La violence fondamentale : l’inépuisable oedipe
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Développer le pouvoir sur soi sans exercer de pouvoir sur les autres, c’est se dépasser soi-même dans l'intérêt général. Nietzsche et sa notion de « surhomme » dans le sens de « au-delà de notre condition d’humain », n’a rien à voir avec ces notions d’excellence et de perfection de notre société contemporaine ou encore de race supérieure rêvée par Hitlher qui lui ne l’a jamais lu et a détourné sa pensée. Le « surhomme », c’est celui dont chacun porte en germe la possibilité. Il ne s’agit pas d’exercer un pouvoir sur les autres (comparaison externe de la conformité), mais chaque jour de se dépasser soi-même (comparaison interne du singulier). Ainsi, notre intelligence de « surhomme », elle est notre capacité à créer des connexions inattendues dans des domaines hétérogènes dans une visée : "Développer la puissance d'être de l'Être puisque sa seule raison d'être c'est d'être".
____________________________ En avant 1er...
L’activité de représentation se déroule en deux étapes successives. La première permet au sujet d’être capable de se constituer des représentations différentes des perceptions et des hallucinations ; elle nécessite la présence satisfaisante de l’objet. La seconde permet d’utiliser les représentations dans la vie psychique en particulier cognitives ; elle nécessite l’absence de l’objet. (Berger, M. 2013, pp 45-46)
Pour évaluer des pratiques, des institutions, des systèmes, la seule manière de répondre aux problèmes évoqués c’est de considérer que le terme évaluation recouvre, en réalité, deux pratiques intellectuelles qu’il est possible de distinguer rigoureusement, de distinguer et non d’opposer, car il peut y avoir complémentarité et même mélange au niveau des pratiques : ce sont les pratiques du contrôle et les pratiques de l’évaluation (en donnant maintenant à ce terme un sens spécifique). (Berger, M. 1986, pp 75-87)
La résultante d'un conflit n'est en aucun cas sa résolution, mais bien plutôt ce qui permettra de le développer et de l'assumer. La figure de la résultante nous permet de comprendre la dynamique propre au conflit, qui n'a rien d'une dialectique allant vers une synthèse finale. (Benasayag, M. & Del Rey, A. 2007 P.128-129)
Le rapport au savoir n’est pas un trait comme un élément de caractère. Ce n’est pas une substance, mais un processus ou une relation entre des éléments. On “n’a pas” un rapport au savoir. Mieux serait de dire que l’on “est” son rapport au savoir. (Beillerot J. 2000, p. 49)
L’essentiel au bout du compte pour Bion est de préserver sa capacité d’apprentissage (…) capacité à penser par soi-même (…) empruntée à André Green, et qu’il aimait utiliser “La réponse est le malheur de la question”. (…) La visée reste toujours pour lui la connaissance, mais dans un sens bien précis où l’activité de “connaître” signifie apprendre à connaître quelque chose et non à posséder une connaissance et au sens où, au fond, la seule chose qui l’intéresse c’est la réalité inconnaissable… (Propos de Jacky Beillerot sur W.R. Bion pp.23-24)
L’incertitude nous enseigne qu’il n’y a pas de vérité révérée, que les savoirs sont incertains et qu’ils doivent être discutés, argumentés et que nous devons enfin interroger, questionner le monde vécu. Il s’agit d’assumer, avec légèreté, un “désespoir” sans gémissement. (Beillerot, 1998, p. 94)
Le désir DE savoir lui même peut se conjuguer différemment selon ses buts : désir de savoir pour savoir, ou pour connaître; désir de connaître pour savoir ou pour connaître. A-t-on enfin remarqué qu'il s'agit bien du désir DE savoir et non DU désir du savoir ? C'est le verbe, l'action, qui est là indiqué, et non l'objet. Quand l'action devient objet, c'est la position du savoir qu'il faut analyser." (Beillerot, J. 1995 p33)
Les logiques de raisonnement les plus usuelles des savoirs auxquelles nous croyons pour décrire notre monde, le "réel" et déduire la "vérité" (science expérimentale théorico-déductive) ou induire cette même "vérité" (science clinique empirico-inductif). Dans quel(s) courant(s) de pensée nous baignons-nous ?
- Courant réaliste ou naturaliste > Le réel est un réel donné > "Cela est, un point c’est tout"
- Courant pragmatiste > Le réel est un réel agi > "Nous devenons ce que nous faisons"
- Courant empiriste > Le réel est un réel perçu > "Nous sommes limité à ce que nous percevons"
- Courant constructiviste > Le réel est un réel construit > "Nous devenons ce que nous pensons"
Chaque être ipse veut devenir le tout de la transcendance (…) Cet être ipse, lui-même composé de parties et, comme tel, résultat, chance imprévisible, entre dans l’univers comme volonté d’autonomie (…) L’ipse, la particule infime, cette chance imprévisible et purement improbable, est condamné à se vouloir autre… (Bataille G. 1954 p. 111-112)
La difficulté étant de tresser deux visions du monde (Vial, 1997b, p.30) l’une relevant du paradigme mécaniciste (l’impact) et l’autre du paradigme holistique (l’émergence)." (Audran J. 2000 p. 5)
Comme le souligne Rabardel « Ce sont les processus d’utilisation qui doivent constituer un objet de recherche et non l’artefact lui-même. (Audran J. 2000 p. 7)
Là où le contrôle s’appuie sur la clôture, voire sur celle d’une combinatoire, l’évaluation reste placée sous le signe de l’inachèvement.