Pour Donald Meltzer, dans son livre “L’appréhension de la beauté”, il situe la pulsion épistémophilique à l’état intra-utérin. Le fétus vie une expérience proto-esthétique de la beauté. Pour lui, le processus de la naissance et de la première rencontre avec le monde extérieur n’est pas une expérience traumatique (Rank), mais bien plus une expérience émotionnelle. Une fois dehors, dans sa relation à sa mère comme objet esthétique, le petit enfant se questionnerait : “Est-ce que c’est aussi beau à l’intérieur ? Est-ce que j’étais beau à ma naissance. Etc”. Ces questionnements, selon Meltzer, constitueraient le moteur de la pulsion épistémophilique. Il pousse l’enfant à explorer le monde interne de l’objet-mère épistémique énigmatique. C’est cette énigme qui va catalyser la tension de la pulsion vers un but épistémophilique du désir de savoir autres que sexuelle ou d’agressivité : “Voilà le conflit esthétique qui peut être énoncé plus précisément en termes d’impact esthétique de la mer belle, accessible aux organes d’essence face à son intérieur énigmatique qui doit être interprétée élaboré par l’imagination créative.” (Meltzer p43). Le mystère de sa naissance (scène primitive), le désir de ses parents, l’amour les reliant, sont tous des lieux de questionnement et de création du sens, contrairement aux secrets (de familles) qui eux engendrent des névroses et troubles divers. (Meltzer, D., and all 2000 p/ 30 & 43)