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C

 
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Caractère
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Étiquetage, marquage, enfermement dans une configuration qui, à force d’être répétée, risque de devenir la seule place possible. “Penser le sujet implique de considérer la pluralité de la psyché, invite à nommer les liens entre social et psychique comme des liens de convergence et non de causalité et pousse à concevoir qu’une même situation n’entraine pas obligatoirement les mêmes effets sur les personnes”.

Fixer le caractère de quelqu’un, c’est vouloir le maîtriser en le rendant prévisible et lui enlever toute possibilité de changement. “L’être est fluctuant, on n’a pas à l’enfermer dans la qualification que nous lui prêtons”. Voir jugement de valeur.

Les régularités observées peuvent être pensées comme des entraves issues de l’histoire personnelle et peuvent alors devenir des objets de travail. “Le réel du sujet est toujours en échappée comme il est indicible, il apparaît seulement à travers les multiples figures qu’appellent les situations données ou construites”.

“Le sujet […] est compris non comme une substance mais lieu d’affrontement de forces (des instances psychiques en conflit). Un sujet porteur d’une division structurale mais aussi traversé par des logiques et des contradictions sociales, et comme capacité […] à faire du sens. L’accent est mis sur l’importance accordée à la parole élaborative, à la relation […] et aux projets personnels et collectifs comme quête du sens […] et de reconnaissance.”.

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Changement
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Etre pris dans une situation autre ou différente. Tendre à rendre des situations et des sujets différents. La formation est une accélération du changement.

Etat normal de l’être humain : vivre, c’est changer. La dite résistance au changement (ou mauvaise foi) est une défense qui se travaille et non pas un mécanisme de la nature humaine.

Inscrit dans une durée, toujours inachevée, provoque souvent un questionnement éthique.

Résulte, pour le consultant, le coach, d’une démarche d’accompagnement et pour l’expert d’une démarche de pilotage. Et pour les acteurs d’une organisation de savoir relever le défi de s’adapter et de saisir de nouvelles opportunités, de créer du neuf.

Modèles du changement : conceptualisations de cas de changement allant de la continuité à la rupture, typologie.

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Charte
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Document proliférant dans le milieu de l’intervention sociale parce que manquent des textes de cadrages légaux qui donneraient une déontologie de l’intervention.

Trop souvent appelée “éthique”, la charte indique les contours possibles, en toute morale, de l’intervention.

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Coach
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Anglicisme usuel pour parler d’un style d’accompagnement. Devrait s’écrire coche en français.

Variation sur la posture du consultant quand il travaille en individuel, ce qui demande des compétences spécifiques.

Etre le coche. Mais ce n’est pas le fait de conduire quelque part qui le caractérise encore qu’il existe des pratiques dites de coaching qui soient normatives, prescriptives et dogmatiques et qui consistent à dire ce qu’il faut faire pour rationaliser sa pratique, atteindre des objectifs et qui corrigent, dans la confusion avec le conseil. C’est le fait d’aiguillonner, d’impulser pour que l’autre avance et remplisse sa fonction au mieux de ses possibilités, d’inciter l’autre à expérimenter des stratégies possibles dans sa situation, jusque-là inédites pour lui.

Permet de découvrir de nouvelles attitudes, de nouveaux gestes professionnels. Est garant que l’autre apprend à mieux exercer ses responsabilités professionnelles.

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Cohérence
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Les parties de l’ensemble sont agencées sans jeu, en toute logique. Fantasme de la boule, lisse parfaite : du Tout circonscrit, isolé, manipulable, maîtrisable, de la Totalité gérable. Idéal de la machine.

Vise à éliminer la surprise (appelée “effets pervers”), le système fonctionne sur lui-même. L’appliquer à l’humain, c’est vouloir le maîtriser.

“Un être cohérent a une personnalité compacte, sans failles. Il n’a pas de projet, sinon celui de continuer à faire fonctionner la société telle qu’elle est.”.

Ne peut se travailler qu’en lien avec la pertinence.

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Commande
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Offre explicite du commanditaire, le plus souvent parce que l’entreprise ou le service dont il a la responsabilité rencontre des difficultés mais aussi parce que le commanditaire doit prendre en compte des contraintes ou appliquer des obligations législatives. Se donne à voir sous la forme d’un appel d’offre quand est publique. Dans ce cas, passe souvent par une proposition en fonction d’un cahier de charges, une sélection entre les propositions, la renégociation de celle finalement retenue et la formulation d’un contrat contenant la commande définitive, les moyens et les contreparties.

Appelée “demande” par l’expert qui va y répondre en formalisant ce qu’il appelle la commande (un contrat) alors que le consultant part de cette commande affichée pour comprendre la demande.

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Commandement
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Processus de la prise de décision dans l’organisation.

Donner des ordres, poser des objectifs. Suppose un chef plus ou moins légitime. Problématique du pouvoir dans l’évaluation.

Voir aussi gouvernement.

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Communiquer
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Création et circulation de contenus : n’est pas une simple transmission.

Echange intentionnel de significations, dans l’hétérogénéité et l’équivocité propres à la relation humaine. La déformation du message initial, inéluctable, permet le changement (voir altération). La communication sécrète aussi bien l’opacité que la connivence. L’interprétation est son corollaire.

Un processus entre personnes, où la transmission cesse d’être privilégiée au bénéfice des effets de sens. Un processus dans la logique du reste de l’évaluation : la communication s’évalue.

A distinguer d’informer.

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Compétence
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Mobilisation du sujet connaissant, rassemblement et mise en œuvre de savoirs en situation professionnelle, ensemble d’attitudes, du dit, du fait du ressenti (et même du non-choisi), pas forcément conscient, convoqué à chaque situation. Articulation de savoirs de toutes natures (expérientiels, formalisés, théoriques) pour effectuer une tâche prescrite très souvent avec d’autres acteurs. Est toujours une combinatoire, une conjugaison.

Toute situation un peu complexe dépasse les compétences d’un seul individu, qui doit faire appel à des compétences qu’il ne possède pas et à des appuis de solidarité dans l’activité. Ceci ne se fait que si les professionnels ont le sentiment de partager les mêmes enjeux et d’être évalués par leur hiérarchie sur ces enjeux, que la logique de compétence doit rendre visibles. La logique de compétences est d’associer responsabilités personnelles et co-responsabilités : communiquer les valeurs attendues, définir les missions dont elle doit collectivement répondre, et personnaliser les engagements de chacun en relation avec ces buts.

Quand on décrit un poste de travail, on solidifie la compétence, comme une brique, on travaille pour l’action. Alors que quand on conceptualise l’activité, parce qu’elle est largement imprévisible, on travaille à s’entendre sur des compétence-énigmatiques. La difficulté est toujours l’articulation de ces deux types de compétences.

Prise d’initiative et de responsabilité de l’individu sur des situations professionnelles auxquelles il est confronté : la compétence se joue, elle est en rapport avec l’implication du sujet dans son travail. L’initiative peut consister soit à choisir la bonne règle, soit à en imaginer face à des situations qui débordent le cadre prévu par le travail prescrit, ce qui donne une valeur à son travail que n’apporterait pas un robot applicatif. Le sujet répond des initiatives qu’il prend et de leurs effets, et ce faisant assume des valeurs qu’il met en débat. Faire, c’est être dans une situation : on ne peut entièrement prescrire le comportement à adopter, car ce comportement fait intrinsèquement partie de la situation.

L’autoévaluation entendue comme réflexivité du sujet sur ses compétences est un travail de professionnalisation.

Compétences incorporées : qui passent par le corps et non pas d’abord et seulement par la conscience ni le calcul.

Compétences incarnées : portées par un sujet singulier dans une situation.

Parler de compétences et non plus seulement d’objectifs, c’est éliminer deux fantasmes ordinaires, de sens commun : d’abord l’idée que le savoir pourrait être “spéculatif” et que donc, la formation ne serait que de la distribution de savoirs à intérioriser pour les appliquer tels quels (voir modèle de la formation). Or on sait aujourd’hui que le savoir est nécessaire, pas seulement pour faire quelque chose mais pour se donner des repères dans l’agir, pour penser en situation et inventer des cheminements. L’autre fantasme auquel on ne peut plus avoir recours est que le travail ne serait que du “machinal” que l’on ferait sans y penser (des routines automatisées). On sait aujourd’hui que travailler, c’est mettre en actes des compétences, c’est-à-dire faire, dire, penser, ressentir. Il est important de ne pas réduire la compétence à une action finalisée, opérationnelle, pour fabriquer des produits, dans une vision fonctionnaliste. L’agir est plus large : les errances et les détours y sont signifiants avant d’être seulement productifs ou non. L’évaluation devient cette acuité particulière que doit posséder le professionnel à cette signifiance, en continu (voir sémiose).

Notion encore trop souvent conçue dans la pensée par objectifs et opposée à “capacité”.

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Complexe
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Le nombre ne fait rien à l’affaire. Dire qu’un objet est influencé par plusieurs facteurs, ou supposer qu’il est fait de plusieurs variables, ce n’est pas construire un complexe, c’est monter “une usine à gaz”, c’est compliquer. Or, le complexe n’est pas le compliqué. Dans le sens commun, ces deux notions sont trop souvent employées l’une pour l’autre ou l’une pour cacher l’autre, parce que dire que c’est compliqué, ce serait avouer un échec de compréhension, une difficulté dans la conception, presque un “défaut de logique”. Sous le mot complexe, dans nos conversations ordinaires mais malheureusement aussi dans nos prétentions à théoriser, se dissimule le plaisir trouble de compliquer les choses, de construire rationnellement des problèmes… pour avoir la joie de pouvoir les résoudre. (voir problémation).

Commence quand on n’en reste pas à la rationalisation des pratiques, quand on ne s’adresse pas seulement à un sujet rationnel qui serait sommé de conduire des actions planifiées par la prise de décision rationnelle pour la résolution de problèmes. Est complexe ce qui est plissé et ne peut pas être mis à plat sans être abîmé. Ce plissement est une qualité et non pas un défaut. On entre dans le complexe quand l’effacement de la pliure (l’analyse en général et toutes les tentatives de maîtrise, d’emprise et de contrôle) est admis comme dénaturation de l’objet. Un complexe se conserve, se respecte : c’est un point de vue, ce n’est pas une donnée naturelle. Ne s’analyse pas, ne se résout pas, ne se “manage” pas : se travaille et permet de se travailler.

L’idée de complexe englobe et dépasse la systémique (voir modèle de pensée de la systémie) et la renvoie dans les courants de pensée réduisant la complexité, comme le structuralisme que le systémisme prétend pourtant dépasser : “le systémisme abstrait réduit tous les phénomènes organisés à la notion de système”. Alors on préférera parler du complexe que de la complexité : le complexe nécessite bien davantage l’appel à la dialectique et à l’herméneutique qu’au système. Le complexe nécessite de penser par projets, dans une pragmatique qui donne priorité à l’agir, à l’activité et permet l’utilisation, en pertinence au contexte, de tous les modes de pensée existants pour fonder un dire de la praxis.

Dans la relation éducative ne peut pas être distingué du désir d’intelligibilité en acte ce désir de comprendre la valeur de ce qu’on fait, de communiquer sur ce qui importe, de hiérarchiser dans nos activités les dimensions qui nous semblent primordiales, le plaisir de la sémiose. On sait que l’évaluation commence quand on hiérarchise, c’est notamment ce qui la distingue de l’analyse. Ce désir d’intelligibilité peut prendre la voie du “rendre compte” dans la logique du contrôle ou celle de “la prise en considération” dans l’autre logique de l’évaluation, celle de la promotion des possibles, de l’accompagnement. Tous ceux qui réduisent l’évaluation au contrôle n’ont pas besoin de la complexité, mais ils s’intéressent à la complication. Et c’est utile, il ne s’agit pas ici de vouloir que tout le monde, tout le temps vise le complexe… A réserver à l’essentiel.

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Complexité
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Ceux qui s’en réclament situent l’essentiel dans les systèmes “en grappe”, interconnectés (voir Mode de pensée de la systémie). Est trop associé de façon mécanique “système” et “complexe”.

Terme très répandu, devenu un mot du sens commun et bien souvent employé sans qu’on sache à quel courant de la systémie on se réfère. N’existe pas un “paradigme systémique” : les dits “systèmes complexes” sont bien davantage des systèmes que du complexe (ils sont dans le dernier modèle de la systémie : la systémique). Mais, pour l’admettre, encore faut-il avoir compris que la notion de système n’est pas l’aboutissement de la pensée, et n’être pas tombé dans l’illusion d’avoir atteint le dernier des modèles de pensée et donc forcément le meilleur, un Sésame, un objet en soi suffisant la vérité.

N’existe pas de “théorie de la complexité” mais un modèle de la complexité. Se repérer dans “l’empire” du système : être attentif à l’emploi d’expressions toutes faites qui révèlent l’ambiguïté de l’usage du mot : “l’analyse systémique”, “la complexité des systèmes”, “manager la complexité”, “résoudre les problèmes complexes”, “gérer la complexité”. Dans ces expressions, on voit à l’œuvre une simple imagerie systémique : on a pris les mots sans s’interroger sur leurs significations.

Ne se gère pas : les gestionnaires qui pensent en fait dans le fonctionnalisme, en restent à croire qu’ils ont trouvé la façon moderne, propre, de maîtriser l’objet. Le modèle se fait alors passer pour vrai : on oublie qu’un système n’existe pas, que ce n’est qu’une modélisation, une conceptualisation. La modélisation relève d’un choix et n’est pas un reflet de la nature de l’objet. C’est la pensée qui construit les “facettes”, l’objet ne les a pas, il est polymorphe (ou amorphe) c’est la pensée qui le “formate”, qui le formalise.

La complexité, c’est le projet d’utiliser tous les modes de pensée précédents sans en exclure aucun. C’est la prise en considération de l’humain.

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Concept
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Dans le sens commun, se fait passer pour une épure, une abstraction généralisante qui donnerait ce qui importe vraiment : l’essentiel objectif. Se veut plus pur que la notion, elle, encore engluée de subjectivité. Le concept est alors le produit de l’objectivation, ce processus de rationalisation qui passe par la décontextualisation, l’abstraction, et tend vers la généralisation, voire l’universel par abandon successif des contingences pour ne retenir que l’essence, le noyau dur, l’attribut qui servirait à le définir en soi. Or, l’objectivation est la porte ouverte à la dogmatisation du savoir parce qu’elle fonctionne sur une échelle de valeurs : concret (-) versus abstrait (+), abstrait donc “scientifique” (++) dans le mimétisme avec les sciences de la nature, du temps où elles étaient positivistes et pensées dans la philosophie de la Nature Humaine. Cette échelle est incapable de rendre compte du travail du sujet qui se construit avec le concept. Cette signification ordinaire du concept s’oppose au concept comme signature du processus de conceptualisation (voir conceptualiser).

Que le concept colle au sujet ne l’empêche pas d’être non pas général mais englobant (il contient des images, des postures possibles et des scénarios d’actions) et donc communicable. Le projet, par exemple, n’est en soi ni un concept, ni une notion : pour un sujet précis, il peut être l’un ou l’autre. Ainsi pour un évaluateur donné “la régulation” ou “le critère” peuvent être concepts ou notions. Mais être un évaluateur formé et qui est à l’aise en évaluation passe par la reconnaissance des concepts qu’on s’est construit pour se repérer dans les pratiques évaluatives qui permettent de jouer dans la problématique que les logiques de l’évaluation posent. Le concept alors se mesure à sa fécondité pour l’agir et non pas à sa capacité à désigner des essences qu’une théorie viendrait agréger.

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Concepts fondamentaux de l’évaluation
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Tout évaluant fonctionne avec seulement deux concepts propres à l’évaluation :

Les logiques de l’évaluation.

Les modèles d’évaluation qui se déclinent en dispositifs.

Et quatre concepts épistémologiques qui influent sur les deux précédents :

La vision du monde.

Les paradigmes profanes.

Les modes de pensée.

Les registres de pensée.

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Conceptualiser
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Est une affaire de sujet et non pas une question de logique rationnelle dite formelle, ascendante, vers une métaphysique dont le produit ne serait qu’une épure abstraite et générale (voir Concept).

N’est pas computer, mais rationaliser et symboliser pour s’orienter dans/pour l’agir : se construire un ensemble de repères temporaires pour être dans la praxis et agir. Conceptualiser désigne un travail inachevable du sujet, pour la connaissance, pour l’intelligible.

Construisant un concept, le sujet se construit en lien avec l’agir. Dénonce l’absurdité de la coupure théorie/pratique.

Est conceptualisation : “la formation en pensée d’objets, de propriétés, de relations, de transformations, de circonstances, de conditions, de relations fonctionnelles de ces objets entre eux et avec l’action”.

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Conflit
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Souvent présenté comme entièrement négatif, ce qui permet de vouloir le “gérer” pour l’éviter.

Est le signe du fonctionnement ordinaire de la relation humaine. : “Toute unité sociale vit de la dynamique de ses membres et de leurs investissements, elle est forcément conflictuelle dans la mesure où elle est autant travaillée par les forces de déliaison que de liaison, en proie à la divergence des intérêts, à la différence des spécialités, des niveaux hiérarchiques, aux contraintes externes et internes liées aux nécessités de fonctionnement. Les acteurs sociaux sont toujours en risque d’aliénation dans le pouvoir et la méconnaissance, comme ils sont toujours dans l’effort de dégagement pour une position de sujet et d’acteur. L’organisation ou toute unité sociale est de ce fait dans une dynamique constante : luttes, conflits, solidarités, coopérations qui font des crises elles-mêmes les voies de sortie sans doute paradoxales de situations mortifères”.

Engage toute la personne et pas seulement son “cognitif”.

Désaccord, antipathie, répulsion… : dissensus, sont des signes de la différence. Objet de travail inéluctable dans la relation éducative. Une occasion de changement. A distinguer de combat. Peut même être attendu ou provoqué, comme la crise, pour travailler à des remaniements. L’intervenant doit savoir non seulement “faire avec le conflit” mais éventuellement le déclencher.

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Congruence
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Correspondance exacte entre l’expérience et la prise de conscience.

à soi : “correspondance étroite entre ce que vous vivez à un moment donné, en toute conscience, et ce que vous exprimez dans votre communication et vos relations avec les autres […] accord entre son vécu, son ressenti son langage verbal et paraverbal […] confère une authenticité qui se vit sans écran”. Faire ce qu’on dit, dire ce qu’on fait. Rêve (dangereux) de pureté, de purification et d’immédiateté entre ce qu’on est et ce qu’on fait. Survalorisation de la cohérence. Voir souffrance. “Nous sommes pluriels et contradictoires” Voir développement personnel.

à l’autre : “capacité de s’ajuster au mode relationnel de l’interlocuteur pour le persuader plus efficacement de la validité de ce qui est proposé”. Technique de manipulation, stratégie, calcul ou habileté pour donner confiance, pour apprivoiser le client.

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Conscientisation
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Processus inachevable pour gagner en lucidité et en humilité (et non pas en maîtrise).

Va de pair avec un travail de soi.

Est souvent le résultat d’une perlaboration.

N’a rien à voir avec la maîtrise.

A distinguer de prise de conscience.

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Conseil
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Donner des conseils à suivre, informer par exemple, sur les possibilités de formation et d’emploi, l’aide sociale, les programmes relatifs au marché du travail pour diriger vers les carrières et les options professionnelles aiguiller vers une solution rationnelle ou un plan d’actions ou une hypothèse plausible, faisable, pour résoudre le problème du client (une préconisation). Se conçoit dans la résolution de problème et la prise de décision rationnelle.

Aide à la décision stratégique, diagnostic et préconisations opérationnelles, missions “d’assistances à maîtrise d’ouvrage”. N’est pas automatiquement la fin d’une intervention.

Rôle affiché par l’intervenant de métier qui ira jusqu’aux préconisations. Est pour l’expert un ensemble de recommandations pour éradiquer des dysfonctionnements (régularisation) et pour le consultant un ensemble d’avis pour que l’organisation se réoriente (régulation proprement dite). Voir le RE.

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Constructivisme
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Théorie de l’apprendre, a été développée, entre autres, par Piaget.

Met en avant l’activité et la capacité inhérentes à chaque sujet, ce qui lui permet d’appréhender la réalité qui l’entoure.

Suppose que les connaissances de chaque sujet ne sont pas une simple “copie” de la réalité, mais une “(re) construction” de celle-ci.

S’attache à étudier les mécanismes et processus permettant la construction de la réalité chez les sujets.

Contraire de béhaviorisme.

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Consultant
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Mot usuel pour désigner tout intervenant de métier, ce qui permet d’occulter le lien avec l’évaluation.

Posture de l’intervenant de métier formé en évaluation qui permet aux acteurs d’optimiser et de faire évoluer l’organisation, d’améliorer le fonctionnement de leurs structures et qui fait élucider aux acteurs eux-mêmes leurs référentiels, leurs coordinations, leurs régulations, la qualité de leur communication. Utilise l’écoute. Permet la conscientisation des possibles existants. Fait comprendre.

“Les cliniciens du social : l’analyse Institutionnelle, la socioanalyse et la sociopsychanalyse se situent radicalement dans une autre perspective politique [que celle de l’expert], et posent la contestation de l’ordre établi comme fondement de l’action sociale. L’intervention visera plus la recherche de sens, l’élucidation des situations que la réparation d’un dysfonctionnement. L’implication reconnue dans les approches précédentes [celles qui donnent l’expert], comme la traduction du jeu des pulsions et de l’imaginaire personnel, est ici analysée comme implication institutionnelle. Les phénomènes de pouvoir seront mis à jour par l’analyse, l’intervention est délibérément dérangeante. Le désordre n’a plus du tout le même statut [que chez l’expert]”.

Contraire d’expert. (nécessite des compétences contraires).

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Contexte
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Dans la représentation ensembliste est autour du noyau central, à la périphérie et donc secondaire, l’important étant le centre. Influe sur l’objet et le fait varier.

Tenir compte du contexte, s’adapter au contexte : une gène plus qu’une ressource.

A distinguer de Milieu.

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Contradiction
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Type de lien : unit deux contraires. Est un type particulier de relation : une tension.

Permet le va-et-vient d’un contraire à l’autre, appelé entre-deux.

Point de départ du processus dialectique : identifier la contradiction.

Trop souvent donnée comme une difficulté à éradiquer notamment par un choix cru inéluctable pour l’un ou l’autre des contraires ou par la recherche obstinée d’un “compromis”. Voir dilemme.

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Contraire
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A et Non-A. Point de départ du processus dialectique : distinguer les contraires.

Ne sont pas des bornes mais des repères pour agir. Permettent de désigner un “espace”, un possible allant de l’un à l’autre appelé “entre deux” : une double compétence.

A distinguer des opposés. Les opposés sont faits pour se mélanger. Un mot existe pour désigner le résultat du mélange le gris. Les contraires, eux, sont hétérogènes et la tension qui les unit est irréductible.

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Contrat
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Document légal réglant l’intervention chez l’intervenant de métier. Cadrage légal.

Pour les intervenants de métier comporte l’objet à évaluer, les conditions d’exercice (calendrier-durée-moyens), la rémunération, le statut du rapport à rendre, le cahier des charges précis et régulable (sous forme d’avenants).

Engagement réciproque.

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Contrôle
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Ensemble d’opérations pour vérifier la conformité à un gabarit pré-existant.

Attitude de surveillance pour la transparence des rapports.

En lien avec le paradigme mécaniciste.

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Conviction
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Etre persuadé de, comporte :

l’opinion : être certain de, en être sûr (ne dit pas qu’il ne vérifiera pas, dit que les vérifications faites l’ont conforté dans cette idée que ça a l’air d’être vrai, jusqu’à plus ample informé)

l’avis : j’en suis là de mes réflexions (mais je suis prêt à douter que ce soit vrai, si on en débat) – est une invite à la discussion.

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Crise
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Dans le langage ordinaire issu de la thérapie, se fait passer pour une catastrophe à éviter, un paroxysme, c’est pourquoi on veut “gérer les conflits”, c’est-à-dire les empêcher ou les arrêter : “Interpréter la crise en termes de dysfonctions et de conflits, c’est en rester à un point de vue fonctionnaliste et à une analyse en termes de rapports de force. Or, la crise, par la mise en question de son identité, met en jeu l’acteur social en tant que sujet et met en résonance des problématiques intimes où le psychologique et l’inconscient ont leur part”.

“Comme soudainement dépourvus de certitudes et de critères d’évaluation, les acteurs vivent un passage à vide, subissent ce qu’ils n’ont plus le sentiment de maîtriser”. Est en fait une occasion de changement à saisir.

Peut même être attendue ou provoquée, comme le conflit, pour travailler à des remaniements. L’intervenant doit savoir non seulement “faire avec la crise” mais éventuellement la déclencher.

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Critère
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Elément linguistique arbitraire et relatif à un référentiel donné, choisi pour travailler la qualité d’un objet à évaluer. Dimension abstraite, qualitative sur laquelle on s’appuie pour se prononcer sur l’objet.

N’a pas la même signification selon le modèle d’évaluation dans lequel il est conçu. Sert soit à indiquer la bonne voie (celle choisie dans le référentiel de départ), dans la logique de contrôle, pour l’expert soit à construire sa voie dans l’autre logique de l’évaluation, pour le consultant.

Permet de focaliser l’attention et conditionne la construction d’indicateurs. Les évaluations multi-critériés et multi-indicateurs sont réputées plus riches, plus sûres et plus nuancées, mais demandent davantage d’esprit de synthèse et de sens des nuances à l’évaluateur. (Voir indicateur).

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Critique
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Trop souvent synonyme d’attaque ou de médisance.

La fonction critique ou le sens critique est la compétence qui permet de privilégier la discussion, le débat sur l’adhésion. De ne pas adhérer par conviction ou croyance. Produit de la des-adhérence.

Est la visée principale de la formation universitaire.

Permet la réflexivité, l’autoévaluation.

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Croyance
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Affirmer sans avoir besoin de vérifier, en refusant de vérifier parce que c’est vrai, parce que j’y crois – tautologie, raisonnement circulaire. De l’ordre de la foi, du militantisme, ne se discute pas, cherche à convaincre débouche sur le prosélytisme intellectuel. Peut facilement conduire au mépris des croyances des autres jugées fausses. Une des racines du racisme.

A distinguer de la conviction.

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Cybernétique
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Moment dans la systémie. Vision mécanique du sujet conçu comme machine à traiter de l’information. Application dans les relations humaines d’une théorisation faite pour la fabrication de machines. Système fermé, isolé de son environnement, cohérent.

Modèle pour fabriquer des machines mono-programmées pour remplir une fonction (le lave-vaisselle). La systémie en sciences humaines commence quand on applique la cybernétique (de la première génération) à l’humain que l’on se met à concevoir comme un système. On parle alors de “pilotage” et on invente la “régulation”, en fait la régularisation (voir RE). Les éléments du système obéissent à la cohérence, tout converge vers la réalisation de la fonction prévue. “Le paradigme cybernétique, c’est-à-dire le paradigme de la gouverne, de la commande, du gouvernement, n’a jamais pensé les rapports d’un système à son environnement autrement que sur le mode du contrôlé à son contrôleur. Qu’il soit idéel ou matériel, un “automate” est pour lui un mécanisme plus ou moins compliqué doté d’une “entrée” par laquelle passent les instructions imposées de l’extérieur. “Extérieur” ou “environnement” : ces euphémismes désignent l’observateur-concepteur-pilote, ce démiurge qui, tirant parti des connaissances qu’il possède sur l’automate pour l’avoir construit lui-même, lui injecte au bon moment les bonnes directives afin de le guider dans la bonne direction. Ce modèle n’est pas seulement le paradigme dominant chez les ingénieurs et les économistes, et la conduite d’une automobile ou la commande d’une économie moderne sont loin de représenter les seuls types de domaine où il prévaut : on ne sait pas penser les systèmes naturels organisés autrement que dans son moule”.59 Ne s’intéresse qu’aux agents exécutants les ordres d’un chef déguisé en programme et aux produits calibrés, conformes à ce programme.
 

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