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Développer le pouvoir sur soi sans exercer de pouvoir sur les autres, c’est se dépasser soi-même dans l'intérêt général. Nietzsche et sa notion de « surhomme » dans le sens de « au-delà de notre condition d’humain », n’a rien à voir avec ces notions d’excellence et de perfection de notre société contemporaine ou encore de race supérieure rêvée par Hitlher qui lui ne l’a jamais lu et a détourné sa pensée. Le « surhomme », c’est celui dont chacun porte en germe la possibilité. Il ne s’agit pas d’exercer un pouvoir sur les autres (comparaison externe de la conformité), mais chaque jour de se dépasser soi-même (comparaison interne du singulier). Ainsi, notre intelligence de « surhomme », elle est notre capacité à créer des connexions inattendues dans des domaines hétérogènes dans une visée : "Développer la puissance d'être de l'Être puisque sa seule raison d'être c'est d'être".

____________________________ En avant 1er...

 

Le mythe : un objet transitionnel collectif

Le mythe est à la fois pour le collectif “l’espace tragique que la culture désigne à cet effet” et pour l'individu “la théâtralisation du désir dont le fantasme est l’expression. (André Green, 1980).

Cité par Giust-Desprairies, F. (2003). L'imaginaire collectif: Érès. p.195

La dignité de penser

Gori, R. (2011). La dignité de penser. Éditions Les Liens qui libèrent.

Penser, c’est transgresser les frontières de l’évidence et ne pas s’attarder à l’ornière des résultats (Gori R. 2011 p14)

 

Il importe de retrouver l’art de raconter nos expériences pour que les événements que nous vivons se transforment en histoire vécue et partagée. Faute de quoi, en perdant la valeur de la parole et du récit, c’est le monde que nous avons en commun que nous perdrons, la capacité de le transmettre… (Gori R. 2011 p10)

Pour une philosophie dialectique ouverte à l'expérience

L'homme n'est pas un être arrêté dans sa forme naturelle, arrêté dans un destin immuable. S’il se ferme au nouveau, s’il cesse de penser, s’il renonce à savoir, ce n’est pas une harmonie stable qu’il maintient, c’est son déclin qu’il scelle. L'homme ne reste homme qu'en payant son tribut à l'éternel changement. Il ne peut être qu'en devenir. (Gonseth, F. p. 265)

La recherche clinique en sciences sociales

Les théories de référence enferment dans un univers conceptuel dans lequel la pensée se sent bien, elle correspond à ce qu’on croit comprendre, à ce qu’on voulait ou voudrait dire. Les citations d’auteurs parlent à votre place, servent de garantie que l’on est bien dans le troupeau des savants. (Barrus-Michel J. 2013 p.131)

L'imaginaire collectif

Giust-Desprairies, F. (2003). L'imaginaire collectif (p. 247 p.). Érès.
  • "L’imaginaire collectif désigne un ensemble d’éléments qui s’organisent en une unité significative pour un groupe, à son insu. Signification imaginaire centrale qui constitue une force liante, un principe d’ordonnancement pour le groupe dans le rapport que ses membres entretiennent à leur objet d’investissement commun, en situation sociale. » (Guist-Desprairies F. 2003, p. 20)

L’identité professionnelle du point de vue de la psychologie sociale clinique

La crise est une menace provenant d’un déficit narcissique. C’est-à-dire que chaque personne pour construire son complexe identitaire investi et introjecte des objets de reconnaissance. Objets primaires d’identification parentale et sociale et objets secondaires sociaux et professionnels. Ces objets ont pour fonction de temporiser les conflits et ainsi de gérer les angoisses. Ces objets ont deux faces, la face intériorisée et la face extériorisée. La crise est due à soit l’attaque ou soit l’absence de la face externe. Ces objets investis et introjectés jouent la fonction de régulateur, ce sont des objets tiers : “les objets investis protègent le sujet de l’effondrement. (…). Lors d’une phase de crise ou de malaise identitaire, Il est donc Important de repérer ces objets et les raisons pour lesquelles ils se dérobent. En effet, ces objets psychiques peuvent par leur face externe devenir des objets sociaux qui attaquent l’investissement interne dont ils étaient le centre. (Giust-Desprairies, F. 2002 p. 1)

Le groupe entre repli et création

Or le lien social se construit précisément sur l'illusion qui, rappelons-le est portée par le désir. Au nom du réalisme s'effacent les repères symboliques. C'est pourquoi il importe aujourd'hui, nous semble-t-il, de revenir sur le travail de sape de la pensée et de la parole que produit cet appel au réalisme pour redonner sa place à l'imagination comme création.

L'identité procède d'une tension potentiellement conflictuelle entre les logiques sociales et les nécessité psychiques des individus. Cette tension, inhérente à la complexité de la construction psychosociale marque la pôle dynamique de l'identité faite de réajustements renouvelés. Or, les mutations ou les changements brutaux ont pour conséquence de rendre le processus identitaire critique en écartelant et en distendant le lien entre social et psychique. L'identité se construisant sur leur insertion réciproque, la mutation ouvre une crise au niveau des individus comme au niveau social (…)

 

Le nationalisme français: anthologie, 1871-1914

Ce qui distingue les nations n’est ni la race ni la langue. Les hommes sentent dans leur cœur qu’ils sont un même peuple lorsqu’ils ont une communauté d’idées, d’intérêts, d’affections, de souvenirs et d’espérances. Voilà ce qui fait la patrie […] la patrie, c’est ce qu’on aime. (Fustel de Coulange 1983 p.64)

Fustel de Coulange, cité dans Raoul Girardet (1983).  Le nationalisme français.  Seuil, Coll. Points

Les objets de relation. Les processus de la médiation

L'objet partagé de la relation, “il devient lieu de partage d’une pensée, un entre-deux (…) L’objet de relation relie alors ce qui demeure séparé, différencié, dans la rencontre à cet “autre que nous-même”, dans un mouvement de co-création, à l’intérieure d’un espace où chacun trouve sa place”. et il précise que cet objet de relation ne peut-être intentionnel : “…l’objet émerge dans un mouvement de surprise. Il est trouvé-créé dans la surprise”. (Giménez G. 2002)

Nos doudou ≠ suivant l'âge :

  • maman (période adhésive),
  • objet transitionelle (prévision de l'anti-angoisse de la solitude, de l'abscence donc du manque de maman),
  • objet de relation comme propos de la rencontre (idéologie, examen, savoir, etc.)
  • objet médiateur de nos valeurs avec face (interne/externe)

Psychopathologie de l'intersubjectivité

À sa qualité de dérégulateur (de la nature), l’homme ajoute celle de générateur de valeurs. L’enjeu essentiel sera de savoir si ces valeurs vont dans le sens de la vie, c’est-à-dire créatrice, ou dans le sens de la rupture, du repli, de la fermeture, c’est-à-dire de la destructivité. (Jeammet P. XI)

Les enfants naissent avec un appareil syntonisé sur le psychique et le comportement des autres êtres humains et qu’ils ont une tendance innée à interagir avec ces derniers ainsi qu’a utiliser des compétences différenciées dans l’interaction avec des personnes ou des objets inanimés.

L’intersubjectivité est un dialogue entre deux sujets qui, pour être sujet, doivent pouvoir en être conscients, c’est-à-dire disposer d’une activité réflexive. N’est-ce pas là la spécificité humaine ? Le seul être conscient d’être conscient de lui-même. […] L’intersubjectivité repose sur les bases émotionnelles de l’interrelationnelle sans s’y réduire. Si la réflexivité rend possible la subjectivité qui ne peut-être qu’intersubjectivité celle-ci ne prend sens et ne s’anime qu’en fonction des émotions.

Accepter que la psychanalyse clinique est intersubjective signifie reconnaître que la rencontre analytique consiste en une interaction entre deux subjectivités, celle du patient et celle de son analyste, et que la compréhension obtenue par le biais de la recherche analytique est le produit de cette interaction

Propos du professeur Philippe Jeammet dans : Georgieff N. et Sperenza M. (2013) Psychopathologie de l’intersubjectivité. Elsevier Masson P. XI

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