—————————————————
Légalité
—————————————————
Dans le cadre prescrit par la loi.
—————————————————
Légitimation
—————————————————
Processus infini de reconnaissance pour l’appartenance à un corps professionnel
et pour assumer le pouvoir qui en découle.
—————————————————
Légitimité
—————————————————
Reconnaissance du pouvoir que la (notre) fonction (nous) prescrit.
—————————————————
Lier
—————————————————
Lier, c’est unir, attacher, s’attacher quelqu’un, faire sien, mettre dans les siens. S’associer avec quelqu’un que, d’habitude on ne côtoierait pas. Mélanger, ajouter, s’adjoindre. On est dans le monde du stratégique.
Le cadre ici est en fait une règle qui, de l’extérieur, assure le bon rangement des éléments, la mise en place d’un ordre de telle sorte qu’aucune surprise n’ait de chance d’advenir. Lier c’est toujours, construire du stable, du solide (les liens matrimoniaux). Une soudure, dans le désir de permanence : les liens éternels. Faire que ça tienne, tenir par un nœud, nouer. Être pris dans des liens. Pris au filet, pris au piège, avoir le fil à la patte. Les destins sont liés, au mieux c’est que nous sommes interdépendants, la relation symbiotique, fusionnelle s’impose comme seul mode de croisière. On se dit qu’on partage, qu’on est dans la parité, qu’on s’associe. Et c’est surtout la fusion et la confusion.
Lier, c’est restaurer un lien nécessaire surtout à l’un des deux, l’assisté, l’aidé. Le lien veut combler le manque de l’autre, réhabiliter, rendre pareil à soi : normal, sain, entier. C’est la prise en charge, la relation d’aide, la relation thérapeutique dans laquelle on garantit l’atteinte d’un certain mieux-être, sinon la guérison, dans une conception de la santé comme paix des organes. L’un prescrit, l’autre exécute, pour son bien. Lier, c’est penser des rapports qui sont toujours à la fois mécaniques et de force. On parle bien de lien de subordination ou de dépendance. Avoir les mains liées. On est liés par le devoir ou le besoin. Le lien est fait pour retenir, tenir en laisse, ce peut être pour protéger et alors on peut mettre sous tutelle, on enferme, pour son bien. Les asiles.
À distinguer de liaison et de relier. S’interroger sur l’expression toute faite : “faire du lien social” : à quel prix ?
—————————————————
Limite
—————————————————
La limite fait partie de la chose, comme la peau du corps.
Travailler aux limites : être sans cesse dans la possibilité de dérives. Nécessite le soupçon et l’autoévaluation. Propre à la relation éducative.
À distinguer de bornes (qui délimite et enserre) et de frontière (qui ne se dépasse pas sans danger, sans payer une taxe, sans changer de pays).
—————————————————
Logiques d’évaluation
—————————————————
La logique de contrôle permet d’assurer la fonction sociale de bilan, d’arrêt sur image pour faire le point et stabiliser en vérifiant la conformité.
L’autre logique de l’évaluation est au service de la promotion des potentiels, des possibles, qui assure la fonction sociale de promotion des dynamiques (l’accompagnement). Tout ce qui reste quand on ne fait pas du contrôle.
Le travail de tout intervenant consiste, en fonction de son projet (Voir projet d’évaluation) et non pas seulement de ses préférences, soit à choisir l’une des logiques, soit à tenter de les articuler dans son intervention.