Espace BIBLIO

Développer le pouvoir sur soi sans exercer de pouvoir sur les autres, c’est se dépasser soi-même dans l'intérêt général. Nietzsche et sa notion de « surhomme » dans le sens de « au-delà de notre condition d’humain », n’a rien à voir avec ces notions d’excellence et de perfection de notre société contemporaine ou encore de race supérieure rêvée par Hitlher qui lui ne l’a jamais lu et a détourné sa pensée. Le « surhomme », c’est celui dont chacun porte en germe la possibilité. Il ne s’agit pas d’exercer un pouvoir sur les autres (comparaison externe de la conformité), mais chaque jour de se dépasser soi-même (comparaison interne du singulier). Ainsi, notre intelligence de « surhomme », elle est notre capacité à créer des connexions inattendues dans des domaines hétérogènes dans une visée : "Développer la puissance d'être de l'Être puisque sa seule raison d'être c'est d'être".

____________________________ En avant 1er...

 

Les illusions du management

Il n’existe pas de praxis muette et la parole…(…) accompagne la pratique, s’y articule et la structure. (Ricœur). La parole se révèle ainsi déterminant dans la qualité des rapports (…) Le langage n’est pas qu’un outil de communication dont la maîtrise serait l’affaire d’un simple apprentissage. Le langage exprime la posture, la manière d’être de l’individu. En ce sens, il est lié à l’éthique individuelle. (Le Goff, J. P. 1996 p. 97)

Ricœur : La parole devance tout geste en le signifiant. Elle est le sens compris de ce qui est à faire. (dans Ricœur P. (1955) Histoire et vérité. Seuil p. 214)

Canguilhem et les normes

L'homme normatif est l'homme créateur de ses valeurs vitales et sociales (Le Blanc, G. 1998, p. 70)

 

Références sur Canguilhem

  • "La vie d'un vivant ne reconnaît les catégories de la santé que sur le plan de l'expérience, qui est d'abord son épreuve au sens affectif du terme, et non sur le plan de la science"
  • "Comme il n’y a pas de normal, ni de pathologique en-soi, il n’y a pas non plus de Nature humaine universelle, sa caractéristique réside, au contraire, dans sa normativité."

L'immortalité

Kundera, M. (1993). L'immortalité, 330.

La route se distingue du chemin non seulement parce qu'on la parcourt en voiture, mais en ce qu'elle est une simple ligne reliant un point à un autre. La route n'a par elle-même aucun sens; seul en ont un les deux points qu'elle relie. Le chemin est un hommage à l'espace. Chaque tronçon du chemin est en lui-même doté d'un sens et nous invite à la halte. La route est une triomphale dévalorisation de l'espace, qui aujourd'hui n'est rien d'autre qu'une entrave aux mouvements de l'homme, une perte de temps. Avant même de disparaître du paysage, les chemins ont disparu de l'âme humaine : l'homme n'a plus le désir de cheminer et d'en tirer jouissance. Sa vie non plus, il ne la voit pas comme un chemin, mais comme une route : comme une ligne menant d'un point à un autre, du grade de capitaine au grade de général, du statut d'épouse au statut de veuf. Le temps de vivre s'est réduit à un simple obstacle qu'il faut surmonter à une vitesse toujours croissante. (Kundera, M. 1993 p330)

Au cœur de l'humain

La véritable éducation est d’apprendre comment penser, et non quoi penser. Si vous savez comment penser, si vous avez vraiment cette capacité, alors vous êtes un être humain libre — libre des dogmes, des superstitions, des cérémonies (…) Cette éducation nous ouvre aux choses de la nature, à ses cycles et à ses processus, et, par le fait même, nous rend sensibles et attentifs à ce qui se déroule dans notre conscience (Samir Coussa, colloque 1995, pp. 53-54)

Parce que la science n’est rien d’autre qu’un entretien de nous avec nous-même. […] C’est ce que j’ai appelé l’insistance de l’attention, qui ne satisfait pas de compromis vite négociés avec le réel, qui ne se contente pas d’une explication, comme en physique classique où on conclut, une fois pour toutes, que tout est expliqué. (Bouchart d’Orval, 1995, pp. 53-54)

Liens sur la tension dialectique [ Comment penser / Quoi penser ]

L'amour et la haine: le besoin de réparation: étude psychanalytique

Une bonne relation avec nous-même est l’une des conditions pour témoigner aux autres amour, tolérance et sagesse. […] Si, au fond de notre inconscient, nous sommes devenus capables d’effacer dans une certaine mesure les griefs ressentis contre nos parents, nous pouvons alors être en paix avec nous-même et aimer les autres dans le vrai sens du mot. (Klein 1968 p.164)

Si au cours de notre développement le plus primitif nous avons été capables de transposer sur d’autres personnes et d’autres sources de satisfaction l’intérêt et l’amour que nous portions à notre mère, alors (et seulement alors) serons-nous plus tard capables de tirer un plaisir d’autres sources. (M. Klein 1968 p.163)

La psychanalyse des enfants

Les pulsions épistémophiliques apparaissent très tôt, avant même l’acquisition du langage ; nous en trouvons à un stade très primitif du développement, les débuts et les plus fondamentales manifestations. Autant que je sache, ces interrogations premières qui demeurent vraisemblablement en totalité ou en partie inconscientes, surviennent à la même époque que les premières théories sexuelles et l’exacerbation du sadisme, soit vers le milieu de la première année ; elles appartiennent donc selon moi, à la phase qui introduit le conflit œdipien. (Klein M. 2004)

Pages

Partager…

Subscribe to Espace BIBLIO : Ouvrages & Auteurs RSS