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C

 

• ÇA > instance inconsciente et pôle pulsionnelle

Une des trois instances distinguées par Freud dans sa deuxième théorie de l'appareil psychique.
Le ça constitue le pôle pulsionnel de la personnalité; ses contenus, expression psychique des pulsions, sont inconscients :
    - Pour une part héréditaires et innés
    - Pour l'autre refoulés et acquis.
Du point de vue économique, le ça est pour Freud le réservoir premier de l'énergie psychique
Du point de vue dynamique, il entre en conflit avec le moi et le surmoi qui, du point de vue génétique, en sont des différenciations.

 

• CANNIBALIQUE > Incorporation orale > A l'intérieur de soi > Appropriation des qualités de l'objet

Terme employé pour qualifier des relations d'objet et des fantasmes corrélatifs de l'activité orale, par référence au cannibalisme pratiqué par certaines populations. Le terme exprime de façon imagée les différentes dimensions de l'incorporation orale : amour, destruction, conservation à l'intérieur de soi et appropriation des qualités de l'objet. On parle parfois de stade cannibalique comme équivalent du stade oral ou, plus spécialement, comme équivalent du second stade oral d'Abraham (stade sadique-oral).

 

• CAS-LIMITE > Affections situées à la limite entre névrose et psychose

Terme le plus souvent employé pour désigner des affections psychopathologiques situées à la limite entre névrose et psychose, notamment des schizophrénies latentes présentant une symptomatalogie d'allure névrotique.

 

• CATHARTIQUE (MÉTHODE -) > Décharge des affects pathogènes > Catharsis ou purgation

Méthode de psychothérapie où l'effet thérapeutique cherché est une purgation (catharsis), une décharge adéquate des affects pathogènes. La cure permet au sujet d'évoquer et même de revivre les événements traumatiques auxquels ces affects sont liés et d'abréagir ceux-ci. Historiquement la méthode cathartique appartient à la période (1880-1895) où la thérapeutique psychanalytique se dégage progressivement à partir de traitements opérés sous hypnose.

 

• CENSURE > Interdit l’accès préconscient-conscient

Fonction qui tend à interdire aux désirs inconscients et aux formations qui en dérivent l'accès au système préconscient-conscient.

 

• CHOIX DE LA NÉVROSE > Processus de choix

Ensemble de processus par lesquels un sujet s'engage dans la formation de tel type de psychonévrose plutôt que de tel autre.

 

• CHOIX D'OBJET (ou: CHOIX OBJECTAL) > Élire objet d'amour

Acte d'élire une personne ou un type de personne comme objet d'amour. On distingue un choix d'objet infantile et un choix d'objet pubertaire, le premier traçant la voie au second. Freud voit jouer dans le choix d'objet deux modalités majeures: le type de choix d'objet par étayage et le type de choix d'objet narcissique.

 

• CHOIX D'OBJET NARCISSIQUE > Identification narcissique

Type de choix d'objet qui s'opère sur le modèle de la relation du sujet à sa propre personne, et où l'objet représente la personne propre sous tel ou tel aspect.

 

• CHOIX D'OBJET PAR ÉTAYAGE > Pulsions sexuelles réponse pulsions d’auto conservation > Figures

Type de choix d'objet où l'objet d'amour est élu sur le modèle des figures parentales en tant qu'elles assurent à l'enfant nourriture, soins et protection. Il trouve son fondement dans le fait que les pulsions sexuelles s'étayent originellement sur les pulsions d'auto-conservation.

 

• CLIVAGE DE L'OBJET > Défense primitive contre l'angoisse

Mécanisme décrit par Melanie Klein et considéré par elle comme la défense la plus primitive contre l'angoisse : l'objet, visé par les pulsions érotiques et destructives est scindé en un bon et un mauvais objet qui auront alors des destins relativement indépendants dans le jeu des introjections et des projections. Le clivage de l'objet est particulièrement à l'oeuvre dans la position paranoïde-schizoïde où il porte sur des objets partiels. Il se retrouve dans la position dépressive où il porte alors sur l'objet total.
Le clivage des objets s'accompagne d'un clivage corrélatif du moi en bon moi et mauvais moi, le moi étant pour l'école kleinienne essentiellement constitué par l'introjection des objets.

 

• CLIVAGE DU MOI > 2 attitudes psychiques > L’une tient compte de la réalité, l'autre dénie la réalité

Terme employé par Freud pour désigner un phénomène bien particulier qu'il voit à l'oeuvre surtout dans le fétichisme et les psychoses : la coexistence, au sein du moi, de deux attitudes psychiques à l'endroit de la réalité extérieure en tant que celle-ci vient contrarier une exigence pulsionnelle : l'une tient compte de la réalité, l'autre dénie la réalité en cause et met à sa place une production du désir. Ces deux attitudes persistent côte à côte sans s'influencer réciproquement.

 

• CLOACALE (THÉORIE -) > Anus et vagin confondu

Théorie sexuelle de l'enfant qui méconnaît la distinction du vagin et de l'anus : la femme ne posséderait qu'une cavité et qu'un orifice, confondu avec l'anus, par lequel naîtraient les enfants et se pratiquerait le coït.

 

• COMPLAISANCE SOMATIQUE > Conversion = Névrose / Organe

Expression introduite par Freud pour rendre compte du choix de la névrose hystérique et du choix de l'organe ou de l'appareil corporel sur lequel s'opère la conversion : le corps - singulièrement chez l'hystérique - ou tel organe particulier fournirait un matériel privilégié à l'expression symbolique du conflit inconscient.

 

• COMPLEXE > Ensemble de représentations et de souvenirs à forte valeur affective

Ensemble organisé de représentations et de souvenirs à forte valeur affective, partiellement ou totalement inconscients. Un complexe se constitue à partir des relations interpersonnelles de l'histoire infantile ; il peut structurer tous les niveaux psychologiques : émotions, attitudes, conduites adaptées.

 

• COMPLEXE DE CASTRATION > Perte ou absence de pénis > Manque

Complexe centré sur le fantasme de castration, celui-ci venant apporter une réponse à l'énigme que pose à l'enfant la différence anatomique des sexes (présence ou absence du pénis) : cette différence est attribuée à un retranchement du pénis chez la fille.

La structure et les effets du complexe de castration sont différents chez le garçon et chez la fille :
- Le garçon redoute la castration comme réalisation d'une menace paternelle en réponse à ses activités sexuelles; il en résulte pour lui une intense angoisse de castration.
- Chez la fille, l'absence du pénis est ressentie comme un préjudice subi qu'elle cherche à nier, compenser ou réparer.

Le complexe de castration est en étroite relation avec le complexe d’Œdipe et plus spécialement avec la fonction interdictrice et normative de celui-ci.

 

• COMPLEXE D'ÉLECTRE > Œdipe féminin

Terme utilisé par Jung comme synonyme du complexe d’Œdipe féminin, pour marquer l'existence d'une symétrie chez les deux sexes, mutatis mutandis, de l'attitude à l'égard des parents.

 

• COMPLEXE D'INFÉRIORITÉ > Sentiment d'infériorité

Terme qui trouve son origine dans la psychologie adlérienne; il désigne, d'une façon très générale, l'ensemble des attitudes, des représentations et des conduites qui sont des expressions plus ou moins déguisées d'un sentiment d'infériorité ou des réactions de celui-ci. (Voir : Sentiment d'infériorité)

 

• COMPLEXE D'OEDIPE > Haine/Amour > Désirs que l'enfant éprouve à l'égard de ses parents

Ensemble organisé de désirs amoureux et hostiles que l'enfant éprouve à l'égard de ses parents. Sous sa forme dite positive, le complexe se présente comme dans l'histoire d’Œdipe-Roi : désir de la mort de ce rival qu'est le personnage du même sexe et désir sexuel pour le personnage de sexe opposé. Sous sa forme négative, il se présente à l'inverse : amour pour le parent du même sexe et haine jalouse du parent du sexe opposé. En fait ces deux formes se retrouvent à des degrés divers dans la forme dite complète du complexe d’Œdipe.

Selon Freud, le complexe d’Œdipe est vécu dans sa période d'acmé entre trois et cinq ans, lors de la phase phallique, son déclin marque l'entrée dans la période de latence. Il connaît à la puberté une reviviscence et est surmonté avec plus ou moins de succès dans un type particulier  de choix d'objet.

Le complexe d’Œdipe joue un rôle fondamental dans la structuration de la personnalité et dans l'orientation du désir humain. Les psychanalystes en font l'axe de référence majeur de la psychopathologie, cherchant pour chaque type pathologique à déterminer les modes de sa position et de sa résolution.

L'anthropologie psychanalytique s'attache à retrouver la structure triangulaire du complexe d’Œdipe, dont elle affirme l'universalité, dans les cultures les plus diverses et pas seulement dans celles où prédomine la famille conjugale.

 

• COMPLEXE PATERNEL > Relation ambivalente au père

Terme employé par Freud pour désigner une des dimensions majeures du complexe d’Œdipe : la relation ambivalente au père.

 

• COMPOSANTE PULSIONNELLE > Voir : Pulsion partielle

 

• COMPULSION, COMPULSIONNEL > Conduites poussé à accomplir par une contrainte interne

Cliniquement, type de conduites que le sujet est poussé à accomplir par une contrainte interne. Une pensée (obsession), une action, une opération défensive, voire une séquence complexe de comportements sont qualifiés de compulsionnels lorsque leur non-accomplissement est ressenti comme devant entraîner une montée d'angoisse.

 

• COMPULSION DE RÉPÉTITION > Caractère conservateur des pulsions > Cycle, boucle…

A) Au niveau de la psychopathologie concrète, processus incoercible et d'origine inconsciente, par lequel le sujet se place activement dans des situations pénibles, répétant ainsi des expériences anciennes sans se souvenir du prototype et avec au contraire l'impression très vive qu'il s'agit de quelque chose qui est pleinement motivé dans l'actuel.
B) Dans l'élaboration théorique que Freud en donne, la compulsion de répétition est considérée comme un facteur autonome, irréductible en dernière analyse à une dynamique conflictuelle où n'interviendrait que le jeu conjugué du principe de plaisir et du principe de réalité. Elle est rapportée fondamentalement au caractère le plus général des pulsions : leur caractère conservateur.

 

• CONDENSATION > Représentation unique > Représente plusieurs chaînes associatives > Carrefour

Un des modes essentiels du fonctionnement des processus inconscients : une représentation unique représente à elle seule plusieurs chaînes associatives à l'intersection desquelles elle se trouve. Du point de vue économique, elle est alors investie des énergies qui, attachées à ces différentes chaînes, s'additionnent sur elle.

On voit la condensation à l'oeuvre dans le symptôme et, d'une façon générale, dans les diverses formations de l'inconscient. C'est dans le rêve qu'elle a été le mieux mise en évidence.

Elle s’y traduit par le fait que le récit manifeste, comparé au contenu latent, est laconique : il en constitue une traduction abrégée. La condensation ne doit pas pour autant être assimilée à un résumé : si chaque élément manifeste est déterminé par plusieurs significations latentes, inversement chacune de celles-ci peut se retrouver en plusieurs éléments; d'autre part, l'élément manifeste ne représente pas sous un même rapport chacune des significations dont il dérive, de sorte qu'il ne les subsume pas comme le ferait un concept.

 

• CONFLIT PSYCHIQUE > S’opposent des exigences internes contraires > Manifeste ou latent

On parle en psychanalyse de conflit lorsque, dans le sujet, s'opposent des exigences internes contraires. Le conflit peut être manifeste (entre un désir et une exigence morale par exemple, ou entre deux sentiments contradictoires) ou latent, ce dernier pouvant s'exprimer de façon déformée dans le conflit manifeste et se traduire notamment par la formation de symptômes, des désordres de la conduite, des troubles du caractère, etc.

La psychanalyse considère le conflit comme constitutif de l'être humain et ceci dans diverses perspectives :
- conflit entre le désir et la défense,
- conflit entre les différents systèmes ou instances,
- conflits entre les pulsions,
- conflit œdipien enfin où se confrontent des désirs contraires et où ceux-ci s'affrontent à l'interdit.

 

• CONFORME AU MOI > Pulsions acceptables pour le moi

Terme qualifiant des pulsions, des représentations acceptables pour le moi, c'est-à-dire compatibles avec son intégrité et ses exigences.

 

• CONSCIENCE (PSYCHOLOGIQUE) > Perception-conscience > Dynamique du conflit

A) Au sens descriptif : qualité momentanée caractérisant les perceptions externes et internes parmi l'ensemble des phénomènes psychiques.

B) Selon la théorie méta-psychologique de Freud, la conscience serait la fonction d'un système, le système perception-conscience (Pc-Cs).

- Du point de vue topique, le système perception-conscience est situé à la périphérie de l'appareil psychique, recevant à la fois les informations du monde extérieur et celles provenant de l'intérieur, à savoir les sensations qui s'inscrivent dans la série déplaisir-plaisir et les reviviscences mnésiques. Souvent Freud rattache la fonction perception-conscience au système préconscient, désigné alors comme système préconscient-conscient (Pcs-Cs).

- Du point de vue fonctionnel, le système perception-conscience s'oppose aux systèmes de traces mnésiques que sont l'inconscient et le préconscient : en lui ne s'inscrit aucune trace durable des excitations. Du point de vue économique, il se caractérise par le fait qu'il dispose d'une énergie librement mobile, susceptible de sur-investir tel ou tel élément (mécanisme de l'attention).

La conscience joue un rôle important dans la dynamique du conflit (évitement conscient du désagréable, régulation plus discriminatrice du principe de plaisir) et de la cure (fonction et limite de la prise de conscience) mais elle ne peut être définie comme un des pôles en jeu dans le conflit défensif.

 

• CONSTRUCTION > Discourt, récit ou histoire

Terme proposé par Freud pour désigner une élaboration de l'analyste plus extensive et plus distante du matériel que l'interprétation et essentiellement destinée à reconstituer dans ses aspects à la fois réels et fantasmatiques une partie de l'histoire infantile du sujet.

 

• CONTENU LATENT > Rêve > Significations > Discours, exprimant un ou plusieurs désirs

Ensemble de significations auquel aboutit l'analyse d'une production de l'inconscient, singulièrement du rêve. Une fois déchiffré, le rêve n'apparaît plus comme un récit en images mais comme une organisation de pensées, un discours, exprimant un ou plusieurs désirs.

 

• CONTENU MANIFESTE > Rêve > Brut sans interprétation > Production verbalisée

Désigne le rêve avant qu'il soit soumis à l'investigation analytique, tel qu'il apparaît au rêveur qui en fait le récit. Par extension on parlera du contenu manifeste de toute production verbalisée - du fantasme à l'oeuvre littéraire - qu'on se propose d'interpréter selon la méthode analytique.

 

• CONTRE-INVESTISSEMENT > Activités défensives du moi

Processus économique postulé par Freud comme support de nombreuses activités défensives du moi. Il consiste en l'investissement par le moi de représentations, systèmes de représentations, attitudes, etc., susceptibles de faire obstacle à l'accès des représentations et désirs inconscients à la conscience et à la motilité. Le terme peut aussi désigner le résultat plus ou moins permanent d'un tel processus.

 

• CONTRE-TRANSFERT > Réactions inconscientes de l'analyste

Ensemble des réactions inconscientes de l'analyste à la personne de l'analysé et plus particulièrement au transfert de celui-ci.

 

• CONVERSION > Exprimer par le corps des représentations refoulées

Mécanisme de formation de symptômes qui est à l'oeuvre dans l'hystérie et plus spécifiquement dans l'hystérie de conversion.  Il consiste en une transposition d'un conflit psychique et une tentative de résolution de celui-ci dans des symptômes somatiques, moteurs (paralysies par exemple) ou sensitifs (anesthésies ou douleurs localisées par exemple). Le terme de conversion est corrélatif pour Freud d'une conception économique : la libido détachée de la représentation refoulée est transformée en énergie d'innervation. Mais ce qui spécifie les symptômes de conversion, c'est leur signification symbolique : ils expriment, par le corps, des représentations refoulées.

 

• COUPLE D'OPPOSÉS > Dialectique > Relation des contraires et non des opposées

Terme souvent utilisé par Freud pour désigner de grandes oppositions de base, soit au niveau des manifestations psychologiques ou psychopathologie (par exemple : sadisme-masochisme, voyeurisme, exhibitionnisme), soit au niveau métapsychologie (par exemple : pulsions de vie - pulsions de mort).

 

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