Être en projet n'est pas réductible à réaliser les actions d'un projet écrit par avance. La problématisation est pour soi, parce qu'elle est tension, une façon de vivre l'être au monde. Toute problématique est une tension entre l'en-soi et le pour soi. Tout projet est une problématique d'évaluation. En somme, le projet est travail du sujet, il renvoie à une "anthropologie" de l'évaluation, il construit le discours audible du sujet en formation. Il permet d'utiliser tous les "modèles de pensée" (Vial, 1999) : le déterminisme aussi bien que le fonctionnalisme, le structuralisme et la systémie, chacun pour ce qu'il peut donner. Alors non seulement le projet s'évalue, mais il se contrôle et surtout il est objet de l'autocontrôle. Le projet engage l'exercice (et donc l'apprentissage) du processus d'autocontrôle, ce désir de conformité nécessaire à la constitution de l'individu, ce jeu entre individualisation et socialisation (Harvois, 1987) : structurant le sujet, nécessaire travail pour l'autonomisation. (Vial M. 1999, pp 2-3)
Citations
Notes
Référence