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Formation clinique et travail de la pensée

TitreFormation clinique et travail de la pensée
Publication TypeBook
Année2008
AuthorsCifali, M, Giust-Desprairies, F
PublisherDe Boeck Supérieur
ISBN Number2804159159
Mots-clésÉducation
Full Text

L’écriture c’est l’inconnu. Avant d’écrire, on ne sait rien de ce qu’on va écrire. (…) et c’est ce qui permet vraiment d’écrire. (Marguerite Duras citée par Françoise Bréant p.109)

 

La pensée n’existe que dans la relation à l’autre. (…) La personne qui vient en formation est souvent porteuse d’une demande de restauration narcissique plus ou moins consciente dont l’importance varie d’une personnes à l’autre.(…) Mes consignes d’écriture viseront à amener certaines personnes plutôt sur le versant poétique et narratif, d’autres sur le versant épistémologique et démonstratif. Mon but construire des passerelles (…) d’articuler le poétique et l’épistémologique… la saveur et le savoir. (…) C’est la question de l’altérité qui est en jeu : faire le deuil d’une pensée totalitaire, accepter l’incertitude. (Françoise Bréant dans Cifali, M., & Giust-Desprairies, F. 2008 p.128)

 

Notes en tension dialectique

  • Oscillation narcissique effective
    • Constatant la problématique de la blessure voire la faille narcissique, elle met en scène les deux approches du narcissisme, elle les relie sans nier un des termes et boucle sur cette liaison : la pensée et la parole adressée de l’Un au miroir de l’Autre. La réflexion de Françoise Bréant s’appuie sur le texte de Freud, ou les deux investissements narcissiques sont liés :
      • “Pour introduire le narcissisme” (Freud), il suppose un état narcissique primaire dans lequel les énergies psychiques sont réunies. Avec l’investissement d’objets, il est possible de distinguer une énergie sexuelle, la libido, d’une énergie des pulsions du Moi. Les énergies sexuelles s’étayent d’abord sur la satisfaction des pulsions du Moi, dont elles ne se rendent indépendantes que plus tard. Une part de la libido ferait retour vers le Moi pour constituer le narcissisme secondaire, c’est-à-dire une image du Moi qu’il nomme le Moi idéal. L’autre part s’orienterait vers des objets sexuels. Il semblerait alors qu’une part de ce narcissisme secondaire, associée à la pulsion d’objets, contribuerait à produire l’idéal du Moi sans lequel la sublimation ne pourrait se réaliser. Ainsi pour Freud, le déplacement de la pulsion sexuelle vers des buts et des objets non sexuels est en relation très étroite avec ce qu’il nomme le sentiment d’estime de soi.” (Cifali & Giust-Desprairies, 2008 p. 121).
  • Oscillation narcissique en échec
    • Françoise Bréant évoque les échecs d’oscillation de ces deux approches, dimensions ou polarité du narcissisme et ainsi de l’image du Moi, sa confiance, etc. Elle oppose le versant poétique du Mythos et le narcissisme versant épistémologique du Logos :
      • “La personne qui vient en formation est souvent porteuse d’une demande de restauration narcissique plus ou moins consciente dont l’importance varie d’une personne à l’autre. […] Mes consignes d’écriture viseront à amener certaines personnes plutôt sur le versant poétique et narratif (du Mythos), d’autres sur le versant épistémologique et démonstratif. (du Logos) […] Mon but… construire des passerelles […] d’articuler le poétique et l’épistémologique… la saveur et le savoir. […] C’est la question de l’altérité qui est en jeu : faire le deuil d’une pensée totalitaire, accepter l’incertitude. […] Il apparaît que le mouvement de la pensée s’instaure […] lorsqu’un jeu très subtil entre le discours narratif (du Mythos) et le discours démonstratif (du Logos) parvient à prendre corps. […] La pensée n’existe que dans la relation à l’autre.” (Cifali & Giust-Desprairies, 2008 p. 128).

Citations de Françoise Bréan

 

  • "L’écriture c’est l’inconnu. Avant d’écrire, on ne sait rien de ce qu’on va écrire. (…) et c’est ce qui permet vraiment d’écrire. (Marguerite Duras citée par Françoise Bréant p.109)
     
  • Penser par soi-même, c’est une aventure « …dans une relation avec des auteurs dans laquelle le savoir n’est plus l’objet à incorporer pour combler le manque, mais devient l’objet d’altération qui conduit sur une piste de production de savoir et vers le désir de penser.. » (Françoise Bréant dans Cifali, M., & Giust-Desprairies, F. 2008 p.124)
     
  • “La pensée n’existe que dans la relation à l’autre.” (Françoise Bréant dans Cifali, M., & Giust-Desprairies, F. 2008 p.128)
     
  • “Il apparaît que le mouvement de la pensée s’instaure… lorsqu’un jeu très subtil entre le discours narratif et le discours démonstratif parvient à prendre corps.” (Françoise Bréant dans Cifali, M., & Giust-Desprairies, F. 2008 p.128)
     
  • “La personne qui vient en formation est souvent porteuse d’une demande de restauration narcissique plus ou moins consciente dont l’importance varie d’une personnes à l’autre.(…) Mes consignes d’écriture viseront à amener certaines personnes plutôt sur le versant poétique et narratif, d’autres sur le versant épistémologique et démonstratif. Mon but construire des passerelles (…) d’articuler le poétique et l’épistémologique… la saveur et le savoir. (…) C’est la question de l’altérité qui est en jeu : faire le deuil d’une pensée totalitaire, accepter l’incertitude.” (Françoise Bréant dans Cifali, M., & Giust-Desprairies, F. 2008 p.128)

 

Référence

  • Françoise Bréant dans Cifali, M., & Giust-Desprairies, F. (2008). Formation clinique et travail de la pensée. De Boeck

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