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Développer le pouvoir sur soi sans exercer de pouvoir sur les autres, c’est se dépasser soi-même dans l'intérêt général. Nietzsche et sa notion de « surhomme » dans le sens de « au-delà de notre condition d’humain », n’a rien à voir avec ces notions d’excellence et de perfection de notre société contemporaine ou encore de race supérieure rêvée par Hitlher qui lui ne l’a jamais lu et a détourné sa pensée. Le « surhomme », c’est celui dont chacun porte en germe la possibilité. Il ne s’agit pas d’exercer un pouvoir sur les autres (comparaison externe de la conformité), mais chaque jour de se dépasser soi-même (comparaison interne du singulier). Ainsi, notre intelligence de « surhomme », elle est notre capacité à créer des connexions inattendues dans des domaines hétérogènes dans une visée : "Développer la puissance d'être de l'Être puisque sa seule raison d'être c'est d'être".

____________________________ En avant 1er...

 

Le moi et le ça (ed 2013)

Notre notion de l’inconscient se trouve ainsi déduite de la théorie du refoulement. Ce qui est refoulé, et pour nous le prototype de l’inconscient. Nous savons cependant qu’il existe deux variétés d’inconscient : les faits psychiques latents, mais susceptible de devenir conscient, et les faits psychiques refoulés qui, comme tel et livrés à eux-mêmes, sans incapable arriver à la conscience. Notre manière d’envisager le dynamisme psychique ne peut pas rester sans influence sur la terminologie et la description. Aussi disons-nous que les faits psychiques latents, c’est-à-dire inconscients au sens descriptif, mais non dynamique, du mot, sont des faits préconscients, et nous réservons le nom d’inconscient aux faits psychiques refoulés, c’est-à-dire dynamiquement inconscients. Nous sommes ainsi en possession de trois termes : conscient, préconscient et inconscient, dont la signification n’est plus purement descriptive. Nous vous admettons que le préconscient se rapproche davantage du conscient que de l’inconscient. (Freud S. 1923, p. 10 ou pp. 44-45  emplacement Kindle 444)

Au-delà du principe de plaisir (ed 1982)

  • “Voilà donc les choses rétablies dans l’ordre : le principe de Nirvana (d’inertie) à pour tendance ultime la suppression des excitations, et le principe de plaisir en est seulement dérivé. La première théorie de l’Esquisse retrouve ses droits. […] Le divorce entre le principe de Nirvana et le principe du plaisir est prononcé et l’obligation de ne plus les confondent prescrite (Et nous prendrons garde à l’avenir de considérer que les deux principes ne font qu’un). Le partage de ce qui revient à chacun se fait ainsi : le principe de Nirvana exprime la tendance de la pulsion de mort ; le principe de plaisir représente les demandes de la libido ; et la modification de ce dernier principe, le principe de réalité, représente l’influence du monde externe.” (Geen A. 1983 pp. 98-99)

Cinq psychanalyses (ed 1988)

Un élément qui nous paraît des plus fondateur et clairvoyant dans l’épicrise de Freud est la posture du psychanalyste entre la thérapie comme relation d’aide du soin et l’analyse comme relation éducative de l’acte de symbolisation. Lors du travail : «  le succès thérapeutique n’est pas ce à quoi nous aspirons en premier lieu (bénéfice secondaire) ; ce que nous voulons en revanche, c’est mettre le patient en état d’appréhender consciemment ses motions de souhait inconscient (…) le complexe inconscient (…) » (Freud S. 1909, p258).

 

Et il rajoute à propos des psychanalystes débutants qui comprennent les enjeux avant le patient « qu’ils attendent trop s’ils prétendent, en lui communiquant cette connaissance, guérir le malade, alors qu’il ne peut utiliser ce qui lui est communiqué que pour découvrir avec cette aide le complexe inconscient dans son conscient, là où il est ancré. » (Freud S. 1909, p 259).

Trois essais sur la théorie de la sexualité (ed 1977)

À la même époque, alors que la vie sexuelle de l’enfant connaît sa première floraison, de la troisième à la cinquième année, apparaissent également chez lui les débuts de l’activité attribuée à la pulsion de savoir où pulsion du chercheur. La pulsion de savoir ne peut être comptée au nombre singulier des composantes pulsionnelles élémentaires, ni subordonnées exclusivement à la sexualité. D’une part, son action correspond un aspect sublimé de l’emprise et d’autre part, elle travaille avec l’énergie du plaisir scopique. C’est relation avec la vie sexuelle sont cependant particulièrement importante, car la psychanalyse nous a appris que la pulsion de savoir des enfants est attiré avec une précocité insoupçonnée et une intensité inattendue par les problèmes sexuels, voir qu’elle n’est peut-être éveillée que par les seuls. Ce ne sont pas des intérêts théoriques, mais des intérêts pratiques qui mettent en branle l’activité de recherche chez l’enfant. La menace qui pèse sur ses conditions d’existence du faîte de l’arrivée effective ou présumée d’un nouvel enfant, la crainte de la perte de soins et d’amour liée à cet événement rends l’enfant songeur et perspicace. Ainsi, conformément à l’histoire de l’éveil de cette pulsion, le premier problème qui le préoccupe n’est-il pas la question de la différence des sexes mais l’énigme : d’où viennent les enfants ?

Naissance de la biopolitique. Cours au Collège de France (1978-1979)

Une logique de la stratégie ne fait pas valoir des termes contradictoires dans l'élément de l'homogène qui promet la résolution dans une unité. La logique de la stratégie a pour fonction d'établir qu'elles sont les connections possibles entre des termes disparates, et qui restent disparates. C'est la logique de la connexion de l'hétérogène et non celle de l'homogénéisation. (Foucault M. 2003 p. 44)

Articles en lien :

Histoire de la sexualité 2: L'usage des plaisirs

Ainsi, si nous interrogeons notre rapport au savoir « au lieu de légitimer ce que l’on sait déjà »* et de justifier ce que l’on fait, il serait intéressant « de savoir comment et jusqu’où il serait possible de penser autrement ». (Foucault M. 2003 p. 16)

Articles en lien :

Maladie mentale et psychologie

Quand l’homme demeure étranger à ce qui se passe dans son langage, quand il ne peut reconnaître de signification humaine et vivante aux productions de son activité, lorsque les déterminations économiques et sociales le contraignent, sans qu’il puisse trouver sa patrie dans ce monde, alors il vit dans une culture qui rend possible une forme pathologique (…) étranger dans un monde réel, il est renvoyé à un “monde privé“ (…) parce que notre culture fait du monde une telle lecture que l’homme lui-même ne peut plus s’y reconnaître. (Foucault M. 1954, p. 40)

Ce que coaching veut dire

Forestier, G. (2002). Ce que coaching veut dire. Paris: ed. d’organisation.

Le coaching est l’art de danser avec son client [ … ] la relation entre ces deux personnes est unique [ … ] entre danser et danger, la différence ne tient qu’à une lettre… C’est sur cette nuance que nous dansons, mon client et moi [ … ] pas de jugement [ … ] nous sommes co-créateurs des figures [ … ]. Accepter de les regarder, c’est accepter de nous voir. Un espace entre deux solitudes…Ils accèdent alors à l’intelligence symbolique de la situation qu’ils explorent ensemble. [ … ] Nous sommes au cœur de la symbolique [ … ]. Voilà mon métier : être le témoin de la puissance de l’autre. (Forestier, G. 2002 pp. 205-207)

Qu'est-ce que la sociologie?

L’audace de sa pensée réside aussi dans la volonté de construire une approche de l’expérience humaine qui conjoigne ces deux dimensions apparemment opposées que sont la psychanalyse et l’anthropologie, l’intériorité du psychisme individuel et l’extériorité des normes collectives au niveau le plus général, envisagées dans une perspective à la fois historique et dynamique. Dès lors, on n’a plus affaire à des catégories intemporelles, fondées en nature, mais à des processus évolutifs, nés des rapports de force entre groupes porteurs de ressources et d’aspirations hétérogènes. Il opère ainsi une critique croisée des deux grands systèmes théoriques de son époque : l’histoire des idées d’une part, à laquelle manque la prise en compte des phénomènes inconscients que la psychanalyse freudienne a su mettre en évidence ; et la psychanalyse d’autre part, excessivement fermée à l’historicisation des structures psychiques, et tendant de ce fait à les transformer en processus biologiques ou en catégories métaphysiques. C’est donc une “psychologie historique” qu’il vise à élaborer, intégrant à la fois la dimension de l’inconscient et celle de l’histoire” (Heinrich 2015 p. 55)

Lien :  Heinich N. (2015). Nobert Elias, l’inclassable. Sciences Humaine n°276 p. 55

Mythes, rêves et mystères

Le mythe se trouve être le fondement même de la vie sociale et de la culture. (…) Si le mythe n'est pas une création puérile et aberrante de l'humanité ‘primitive’, mais l'expression d'un mode d'être dans le monde, que sont devenus les mythes dans les sociétés modernes ? (…) C'est en analysant l'attitude du moderne à l'égard du temps qu'on peut découvrir le camouflage de son comportement mythologique. (Eliade, 1953, pp 21-23-34)

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