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Développer le pouvoir sur soi sans exercer de pouvoir sur les autres, c’est se dépasser soi-même dans l'intérêt général. Nietzsche et sa notion de « surhomme » dans le sens de « au-delà de notre condition d’humain », n’a rien à voir avec ces notions d’excellence et de perfection de notre société contemporaine ou encore de race supérieure rêvée par Hitlher qui lui ne l’a jamais lu et a détourné sa pensée. Le « surhomme », c’est celui dont chacun porte en germe la possibilité. Il ne s’agit pas d’exercer un pouvoir sur les autres (comparaison externe de la conformité), mais chaque jour de se dépasser soi-même (comparaison interne du singulier). Ainsi, notre intelligence de « surhomme », elle est notre capacité à créer des connexions inattendues dans des domaines hétérogènes dans une visée : "Développer la puissance d'être de l'Être puisque sa seule raison d'être c'est d'être".

____________________________ En avant 1er...

 

L'intégrale des articles de Milton Erickson sur l'hypnose : Tome 1 - De la nature de l'hypnose et de la suggestion

L'intégrale des articles de Milton Erickson sur l'hypnose : Tome 2 - Altération par l'hypnose des processus sensoriels, perceptifs et psychosociologiques

L'intégrale des articles de Milton Erickson sur l'hypnose : Tome 3 - Etude par l'hypnose des processus psychodynamiques

L’être et l’essence

Gilson, É.. (1972). L’être et l’essence (2008ᵉ éd.). Vrin.
  • L'expérience d'être de l'Être
    Pour devenir un sujet parmi les autres : en premier c'est l'acte d'être comme verbe, comme processus ou comme praxis en relation à l'altérité qui élabore en second le sujet Être (individu) comme résultat, comme fabriqué ou comme poïesis. L'inverse n'existe pas. Faut-il que l'autre favorise et autorise cet acte d'être. L'articulation de ce phénomène (acte/résultat) ou (praxis/poïesis) en relation à ce qui est autre que soi serait le faite d'exister par et grâce à l'altérité : la conscience de Soi serait le résultat de l'acte d'être en relation.

L’étant (ens) serait l’essence (essentia) concrètement actualise par l’être (esse), l’existence (existentia) serait uniquement à designer (…) le mode d’être propre au devenir… (Gilson, E. 2008 pp. 21-22)

Le bonheur, désespérément

Le bonheur manqué et le bonheur en acte d'un amour qui peux s'exprimer par deux désirs opposés et très différents. La Vie se composerait de deux items ( Naissance / Mort de ce qui est né ) (cf. Rilke). Pour que la Vie vive, son processus serait l’Amour se composant elle-même de deux items ( Compassion / Haine ). Pour les philosophes et les psys, cet amour s’exprimerait soit par le désir (d) fondé sur un manque (bonheur manqué) ou soit par le Désir (D) fondé sur la puissance (bonheur en acte). L’un de ces désirs est aliénant (pulsion de mort) lorsque l’autre est libérant (pulsion de vie). Parler d’amour est une chose, mais le vivre sans en parler en est une autre. Que pouvons nous croire et dire de ces deux Amour-Désir et amour-désir ? Déroulons la pelote…

Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies

"Le bonheur et le malheur serait en vérité une affaire de choix. […] On a toujours cru profondément […] qu’un sort misérable est toujours la conséquence d’efforts insuffisants. Le Self-Made-Man par excellence.” (Illouz E. 2018, p.11). En cas d’échecs personnels de notre capacité à nous façonner nous-même dans la poursuite effrénée du bonheur dans un comportement happycondriaque, le sentiment de solitude, le détachement d’autrui, le désespoir, la dépression et le suicide en sont leurs corollaires par autodénigrement : “je suis incapable… J’ai honte… Je ne maîtrise pas ma vie émotionnelle… J’ai commis une faute… Je me condamne… Etc.” Ainsi, le contexte qu'il soit familial, institutionnel ou de l'entreprises privée, se dédouanerait de leurs responsabilités en accusant l'incapacité des sujets à être heureux. Ce qui fait dire à Illouz à propos de cette illusion de la quête du bonheur individuel : “de nombreux auteurs, suivant en cela Michel Foucault, critiquent de façon convaincante ses prétentions, en arguant principalement que s’en remettre au gouvernement de soi – fondée sur l’idée que les gens pourraient maîtriser leur existence à volonté – pousse l’individu à se croire responsable de tout ce qui lui arrive.” (Illouz E. 2018, p.156)

Bonheur & Happycratie

Le bonheur devient un nouveau crédo pour le politique, l’entreprise et l'individu. Que penser de la phrase suivante des managers et maintenant de l'Éducation Nationale : “La bienveillance engendre la confiance qui génère la performance” - Elle n’est pas sans nous rappeler celle-ci plus ancienne : “Un esclave content est un esclave productif ”. Le mot-concept qualifiant le temps en “Bonne-Heure” et son contraire le “Mal-Heure”, de même pour la “Bien-veillance”, vont-t-ils être eux aussi détournés de leur sens ?

Les Ailes coupées du sujet par un Thérapeute-Prophète

Il y a quelque jours, j’ai eu à écouter la parole prophétique et affirmative suivante : “Tu as initié ce qui t’arrive”. Ainsi, par cette phrase, une personne très bien intentionnée et bienveillante à mon égard, œuvrant dans le développement personnel, m’a fait revivre le phénomène de la culpabilité judéo-chrétienne des “ailes coupées” du sujet par le Père (P). Que pouvons-nous penser de ce commandement d'un thérapeute très éclairé ?

Addiction n°0 : Dépendances

Prévost, F.. (2018). Addiction n°0 : Dépendances. Fabrice Prévost Consultant. Consulté de http://webjonction.fr/article/node/552

L’addiction est un phénomène d’emprise du sujet soit à un objet substitutif, soit à des occupations répétitives. La pulsion mortifère de l’emprise ne nous dit rien sur ce qui se joue, elle témoigne seulement de la présence du phénomène de liaison du sujet aux objets et/ou aux activités investies : la dépendance (lier), l’interdépendance (allier) et l’indépendance (délier).

Addiction n°1 : Conduites d’échec

Proposer une connexion entre les conduites d’échec et l’addiction peut paraître des plus paradoxale. En regardant de plus près, le sujet qui se place systématiquement en situation d’échec et mat ne fait que réitérer un déterministes d’un toujours plus de la même chose. Ce serait le prix à payer par le sujet culpabilisant en répétant inlassablement les mêmes scénarios de vie sans en créer de nouveaux. Scénario où la dimension masochiste de l’échec permet au sujet victimaire de trouver son plaisir : son malheur se transformerait en bonheur.

Addiction n°2 : Substances

Prévost, F.. (2018). Addiction n°2 : Substances. Fabrice Prévost Consultant. Consulté de http://webjonction.fr/article/node/540

Dans cet article nous ne parlerons pas des addictions contemporaines comme les dépendances des écrans développant des troubles autistiques chez le petit enfant, les dépendances aux réseaux sociaux des adolescents en mal d’être, les accros aux smartphones et à ses notifications des adulescents, le cordon ombilical d’internet qui évite l’implication à l’autre, les médicaments psychotropes pour ne plus s’émouvoir, les jeux d’argent sans fin, la malbouffe généralisé et surtout le sexe de l’ado à l’adulte… Toutes ces dépendances délétères provoquent elles aussi des aliénations typiques d’une addiction de sujet en mal d’être.

Addiction n°3 : Violences… c'est pour ton bien

La source de la violence, qu’elle soit destructrice contre soi-même (addictions) ou qu’elle soit agressive vers les autres, pour Alice Miller, cette violence trouverait son origine dans notre prime enfance où nos affects seraient muselés, étranglés, interdits et voire même forclos (affect sans représentation). Nous aurions deux cheminements possibles. Ces cheminements dépendraient de l’oreille qui nous écoute, nous autorise, nous accompagne dans cette transformation des énergies psychiques socialement recevables.

Addiction n°4 : Enfants - Autisme TSA & TED

Pas d’écran avant trois ans est un slogan facile à retenir mais quels sont les enjeux de la présence et de l’invasion des écrans dans notre vie quotidienne privée comme professionnelle ?

Deux approches de réflexion sont possibles. Il y a l’approche technique de l’impact sur la santé physiologique par les études sur la nocivité des radiations des écrans et des machines connexes comme les ondes wifi. Il a l’approche psychologique et psychanalytique sur le psychisme par les études sur l’utilisation de ces outils qui nous “facilitent” la vie.

Le tout numérique du sans-papiers et le tout en ligne ne vont pas fluidifier tout cela. Dans notre travail ces outils sont omnipotents voire indispensables, alors comment nous parents, devons-nous faire avec nos enfants et les écrans des terminaux connectés  ?

C’est pour ton bien

Il fallait qu’ils se dégageassent de l’imbrication avec les parents pour définir les limites de leur propre personnalité.

 

Ce qu’un être peut subir comme injustice, humiliations, mauvais traitements et abus ne reste pas, contrairement à ce que l’on pense généralement, sans effet. Le drame est que l’effet des mauvais traitements se répercute sur de nouvelles victimes innocentes, même si la mémoire n’en est pas restée dans la conscience de la victime elle-même. […] Peut-on seulement parler de pardon, lorsque vous savez à peine ce que l’on vous a vraiment fait et pourquoi on vous la fait ? Or, enfants, nous avons tous étés dans cette situation. Nous ne pouvions pas savoir pourquoi on nous humiliait, on nous abandonnait, on nous menaçait, on se moquait de nous, on nous traitait comme un morceau de bois, on jouait avec nous comme avec des marionnettes, ou on nous battait jusqu’au sang, ou bien encore l’un et l’autre à tour de rôle. Pire : nous ne devions même pas nous apercevoir que tout cela nous arrivait parce qu’on nous présentait tous les mauvais traitements comme des mesures nécessaires pour notre bien. Même l’enfant le plus intelligent ne peut pas discerner un mensonge pareil quand il sort de la bouche de ses parents bien-aimée qui lui manifeste par ailleurs leur affection. Il est obligé de croire que le traitement qui lui est infligé est juste et bon pour lui, et il n’en tiendra pas rigueur à ses parents. Simplement, une fois adultes, il fera la même chose avec ses propres enfants, en voulant se prouver par la que ses parents ont bien agi envers lui. […] Pour que la colère, la rancœur et la haine ne se perpétuent pas éternellement, il faut que l’histoire des souffrances de la petite enfance soit entièrement dévoilée. Elles se changeront en deuil. […] Ce pardon ne peut pas s’obtenir par des prescriptions ni des commandements. […] Pouvoir exprimer des reproches contre ses propres parents (idéalisés) est une chance : cela permet d’accéder à la vérité de soi-même, permet le dégel de l’affectivité, le deuil et même, dans le meilleur des cas, la réconciliation. En tout cas cela fait partie du processus de guérison psychique.

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