Vous êtes ici

Dialectique

Les origines de la pensée grecque (12e edit. 2016)

  • Au Ve siècle avant JC, la pensée cosmologique à fournis le modèle d’une loi et d’un ordre égalitaires. Ce modèle se substitue à la domination toute puissante d’une pensée hiérarchique avec ses dieux, le monarque dictateur et la monarchie. Cette pensée cosmologique a induit une autre conception de l’espace relationnel et politique de la ville et la passage de la sophia à la philosophia. De la est née la Raison Grecque. Elle a permit d’agir sur les hommes eux-mêmes et de leur organisation et non de vouloir contrôler et maîtriser la nature tel la plupart des sciences actuelles.

Au cœur de l'humain

La véritable éducation est d’apprendre comment penser, et non quoi penser. Si vous savez comment penser, si vous avez vraiment cette capacité, alors vous êtes un être humain libre — libre des dogmes, des superstitions, des cérémonies (…) Cette éducation nous ouvre aux choses de la nature, à ses cycles et à ses processus, et, par le fait même, nous rend sensibles et attentifs à ce qui se déroule dans notre conscience (Samir Coussa, colloque 1995, pp. 53-54)

Parce que la science n’est rien d’autre qu’un entretien de nous avec nous-même. […] C’est ce que j’ai appelé l’insistance de l’attention, qui ne satisfait pas de compromis vite négociés avec le réel, qui ne se contente pas d’une explication, comme en physique classique où on conclut, une fois pour toutes, que tout est expliqué. (Bouchart d’Orval, 1995, pp. 53-54)

Liens sur la tension dialectique [ Comment penser / Quoi penser ]

La nostalgie des origines: méthodologie et histoire des religions

Le sacré est un élément dans la structure de la conscience, et non un stade dans l'histoire de cette conscience. Un monde significatif est le résultat d'un processus dialectique qu'on peut appeler la manifestation du sacré. (…) En d'autre termes, être - ou plutôt devenir - un homme signifie être religieux. (…) La dialectique du sacré a précédé tout les mouvements dialectiques découvert ensuite par l’esprit… Les hiérophanies (2 faces = Sacré/Profane), c'est-à-dire les manifestations du sacré exprimées dans des symboles, des mythes, des êtres surnaturels, etc, sont appréhendées en tant que structures et constituent un langage préréflexif qui nécessite une herméneutique particulière (Eliade M. 1969 pp.10-11)

hiérophanie : présente dans toutes les religions, c’est la manifestation du divin, du sacré dans un objet.

Penser n°1 : autrement notre monde

Nos structures et institutions sont le reflet de nous-même, de notre façon de penser. Elles ne sont pas les seuls responsables de leurs travers, nous le sommes tout autant. L'œuvre de Michel Foucault nous montre que nous le sommes par nos discours, nos valeurs légitimées et les effets de mode des courants de pensée (épistémê) auxquelles nous adhérons sans les remettre en question. Cet auteur nous propose de nous regarder dans le miroir et d’interpréter le social et nos structures institutionnelles à notre image.  C’est-à-dire, notre façon de penser notre propre monde et notre façon d'agir ou de s’abstenir d’agir par ambivalence de nos expériences contradictoires.

Articles en lien :

Penser n°4 : Pensée clivée, organisation bloquée

Une pensée clivée a pour conséquence la stratification ou non changement des acteurs et des organisations dans une position monolithique stationnaire. Le clivage de la pensée provoque soit l’immobilisme ou la paralysie, soit l’affirmation de vérité, soit la recherche d’une solution ou de réponse comme placebo. Ce non-changement est verrouillé par les entraves d’apprentissage des acteurs. C’est une impossibilité, celle de connaître. La pensée se clive par stratégie de défense.

Articles en lien :

Partager…

Subscribe to Dialectique