des décisions : elle est intervention, au sens précis où on parle d’une intervention psychosociologique dans une entreprise ou une institution."
     
  • "C’est à dessein que nous avons utilisé une terminologie employée plus classiquement à propos de la cure analytique. La cure n’est jamais achevée, au sens où elle représente un travail sur soi, une « perlaboration », un remaniement du sens. Mais en même temps, c’est à celui qu’on appelle dorénavant l’analysant de s’autoriser à arrêter la cure. Ce moment signifie, entre autres, que l’analysant considère s’être approprié les outils et les repères de l’analyse. Il vaut la peine de poursuivre cette métaphore : l’évalué (personne, institution, groupes) n’est pas l’objet de l’évaluation mais le sujet évaluant, ce qui n'a d’ailleurs rien à voir avec l’autoévaluation, pas plus que l’analyse ne saurait être auto-analyse. Le processus ne s’arrête donc pas lorsque l’évaluateur a remis un rapport, un avis, une note, mais ne trouve pleinement son sens que s’il comprend le travail ultérieur de l’évaluant.  C’est d’ailleurs, très précisément, ce que met en évidence tout travail ultérieur de l’évaluant."
     
  • "Dans l’épistème des sciences humaines, l’ambition d’intelligibilité suppose un deuil, au demeurant depuis longtemps consenti par les sciences dites exactes, celui d’une connaissance totale, absolue universelle. La maitrise attendue de la connaissance est beaucoup plus, désormais, celle d’une intériorisation de la complexité, d’une familiarisation ethnologique progressive avec les objets, que cette escomptée des effets d’une machinerie « panoptique »."

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