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Développer le pouvoir sur soi sans exercer de pouvoir sur les autres, c’est se dépasser soi-même dans l'intérêt général. Nietzsche et sa notion de « surhomme » dans le sens de « au-delà de notre condition d’humain », n’a rien à voir avec ces notions d’excellence et de perfection de notre société contemporaine ou encore de race supérieure rêvée par Hitlher qui lui ne l’a jamais lu et a détourné sa pensée. Le « surhomme », c’est celui dont chacun porte en germe la possibilité. Il ne s’agit pas d’exercer un pouvoir sur les autres (comparaison externe de la conformité), mais chaque jour de se dépasser soi-même (comparaison interne du singulier). Ainsi, notre intelligence de « surhomme », elle est notre capacité à créer des connexions inattendues dans des domaines hétérogènes dans une visée : "Développer la puissance d'être de l'Être puisque sa seule raison d'être c'est d'être".

____________________________ En avant 1er...

 

Education ; apprentissage et évaluation. Se former pour éduquer en santé ?

L'éducation est donc un projet et non pas seulement une pratique sociale identifiable (comme le scolaire ou le pédagogique): c'est un vouloir…/…. Ce projet, ce n'est non pas seulement la transmission de savoirs, ni même seulement la transmission de valeurs, d'une culture ; c'est bien au-delà : recommencer à chaque génération la construction de la fragile humanitude. …/… On ne naît pas humain, on le devient par l'éducation. Et c'est un travail inachevable qu'on ne fait pas seul. (Vial, M. 2002 pp 3-4)

Apports et limites de la conceptualisation de l'évaluation dans la systémie; le cas particulier du modèle de l'évaluation formatrice

Le projet : une occasion de faire autrement

Être en projet n'est pas réductible à réaliser les actions d'un projet écrit par avance. La problématisation est pour soi, parce qu'elle est tension, une façon de vivre l'être au monde. Toute problématique est une tension entre l'en-soi et le pour soi. Tout projet est une problématique d'évaluation. En somme, le projet est travail du sujet, il renvoie à une "anthropologie" de l'évaluation, il construit le discours audible du sujet en formation. Il permet d'utiliser tous les "modèles de pensée" (Vial, 1999) : le déterminisme aussi bien que le fonctionnalisme, le structuralisme et la systémie, chacun pour ce qu'il peut donner. Alors non seulement le projet s'évalue, mais il se contrôle et surtout il est objet de l'autocontrôle. Le projet engage l'exercice (et donc l'apprentissage) du processus d'autocontrôle, ce désir de conformité nécessaire à la constitution de l'individu, ce jeu entre individualisation et socialisation (Harvois, 1987) : structurant le sujet, nécessaire travail pour l'autonomisation.  (Vial M. 1999, pp 2-3)

Le travail en projets : se former

Faire des projets est une chose, cela consiste à créer des produits et des résultats mesurable et gérable par évaluation du contrôle. Être en projet est tout autre chose bien plus intéressante, cela consiste à exister de soi dans et par la qualité des relations à l'autre, l’altérité. Être en projet est un processus qui lui fabrique des projets à faire et réaliser.

Statut de la carte d'étude dans un dispositif d'évaluation-régulation: Didactique et tâches de synthèse en expression écrite

Mythe et tragédie en Grèce ancienne

Le genre tragique a fait son apparition à la fin du sixième siècle avant J.-C. en Grèce antique à Athènes, lorsque le langage du mythe cesse d'être en prise sur le réel politique de la cité. (…) L'univers tragique se situe entre deux mondes, et c'est cette double référence au mythe, conçue désormais comme appartenant un temps révolu est encore présent dans les consciences. (…) La solution du drame leur échappe : elle n'est jamais donnée par le héros solitaire, elle traduit toujours le triomphe des valeurs collectives imposées par la nouvelle cité démocratique. (Vernant, J.-P. and P. Vidal-Naquet 1986, p. 7)

Le sens véritable se situe au-delà de lui et lui échappe, de telle sorte que c’est moins l’agent qui explique l’acte mais plutôt l’acte qui, révélant après coup sa signification authentique, revient sur l’agent (…) que les actes prennent leur vraie signification et que les agents découvrent à travers ce qu’ils ont réellement accompli sans le savoir, leur vrai visage. (Vernant, J.-P. and P. Vidal-Naquet 1986, p. 38)

L’homme n’est pas un être qu’on puisse décrire ou définir; il est un problème, une énigme dont on n’a jamais fini de déchiffrer les doubles sens. La signification de l’œuvre ne révèle ni de la psychologie ni de la morale; elle est d’ordre spécifiquement tragique. (Vernant, J.-P. and P. Vidal-Naquet 1986, p. 110)

Les origines de la pensée grecque (12e edit. 2016)

  • Au Ve siècle avant JC, la pensée cosmologique à fournis le modèle d’une loi et d’un ordre égalitaires. Ce modèle se substitue à la domination toute puissante d’une pensée hiérarchique avec ses dieux, le monarque dictateur et la monarchie. Cette pensée cosmologique a induit une autre conception de l’espace relationnel et politique de la ville et la passage de la sophia à la philosophia. De la est née la Raison Grecque. Elle a permit d’agir sur les hommes eux-mêmes et de leur organisation et non de vouloir contrôler et maîtriser la nature tel la plupart des sciences actuelles.

Invitation aux sciences cognitives

L’intelligence ne se définit plus comme la faculté de résoudre un problème, mais comme celle de pénétrer un monde partagé. (Varella F.J. 1989, p. 113)

… l’acte de communiquer ne se traduit pas par un transfert d’information depuis l’expéditeur vers le destinataire, mais plutôt par le modelage mutuel d’un monde commun au moyen d’une action conjuguée : c’est notre réalisation sociale, par l’acte de langage, qui prête vie à notre monde. (Varella F.J. 1989, pp. 114-115)

L’idée fondamentale est donc que les facultés cognitive sont inextricablement liées à l’historique de ce qui est vécu, de la même manière qu’un sentier au préalable inexistant apparaît en marchant. L’image de la cognition qui s’ensuit n’est pas la résolution de problème au moyen de représentation, mais plutôt le faire-émerger créateur d’un monde, avec la seul condition d’être opérationnel : elle doit assurer la pérennité du système en jeu. (Varella F.J. 1989, pp. 111-112)

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