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L'imaginaire collectif

TitreL'imaginaire collectif
Publication TypeBook
Année2003
AuthorsGiust-Desprairies, F
Number of Pages247 p.
PublisherÉrès
ISBN Number2749202175
Call NumberGENERALE BNF HM 1041 G538 2003 MONOGRAPH
Mots-clésPsychologie sociale, Psychosociologie, Représentations sociales
Full Text
  • "L’imaginaire collectif désigne un ensemble d’éléments qui s’organisent en une unité significative pour un groupe, à son insu. Signification imaginaire centrale qui constitue une force liante, un principe d’ordonnancement pour le groupe dans le rapport que ses membres entretiennent à leur objet d’investissement commun, en situation sociale. » (Guist-Desprairies F. 2003, p. 20)
  • Citations
    • « Penser le sujet implique de considérer la pluralité de la psyché, invite à nommer les liens entre social et psychique comme des liens de convergence et non de causalité et pousse à concevoir qu'une même situation n'entraÎne pas obligatoirement les mêmes effets sur les personnes. »  (Giust-Desprairies, F. 2003, p. 4)
       
    • l’intervention « …essayer d’approcher non pas tant des représentations arrêtées que le processus, le chemin, la question en acte. Saisir comment l’image prend et s’incarne dans le temps et dans l’espace. »  (Guist-Desprairies F. 2003, p. 20)
       
    • "L’imaginaire collectif désigne un ensemble d’éléments qui s’organisent en une unité significative pour un groupe, à son insu. Signification imaginaire centrale qui constitue une force liante, un principe d’ordonnancement pour le groupe dans le rapport que ses membres entretiennent à leur objet d’investissement commun, en situation sociale. » (Guist-Desprairies F. 2003, p. 20)
       
    • "La démarche psychosociale-clinique est un accompagnement des individus et des groupes au dégagement et à la construction du sens de leur expérience." (Guist-Desprairies F. 2003, p. 20)
       
    • "C'est parce que le réel fait obstacle, 'c'est parce qu'il prends son existence du refus' (Lacan) que l'homme fait surgir la question de la signification en y répondant par la formation de représentations, par la création imaginaire. » (Guist-Desprairies F. 2003, p. 21)
       
    • « L'imaginaire ne s'analyse pas seulement à travers des contenus pleins mais aussi à partir de la façon particulière qu'a une image de faire surgir un monde ou d'empêcher un autre d'advenir. Il donne à voir des formes faites mais aussi des formes défaites, car devant l'image on est aussi devant ce qui se dérobe, ce qui fait obstacle » (Giust-Desprairies, F. 2003, p. 44)
       
    • “Le terme idéologique désigne une dimension d’analyse du fonctionnement social. On a affaire à l’idéologique chaque fois qu’une production signifiante est envisagée dans ses rapports aux mécanismes de bases du fonctionnement social  en tant que contraintes d’engendrement du sens.  Autrement dit, idéologique est le nom du système de rapport entre  un discours et ses conditions sociales de production.  L’analyse idéologique est alors l’étude des traces que les conditions de production d’un discours ont laissées dans la surface discursive. Ainsi la représentation se présente comme un ensemble complexe, une production sociale qui s’appuie sur l’idéologique  au sens où elle porte les traces que les niveaux du fonctionnement social laissent dans les discours sociaux” (Guist-Desprairies F. 2003, p. 55)
       
    • "La psyché de l’homme est, en quelque sorte, la résultante de cet imaginaire en mouvement : Castoriadis en déduit la nécessité de postuler que la représentation n’est pas seulement par et dans le psychisme mais que la psyché est cela même : “émergence de représentations accompagnées d’affects et insérées dans un procès intentionnel” (Castoriadis 1975). (…) L’imagination radicale, comme création d’une première représentation, est donc aussi instauration énigmatique de cette relation qui préside à toute organisation de la pulsion. […] La pulsion emprunte au départ sa délégation, imagination radicale, auto altération, émergence incessante de l’autre dans et par la création d’images, de figures de toutes sortes qui font être et actualisent constamment ce qui apparaît, rétrospectivement à l’analyse réflexive, comme des conditions de possibilités préexistantes : temporalité, spatialisation, différenciation, altération. Ainsi la pensée est-elle la mise en mouvement de ces représentations.” (pp. 84 à 86)
       
    • « L'imaginaire n'est pas à comprendre comme représentation mais comme présentation, création, production. Il y a le choc du monde et à chaque fois, pour la société comme pour l'individu, un théâtre qui s'ouvre. » (Giust-Desprairies, F. 2003, p. 91)
       
  • Trois types de représentation : cf. Piera Aulagnier (1975)
    • Avec les trois stades de capacité « représentationelle » sur la genèse et la construction de la représentation psychique
      • Processus originaire > Représentation pictographique : image de la chose corporelle et non du mot (Symbolique : concepts et langages), aucune séparation
      • Processus primaire > Représentation fantasmique du principe de réalité. Séparation physique ou différenciation de deux espaces corporels
      • Processus secondaire > Représentation idéique (Conceptualisation). Séparation psychique ou individuation [Toi/Moi] du stade miroir de conceptualisation et séparation réflexive due à l’acquisition du langage et conscientisation.
         
  • Quatre imaginaires leurrants : cf. Eugène Enriquez imaginaire fécondant et imaginaire leurrant
    • L’économique > Comme institution universelle
    • L’excellence > Efficacité et efficience
    • L'objectivisme > Rapport à l’objectivité rationelle et explication causale
    • La rupture > Comme changement unique
       

Déroulé d'une intervention

  • Deux types de contrats d'intervention
    • contrat sur une logique de solution
    • contrat sur une logique de signification
  • SiS : Significations imaginaires sociale - Situer les significations, le sens
    • L'imaginaire collectif désigne l'ensemble des éléments qui, dans un groupe donné, s'organise en une unité significative pour le groupe, à son insu. Signification imaginaire centrale qui n'épuise pas les significations imaginaires du groupe, encore moins celle des individus, mais qui se présente comme un principe d'ordonnancement, une force liante déterminante pour le fonctionnement Groupal. (P. 118)
       
    • L’imaginaire collectif qui assure une suffisante cohérence sous-tend les projets, les objectifs, les volontés d'agir, les conduites professionnelles. Entends qu'il est discriminant, le système imaginaire est aussi une disposition qui va permettre l'action. Il est seul à partir de quoi le groupe détermine ses conduites et oriente sa praxis. Il conditionne des représentations secondaires et permet aux membres de s'y reconnaître. (Pp. 118 et 110)
       
    • L’imaginaire social est davantage envisagé dans le sens initié par Castoriadis comme « création incessante essentiellement indéterminée, social-historique et psychique des figures, formes, images à partir desquels seulement il peut être question de quelque chose ». (P. 132)
  • L’intervention consiste
    • à dégager le noyau imaginaire commun du groupe afin d'avoir accès à cette signification centrale organisatrice du lien et des actes en œuvre dans les pratiques.
       
    • L'imaginaire collectif est un système d'interprétation destinée à produire du sens. Sens ce que le groupe donne à la réalité pour, en même temps, se signifiait lui-même dans la mesure où la perception de la réalité et simultanément une perception d'existence. Il garantit aussi une certaine stabilité de l'objet collectif d'investissement groupal, et, ce faisant, il acquiert un statut d'objectivité. Il est un référent nécessaire au point de se confondre avec la réalité elle-même. L'institutionnalisation de l'illusion partagée donne le sentiment d'une certaine maîtrise. (P. 122)
       
    • l'imaginaire collectif en tant que processus signent l'existence d'une vie psychique dans l'organisation, en prenant sa source dans la capacité humaine à faire surgir des représentations. L'analyse de l'émergence des contenus imaginaires permet avancer des hypothèses sur les modes selon lequel les productions constituées en produits sociaux donnent sens aux conduites sociales. (P. 122)
       
    • L’imaginaire collectif s'origine au lieu de rencontre des signifiants individuels et des significations institutionnelles. C'est pourquoi cette rencontre peut être considérée comme l'événement inconscient et dynamique du lien groupal comme lien social. (P. 122)
  • Déclencheur de la crise : attaque des contenus déniés et refoulés
    • On peut se demander, en effet, d'où le déclencheur tire sa capacité à briser l'unité. Il y a crise lorsque les transformations sociales font entrer de nouvelles significations qui viennent faire effraction dans les constructions collectives antérieures ; lorsqu'elles introduisent en particulier, et de façon brutale, des contenus déniés, contenues qui devaient précisément se trouver exclus du champ représentatif dans la constitution de l'unité et qui font brutalement retour, opérant un travail de déliaison.
       
    • La crise fait apparaître alors le caractère imaginaire de l'unité qui tenait à la nécessité de laisser dans l'ombre des éléments de réalité et leur signification externe ou interne dont la prise en compte se révèle menaçante pour la construction groupal.
       
    • Ces bouleversements remettent en question la qualité des systèmes défensifs érigés par les groupes pour préserver une certaine cohérence et une suffisante cohésion. L'unité se fondait sur un pacte dénégatifs (Kaës 1989) dont les fonctions structurantes dynamiques éclatent et dont la fonction défensive devient inopérante. Les éléments déclencheurs font aussi resurgir la violence qui été refoulé dans la construction imaginaire du groupe. En attaquant les fonctions organisatrices et défensives, ce sont les comportements, les liens et l'espace de créativité qui sont touchés.
       
    • La construction du groupe tient avant tout à la qualité de l'investissement d'un objet commun en vertu de quoi les perceptions, les représentations ne peuvent être autrement ou autres choses que ce qu'elles sont. Ces dernières sur lesquels repose la construction collective excluent les représentations ou réalités qui viendraient les contredire, celle qui, extérieur à leur champ, sont l'envers du système constructif, sont négatifs. Les contenus déniés, en quelque sorte immobilisée, dissimulée, sont d'autant plus actifs dans le processus de déliaisons qui sont méconnus. Ils participent du mythe unificateur et trouve, le plus souvent, à se maintenir comme contenu refoulé par les réussites de l'action collective, avant d'être brutalement découvert et mis à l'épreuve. (P. 127)
  • intervention
    • intervention : Dans une intervention ce qui compte avant tout c'est la relation. Cette relation qui est présence présence à l'autre :”La présence se soutenant de l'imaginaire et l'imaginaire de présence ; édification collective présence représentation induisent une expérience introductive les projectiles.” (page 131)
       
    • L’imaginaire social est davantage envisagé dans le sens initié par Castoriadis comme « création incessante essentiellement indéterminée, social-historique et psychique des figures, formes, images à partir desquels seulement il peut être question de quelque chose ». (P. 132)
       
    • Le rapport institution-groupe se présente comme un rapport de tensions entre un système normalisé attractif et un ensemble de réponses individuelles dont les représentations se constituent en des imaginaires de groupe entre création et aliénation. Point de rencontre des problématiques individuelles et des systèmes institutionnels, le groupe est un lieu de signification qui donne sens au contexte, aux relations et à la praxis tout en les organisant. (P. 132)
  • Proposition de lecture (P. 136)
    • l’institution et l'organisation comme structures d'appel imaginaire
    • l'individu comme organisation affective mobilisable dans ses différentes composantes
    • le groupe comme création d'images communes
  • intervention : Lieux de construction de sens
    • “La possibilité de donner du sens à leur malaise autrement que comme et conséquence d'une réalité extérieure à eux, leur a permis de se dégager d'un enfermement dans un imaginaire figé qui empêchait de nouvelles compositions entre objets externes et objets internes. (…)
       
    • L'accompagnement des groupes en crise donne à voir une rupture entre les systèmes régulateurs symbolique et imaginaires de l'organisation et les régulations interpsychiques de ses membres. Il montre les constructions collectives comme des systèmes partiellement clos et défensifs, protégeant contre l'irruption de l'autre en tant que différence insoutenable.
       
    • Dans le meilleur des cas, l'intervention se présente comme une épreuve d'extériorité à partir d'une reconnaissance du conflit dans ses dimensions psychiques et sociales. Elle favorise une intégration plus symbolisante.” (P. 139)
       
    • Les objets investis collectivement sont essentiellement sur le mode de l'idéalisation. Imaginaire collectif se donne à voir comme une impossible représentation de l'autolimitation et de la relativité ayant pour fondement ou pour conséquence le déni de la différence et de l'ambivalence, lesquels, lorsqu'elles font retour, provoque l'effondrement où la violence. (…) La crise révèle que la construction collective repose essentiellement sur l'éradication du conflit et non sur son intégration ce qui fait tenir ensemble c'est une représentation de l'identité commune réduite à son et pôle unificateur.” (P. 139-140)
  • Enjeux de l'intervention
    • “L’enjeu de l'intervention clinique et précisément le travail de symbolisation qui prend son origine dans l'élaboration de la perte et du deuil. Les significations imaginaires sur lequel s'arc-boutent les imaginaires des groupes institués ont pour fonction de solliciter les investissements en offrant du sens qui rassemble les éléments éparses et contradictoires. Mais les organisations sociales porteuses de ces significations, on le sait, réclament davantage la canalisation des pulsions que leur sublimation.” (P. 140)
       
    • intervention : L’enjeu maturatif. “L’enjeu maturatif est l’installation de l'autonomie subjective au cœur du lien social en place d'une représentation du lien comme identité commune, qu’il s'agit de protéger des altérations de la durée et de l'altérité. Cet enjeu est au centre des formes actuelles du malaise dans la civilisation tel qu'il se reflète dans les groupes en difficulté. D'une part, la crise des valeurs et du sens qui touche les sociétés contemporaines et la dissolution des significations qui imposait le sens commun attaque les modèles intériorisés. D'autre part, l'écart se fait souvent trop grand entre les investissements individuels et partagés et les propositions de la société qui perd ses qualités d'étayage. Proposition qu'il exerce une pression telle qu'elle dénoue les liaisons significatives qui constituaient les unités collectives. Certaines significations imaginaires sociales qui impose un des registres de la réalité comme un indiscutable ont souvent pour conséquence de compromettre les échanges. Ces significations produisent alors dans les groupes, de la sidération, sorte de paralysie qui ne permet plus l'imaginaire ainsi réifié d'exercer ses fonctions récapitulatives, projectives et créatrices.” (Pp. 140 141)
       
    • “La souffrance vécue ouvre précisément à cet indécidable entre repli et création ; oscillation qui tient à la dualité pulsionnelle mais aussi aux caractéristiques du contexte qui vont infléchir le mouvement, dans un sens ou dans un autre, entre favoriser l'intégration de la complexité de façon moins perséc utive ou augmenter les peurs.” (P. 141)
  • Conflits et tensions comme moments créateurs et changement
    • “L’imaginaire supporte le sens en tant qu'il est récit d'une histoire. La rupture viens de ce que la couleur ne colorie plus les objets, laissant l'étrangeté en soi faire irruption. Mais la pensée propres aux images est une pensée associative. Elle a une capacité de déplacement et de passage. C'est pourquoi elle ne peut se réduire à l’acte de tisser une histoire ou de composé une imitation qui accuse les traits d'un imaginaire social ; elle est aussi à comprendre comme pratique de l'extrémité, celle de la confrontation renouvelée au réel. La mise au présent, la mise en présence, dans l'analyse, des figures de l'intentionnalité et de l'attente, ces moments où le visible vacille, semble pouvoir inaugurer une capacité affermie à maintenir une tension entre la construction idéalisant, comme nécessité, et la confrontation au réel, comme défi.” (P. 142)
  • intervention : dysfonctionnements - Mesurer de l’écart et le réduire entre :
    • Ce qu’ils savent et pensent - intentions conscientisées
    • Ce qu’ils sont et font - Actes et résultats
  • Repérer le décalage entre pensée et réel
    • Deux faces de l’organisation : Réelle / Imaginaire
    • institué existe par le jeu des structures et leur double imaginaires : fonctionnel / fantasmique
    • Cohérence : cimenté par l’imaginaire collectif
    • Conflit : décalage entre représentations ( collective / réalité ) ou ( Ce qu’ils savent - intentions conscientisées / Ce qu’ils sont - Actes et résultats)
    • C’est dans l’instance imaginaire que tout se reconstruit :
    • “Tant que des déplacements ne s'opèrent pas sur la  scène imaginaire, les tentatives d'amélioration ne sont jamais pris en compte de ce qui sous-tend les pratiques.” (P. 145)
  • Déclencheur
    • « Déclencheur entraîne la crise parce qu'il révèle le caractère imaginaire de l'unité qui tenaient à la nécessité de laisser dans l'ombre des éléments de réalité dont la prise en compte était menaçante pour la construction collective. » (P. 181)
  • Déni et [ Dynamique interne / Réalité extérieur ]
    • « si le lien social s’érige sur un déni et une illusion, ces derniers constituent la dynamique de l'organisation, puisqu'ils sont la condition même de sa création. Il n'en reste pas moins le lieu de fragilité, le talon d'Achille de celle-ci. Car ce qui était exclu du système imaginaire peut resurgir tel un retour du refoulé faisant prendre au groupe, toucher dans la vision du monde qu'il s'était construite défensivement, le risque d'un effondrement. Reste à savoir d'où le déclencheur tire sa capacité à briser le noyau qui fondait l'unité. (…)
       
    • L'analyse effectuée met en évidence que la réalité et ces nouvelles significations qui viennent faire effractions dans l'imaginaire collectif s'inscrivent, pour le groupe en crise, dans un contexte plus vaste qui renforce le sentiment de contrôle désormais impossible sur une réalité devenue trop complexe, surdimensionné. (…)
       
    • Si tout ce qui survient doit signifier quelque chose pour l'organisation, sa possible régulation tiens à sa capacité d'intégrer des données nouvelles de manière à ce que cette dernière fasse sens pour les acteurs sociaux. Or, ce qui s'observe dans les groupes en crise, c’est que les systèmes de représentation se montrent déficients à intégrer des réalités qui se présente à eux sous une autre logique. » (Pp. 181-182)
  • le non changement
    • « Bien que des groupes professionnels fassent l'analyse du contexte qui change et de leur nécessaire adaptation, leur crise tient à ce que cette analyse ne peut être véritablement intégré à leur manière de faire, qui sont avant tout au service de la défense du système un terme menacé. La méconnaissance de ces enjeux entraîne que les éléments extérieurs ne peuvent être tenu plus longtemps pour seule responsable. Les fauteurs de troubles sont à l'intérieur et la crise va se dérouler sur la scène des relations interpersonnelles dans des pratiques d'attaque destructive. » (P. 183)
       
    • « les membres de l'organisation entretiennent avec l'unité un rapport de nécessité ; la crise a ceci de scandaleux qu'elle révèle ce qui était caché et existait à l'état latent, à savoir que l'unité était érigée sur des contradictions occulter. La crise est insoutenable parce qu'elle est atteinte à l'unité significative qui permettait l'adhésion et les pratiques. La puissance d'unification qui structuraient le groupe il lui donnait sa dynamique fait place à l'éruption incontrôlable des antagonismes. (…) Ainsi assistons-nous à un renversement de la croyance de base, les forces négatives prenant le dessus : sentiment de mépris, de trahison. L'unité laisse place au morcellement. » (P. 183)
  • la crise
    • «  Si la crise est un révélateur de la structure jusque-là méconnu, elle met surtout en évidence la qualité du système défensif sur lequel reposait le groupe pour préserver une suffisante unité. » (P. 184)
       
    • «  La crise est la faillite un moment donné du système imaginaire. Elle est destructive lorsque le collectif, renforçant son système de défense, rigidifie ses positions, accentue son intolérance aux perturbations, exacerbe la croyance dans l'illusion fondatrice et ne peut abandonner ce « lieu de vérité » dans lequel il inscrivait son acte professionnel. » (P. 184)
       
    • « L’intervention a permis au groupe un travail de reprise de l'imaginaire fondateur ; elle lui a donné la possibilité de s'inscrire dans une histoire et de former un nouveau projet. » (P. 184)

 

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