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Praxis

Education ; apprentissage et évaluation. Se former pour éduquer en santé ?

L'éducation est donc un projet et non pas seulement une pratique sociale identifiable (comme le scolaire ou le pédagogique): c'est un vouloir…/…. Ce projet, ce n'est non pas seulement la transmission de savoirs, ni même seulement la transmission de valeurs, d'une culture ; c'est bien au-delà : recommencer à chaque génération la construction de la fragile humanitude. …/… On ne naît pas humain, on le devient par l'éducation. Et c'est un travail inachevable qu'on ne fait pas seul. (Vial, M. 2002 pp 3-4)

Troubles de la personnalité : La personnalité n'existe pas

Nous abandonnerons le principe de l’identité et de l’unité des caractères, au profit du mouvement […]. Nous ne sommes pas nous-mêmes […]. La personnalité n’existe pas. Il n’y a en nous que des forces contradictoires ou non contradictoires […]. Les caractères perdent leur forme dans l’informe du devenir. Chaque personnage est moins lui-même que l’autre”. (Tribolet S. 2009, p. 34)

Serge Tribolet, psychiatre et docteur en philosophie, dans son article “La personnalité n’existe pas”, rapporte les propos d’Eugène Ionesco

 

Œuvres complètes [1954]

Le désir est l’essence de l’homme, c’est-à-dire l’effort par lequel l’homme s’efforce de persévérer dans son être. (…) La liberté n’est pas le résultat de la pensée, mais l’exercice même de penser. (Caillois R. dans Spinoza, 1954.  p. XXXIV)

Manuel d'Education Thérapeutique du Patient: Modèles, Méthodes, Pratiques

… avec la diminution du pouvoir d’agir, ressentie comme une diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance (…). Le pâtir et le souffrir témoignent d’une impuissance à dire ou à faire, avec le risque d’une perte de pouvoir sur le monde, à la merci d’autrui jusqu’à devenir sa victime. C’est bien dans la gestion de cette contradiction (dialectique entre responsabilité et fragilité) que la relation éducative en santé prend sens… (Revillot, J.M. 2010, pp. 177 & 179)

On ne peut pas parler de l’homme agissant sans désigner d’un même souffle l’homme souffrant. (…) Les liens entre l’agir et le souffrir, l’agir et le pâtir ont une influence sur la relation entre les personnes (…) En effet, avec la diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance. (Revillot JM. 2006 p. 177)

Il n’y a pas d’éducation sans intention de faire exister de l’imprévisible, du non imagé, ce qu’Aristote a identifié avec les concepts de praxis et poïesis. L’éducation est praxis, c’est-à-dire capacité pour l’éducateur de faire advenir autrui comme différent, ce faisant, de le transformer et de se transformer. L’éducation n’est pas poïesis, à savoir capacité de fabriquer autrui selon un modèle prédéterminé, ce qui permettrait à l’éducateur d’être semblable au terme de l’éducation. il site : "l’éducation est création et non façonnage" (Dewelay (2001). (Revillot J-M.. 2006 p 184)

La relation éducative en santé: processus d'altérité entre le soignant et le patient hospitalisé

… avec la diminution du pouvoir d’agir, ressentie comme une diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance (…). Le pâtir et le souffrir témoignent d’une impuissance à dire ou à faire, avec le risque d’une perte de pouvoir sur le monde, à la merci d’autrui jusqu’à devenir sa victime. C’est bien dans la gestion de cette contradiction (dialectique entre responsabilité et fragilité) que la relation éducative en santé prend sens…" (Revillot, J.M. 2010, pp. 177 & 179)

On ne peut pas parler de l’homme agissant sans désigner d’un même souffle l’homme souffrant. (…) Les liens entre l’agir et le souffrir, l’agir et le pâtir ont une influence sur la relation entre les personnes (…) En effet, avec la diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance » (Revillot JM. 2006 p. 177)

Il n’y a pas d’éducation sans intention de faire exister de l’imprévisible, du non imagé, ce qu’Aristote a identifié avec les concepts de praxis et poïesis. L’éducation est praxis, c’est-à-dire capacité pour l’éducateur de faire advenir autrui comme différent, ce faisant, de le transformer et de se transformer. L’éducation n’est pas poïesis, à savoir capacité de fabriquer autrui selon un modèle prédéterminé, ce qui permettrait à l’éducateur d’être semblable au terme de l’éducation. » il site : « l’éducation est création et non façonnage (Dewelay (2001). (Revillot J-M.. 2006 p 184)

Pour une visée éthique du métier de cadre de santé

… avec la diminution du pouvoir d’agir, ressentie comme une diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance (…). Le pâtir et le souffrir témoignent d’une impuissance à dire ou à faire, avec le risque d’une perte de pouvoir sur le monde, à la merci d’autrui jusqu’à devenir sa victime. C’est bien dans la gestion de cette contradiction (dialectique entre responsabilité et fragilité) que la relation éducative en santé prend sens…" (Revillot, J.M. 2010, pp. 177 & 179)

On ne peut pas parler de l’homme agissant sans désigner d’un même souffle l’homme souffrant. (…) Les liens entre l’agir et le souffrir, l’agir et le pâtir ont une influence sur la relation entre les personnes (…) En effet, avec la diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance » (Revillot JM. 2006 p. 177)

Il n’y a pas d’éducation sans intention de faire exister de l’imprévisible, du non imagé, ce qu’Aristote a identifié avec les concepts de praxis et poïesis. L’éducation est praxis, c’est-à-dire capacité pour l’éducateur de faire advenir autrui comme différent, ce faisant, de le transformer et de se transformer. L’éducation n’est pas poïesis, à savoir capacité de fabriquer autrui selon un modèle prédéterminé, ce qui permettrait à l’éducateur d’être semblable au terme de l’éducation. » il site : « l’éducation est création et non façonnage (Dewelay (2001). (Revillot J-M.. 2006 p 184)

Les illusions du management

Il n’existe pas de praxis muette et la parole…(…) accompagne la pratique, s’y articule et la structure. (Ricœur). La parole se révèle ainsi déterminant dans la qualité des rapports (…) Le langage n’est pas qu’un outil de communication dont la maîtrise serait l’affaire d’un simple apprentissage. Le langage exprime la posture, la manière d’être de l’individu. En ce sens, il est lié à l’éthique individuelle. (Le Goff, J. P. 1996 p. 97)

Ricœur : La parole devance tout geste en le signifiant. Elle est le sens compris de ce qui est à faire. (dans Ricœur P. (1955) Histoire et vérité. Seuil p. 214)

Vers une clinique du Pédagogique

Dés lors que l'on se trouve dans le champ de la praxis, on sort de la perspective d'une conception mécaniste. Ainsi il n'y a plus d'Auteur, de cause unique, ou encore de démiurge. Cet Auteur qui prend place dans tout processus de mise en forme et de fabrication devient, en quelque sorte parfaitement inutile lorsqu'il s'agit d'action, de praxis (…) que l'on peut faire quelque chose dans le domaine des affaires humaines (…) comme on fait des tables ou des chaises, c'est-à-dire l'idée qu'il est possible de traité les hommes comme des matériaux. (Imbert, F. 1992 p.117)

De l'estime

Évaluer en vérité, c'est naviguer à l'estime. (…) comme le pas, toujours incertain de ses suites et jamais sûr de ses résolutions, pris par l'estime sur l'estimation ? (Hameline, D. 1987)

 

L'estime de soi n'est pas, tant s'en faut, la complaisance à soi. (…) La complaisance ne cherche pas ce qui est équitable et repousse l'échéance. L'estime, au contraire, passe par l'estimation. Et l'on a déjà mis autrui en scène dans le rôle du médiateur obligé. Nul ne peut s'estimer qu’estimé : l'énoncé est d'une banalité affligeante, connu de tout sujet de l'évaluation, et pourtant de rappel indispensable puisqu'il dit la vérité de quiconque." (Hameline, D. 1987)

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