Espace BIBLIO

Développer le pouvoir sur soi sans exercer de pouvoir sur les autres, c’est se dépasser soi-même dans l'intérêt général. Nietzsche et sa notion de « surhomme » dans le sens de « au-delà de notre condition d’humain », n’a rien à voir avec ces notions d’excellence et de perfection de notre société contemporaine ou encore de race supérieure rêvée par Hitlher qui lui ne l’a jamais lu et a détourné sa pensée. Le « surhomme », c’est celui dont chacun porte en germe la possibilité. Il ne s’agit pas d’exercer un pouvoir sur les autres (comparaison externe de la conformité), mais chaque jour de se dépasser soi-même (comparaison interne du singulier). Ainsi, notre intelligence de « surhomme », elle est notre capacité à créer des connexions inattendues dans des domaines hétérogènes dans une visée : "Développer la puissance d'être de l'Être puisque sa seule raison d'être c'est d'être".

____________________________ En avant 1er...

 

La jouissance d'être : le sujet et son désir

La jouissance d’être comme fin poursuivie, elle est ce qui commence à structurer le Désir–sujet et, comme fin actualisée, ce qui l'exprime et le réalise dans la plénitude de son être. Sans cette jouissance d'être, le Désir-sujet n'est que désire inachevé, mais le manque me fait plus alors parti de son être et de son mouvement, il le détruit. Un sujet qui connaîtrait pas, d'abord partiellement et ensuite pleinement, la jouissance substantielle de l'existence ne serait pas un être humain achevé et ressemblerait plutôt un homme malade de ne pouvoir dormir. (…)

Cette construction de soi par la lumière naissante exige la relation aux autres sources de lumière, qui sont elle aussi conscience et vie. Des miroirs sont ainsi nécessaires à la constitution de l’être. Chacun des êtres qui se sait comme source, chaque conscience, par l'échange miroitant et la multiplication de son rayonnement, peut ainsi devenir comme un soleil. La conscience est alors bien inscrite dans lettre et peut se réjouir de son maître. (…)

Dans l'éclat dorés de leur nouvelle lumière, les consciences peuvent alors librement construire leur joie. Miroir et soleil, les sujets se font les architectes d'un nouveau monde et ils construisent ces Châteaux et ses Jardins où ils se réjouissent de se donner réciproquement, par leur lumière, et l’être et la jouissance d'être. (Misrahi 1996, pp.458-460)

Le bonheur: essai sur la joie

L'expérience… "Elle n’est pas l’expérience de l’Être, elle est l’expérience d’être. Comme telle, elle est conscience qualitative et réfléchie de soi-même, conscience vécue où l’individu se saisit comme personnalité substantielle et active." (Misrahi, R. 1994 p. 51)

Une nouvelle édition de la classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent: la CFTMEA R-2000

Troubles de l’apprentissage scolaire et psychopathologie

Les sources de la psycho dynamique des échecs chez l'enfant. Quelle que soit l’approche, elles entérinent toutes “que les processus psychiques en œuvre dans les troubles de l’apprentissage et du sujet en élaboration”, sont liés et tributaires à une unité identitaire fragilisée et:ou instable chez l'enfant. Le narcissisme comme clé de voûte à la problématique ayant pour racine un problème d’étayage. Le défaut d’accompagnement ou les carences d’étayage, l'absence de frustrations élaborant les limites psychiques identitaires (société de jouissance et non de désir) mettent en scène les trois fonctions absentes ou sclérosées suivantes :

  • Fonction de contenance des garants posant les limites
  • Fonction d’espace transitionnel de jeu de symbolisation
  • Fonction de la position dépressive inaccessible (absence de partage d’affect)

Lien articles :

L'appréhension de la beauté: le rôle du conflit esthétique dans le développement psychique, la violence, l'art

Pour Donald Meltzer, dans son livre “L’appréhension de la beauté”, il situe la pulsion épistémophilique à l’état intra-utérin. Le fétus vie une expérience proto-esthétique de la beauté. Pour lui, le processus de la naissance et de la première rencontre avec le monde extérieur n’est pas une expérience traumatique (Rank), mais bien plus une expérience émotionnelle. Une fois dehors, dans sa relation à sa mère comme objet esthétique, le petit enfant se questionnerait : “Est-ce que c’est aussi beau à l’intérieur ? Est-ce que j’étais beau à ma naissance. Etc”. Ces questionnements, selon Meltzer, constitueraient le moteur de la pulsion épistémophilique. Il pousse l’enfant à explorer le monde interne de l’objet-mère épistémique énigmatique. C’est cette énigme qui va catalyser la tension de la pulsion vers un but épistémophilique du désir de savoir autres que sexuelle ou d’agressivité : “Voilà le conflit esthétique qui peut être énoncé plus précisément en termes d’impact esthétique de la mer belle, accessible aux organes d’essence face à son intérieur énigmatique qui doit être interprétée élaboré par l’imagination créative.” (Meltzer p43). Le mystère de sa naissance (scène primitive), le désir de ses parents, l’amour les reliant, sont tous des lieux de questionnement et de création du sens, contrairement aux secrets (de familles) qui eux engendrent des névroses et troubles divers. (Meltzer, D., and all 2000 p/ 30 & 43)

Expérience et formation

L’expérience est un événement social dans lequel les conditions objectives de l’environnement et les états subjectifs de la personne sont en interaction." (Mayen P. Mayeux C. 2006 p18).

Pour lui, (Dewey 1934) l ‘apprentissage constitue un processus dialectique dans lequel l’expérience et la théorie sont en interaction constante. Landy (1991) résume ainsi la position de Dewey à ce sujet : "L’expérience donne à la théorie son élan vital et son énergie ; la théorie fournit une direction à l’expérience." (Mayen P. Mayeux C. 2006 pp18-19).

En tant que produit constitué, l’expérience est aussi ce qui est à prendre en compte, parfois à reconnaître et à valider, mais également à transformer.” (Mayen P. Mayeux C. 2006 p23).

L'arbre de la connaissance

Vivre constitue l’acte de connaître dans le domaine de l’existence. Vivre c’est connaître. […] Tout ce que nous faisons est une danse structurale dans la chorégraphie de la coexistence. […] La conscience et l’esprit appartiennent au domaine du couplage social. C’est le lieu même de leur dynamique. […] Tout acte dans le langage fait émerger un monde créé avec les autres dans l’acte de la coexistence qui donne naissance à ce qui est humain.

Pages

Partager…

Subscribe to Espace BIBLIO : Ouvrages & Auteurs RSS