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Penser n°3 : Paradigme holographique & Théorie Quantique

TitrePenser n°3 : Paradigme holographique & Théorie Quantique
Publication TypeWeb Article
Année2018
AuthorsPrévost, F
PublisherFabrice Prévost Consultant
Mots-clésholographie, Paradigme, Paradigme holographique, Théorie Quantique
URLhttp://webjonction.fr/article/node/530
Full Text

Depuis les années soixante-dix, la collaboration de recherche du physicien de la théorie Quantique David Bohm avec le neurologue Karl Pribram a montré une autre façon d’appréhender la réalité. Quand est-il après un 1/2 siècle ? Nos joies comme nos peines trouvent-elles d’autres cheminements ? Certains thérapeutes, comme le psychologue clinicien John Welwood, y décèlent une autre façon d’appréhender son métier tout comme la maternologie de Jean-Marie Delassus ou la philosophie de Robert Misrahi. Notre réalité aurait deux faces

Le paradigme holographique de la théorie Quantique & nous

  • Depuis quelque temps, nous voyons surgir des appellations comme la psychanalyse Quantique, le soin par résonance Quantique, le coaching Quantique, etc. Vers 1990, Deepak Chopra fut l’un des pionniers en occident à proposer un pont Quantique entre santé, psychisme et spiritualité. Les concepts clés de la théorie Quantique se marient à toutes les sauces plus ou moins amalgamées en syncrétisme. Ils se réfèrent tous à cette théorie Quantique et son paradigme holographique qui proposent une autre façon d’exprimer notre réalité. Qu’est-ce que c’est ?

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Article inspiré par de l’ouvrage collectif sous la direction de Wilber

  • Wilber, K. (1984). Le paradigme holographique. Paris : Editions du Jour.

 

____ Note du livre

“C’est l’énergie résiduelle qui pourvoit le cadre de ce qui adviendra le “penseur”, qui consiste en expériences non digérées en mémoires.” (Wilber, K. 1984, propos de Weber, R. pp.72-74).

A propos de FREUD et de l’approche herméneutique ( esprit / psyché )
Wilber, K. (1984).  Le Paradigme holographique.  Paris, Editions du Jour

« Freud s'intéressait principalement à l'herméneutique à l'interprétation, à la signification et au discours symbolique. » (p.406)

« Freud, en dépit de ses abondantes tentatives de réductionniste socio-biologique - et c'était absolument abondant (approche naturo-mécanicisite de la thermodynamique) - sa méthodologie était presque entièrement herméneutique et phénoménologique, c'est pourquoi je crois qu’il a encore bien des choses a nous dire, et pourquoi tant de structuralistes retournent à lui pour des intuitions (…). De toute façon, la méthodologie de Freud consistait fondamentalement à observer la production de mots et de symboles du client et ensuite à essayer de découvrir ce que ces symboles voulaient vraiment dire. Il prenait pour acquis qu’un rêve doit se produire à deux niveaux, parce que le client est en réalité l'auteur du rêve. (…) Mais le client ou bien prétend ne pas comprendre sa signification, ou subit le rêve en tant que témoin passif. Le rêve, autrement dit, est composé de deux textes, un texte manifeste et un texte latent ou caché. Et c'est Ie texte caché qui cause les problèmes. Ainsi, une partie du travail de l'analyste consiste à trouver ce texte caché, à le déchiffrer et à l'interpréter pour le client. (…) L'interprétation mène à l'intuition ou à la compréhension. » (pp.402-403)

« Originellement, les symptômes furent conçus en termes énergétiques ou biophysique. Le Ça pousse ici, l'ego rétorque, le compromis est une gratification substitut sous forme de symptôme. L'ombre, ou inconscient personnel, était le produit de forces contradictoires. Très thermodynamique. Or, sans renier que la bioénergétique soit également impliquée, la nouvelle compréhension souligne tout simplement que le moi n'est pas tant un événement biophysique actuel qu'une trame, une histoire. Le moi, le moi mental de toute façon, est une structure linguistique, une création de l'histoire et un créateur de trame, ou d'histoire. Il vit par la  communication ou le dialogue, il est construit d'unités de signification, ou symboles, et il fait son cours dans le temps, ou histoire. C’est une trame, c'est un texte. Et la seule façon de comprendre un texte est par une bonne interprétation (…) Qu'est-ce que cela signifie vraiment, voyez-vous ? Que signifie ma vie ? Où va-t-elle ? Pourquoi est-ce que je fais ceci ? Quelle valeur cela a-t-il pour moi ? Et ça, c'est l’herméneutique. (…) La pathologie est reliée à une mauvaise interprétation, ou peut-être à un contresens. Et l’ombre n'est plus le siège des forces inconscientes, c'est le siège du contresens. En un sens, l'ombre est un texte caché ou sous-texte, et ainsi elle produit des scénarios dont les significations vous échappent - mauvaise herméneutique, ou pauvre herméneutique, comme lorsque la personne dit : « Je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela, je me demande ce que ça veut dire. » L'ombre est un texte que vous écrivez secrètement, un texte dont vous refusez d’admettre la paternité. (…) la thérapie est un processus en vue d'assumer ou de réassumer la paternité ou la responsabilité du texte de votre propre vie, de votre propre moi. » (pp.407-408)

« Freud était attiré par l'idée d'essayer de retracer la genèse historique des symptômes. Il voulait utiliser une méthode de reconstruction historique pour aider la personne à voir quand il ou elle commençait à écrire des textes et des trames cachés, secrets ou coupables, pour voir comment la personne refoulait l'ombre en créant un auteur secret. L'auteur secret apparaît dans les rêves les symptômes, et le travail du thérapeute est d'aider la personne à interpréter la signification des symptômes - vous savez, votre anxiété est en réalité de la colère masquée ou cachée; jusqu'à ce que la personne puisse se les ré-approprier, les ré-autoriser, en redevenir l'auteur. Ainsi, même si la physiologie ne peut nous dire ce que l'ombre dit ou signifie, elle peut nous dire quand elle est en scène, et c'est très important. Je crois que la même chose sera vraie de tous les corrélatifs psycho-spirituels que nous pouvons trouver dans le substrat biophysique. Ainsi, ces corrélations, bien qu'elles soient dégénérées, sont très importantes. » (pp.411-412)

A propos du paradigme holographique et de la mystique

« De même, le seul but principal d'un livre sur le mysticisme devrait être de persuader le lecteur de s'adonner à la pratique mystique. C'est précisément comme un livre de cuisine. Vous donnez des recettes et invitez le lecteur à aller faire la recette, à vraiment la faire, et puis à goûter aux résultats. Vous n'êtes pas censé simplement apprendre les recettes, mémoriser les recettes et puis prétendre que vous êtes cuisinier. (…) c'est comme manger le menu au lieu du repas. Le nouveau paradigme n'est qu'un nouveau menu, mais personne ne parle plus du repas, et cela me dérange. » (p. 430)

 

Trois niveaux de préhension

Si nous utilisons notre simple hiérarchie en trois niveaux :
- du corps,
- de l'esprit et
- de l'âme

Les trois modes correspondants de connaissance sont
- sensoriel > physique sensoriel
- symbolique > du mental
- intuitif > du spirituel

Les mystiques chrétiens appellent cela
- l’œil de la chair
- l’œil de la raison
- l’oeil de la contemplation.

Aristote était parfaitement conscient de ces domaines. il les appelait:
- techne,
- praxis (ou phronesis) et
- theoria.

 

Niveau - Connaissance - Sciences

1 - âme >>> dialogue trans-mental & trans-symbolique… > Connaissance intuitive - contemplative - méditative > insight
    1a - âme-âme

2 - esprit >>> dialogues mental… > Connaissance symbolique > Herméneutique

    2a - esprit-âme > Sciences mode paradoxal ou radicalement dialectique > intérêts sotériologique (l'étude des différentes doctrines religieuses du salut)
    2b - esprit-esprit > Sciences mode herméneutique - phénoménologique - historique > interpréteurs > interêt pratiques et éthique
    2c - esprit-matière > Sciences mode théorico-déductives ou expérimental > Faits > intérêts techniques

3 - matière >>> dialogue sub-mental & sub-symbolique… > Empirique
    3a - matière-matière > Sciences mode empirico-inductive ou clinique > Faits > intérêts techniques

Implicite dans le sens enveloppé et contenir
Le prâna est une énergie vitale universelle qui imprègne tout, et que les êtres vivants absorbent par l'air qu'ils respirent

• Le prâna est implicite à la matière mais explicite à l'esprit (mind);
• l’esprit (mind) est implicite au prâna mais explicite à l'âme (soul),
• l’âme (soul) est implicite à l'esprit (mind) mais explicite à l'âme (spirit); et
• l’âme (spirit) est la source et l'en-soi de la séquence entière.

Ame-Spirit > Ame-Soul > Esprit-Mind > Matière
 

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