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pulsion épistémophilique

L'appréhension de la beauté: le rôle du conflit esthétique dans le développement psychique, la violence, l'art

Pour Donald Meltzer, dans son livre “L’appréhension de la beauté”, il situe la pulsion épistémophilique à l’état intra-utérin. Le fétus vie une expérience proto-esthétique de la beauté. Pour lui, le processus de la naissance et de la première rencontre avec le monde extérieur n’est pas une expérience traumatique (Rank), mais bien plus une expérience émotionnelle. Une fois dehors, dans sa relation à sa mère comme objet esthétique, le petit enfant se questionnerait : “Est-ce que c’est aussi beau à l’intérieur ? Est-ce que j’étais beau à ma naissance. Etc”. Ces questionnements, selon Meltzer, constitueraient le moteur de la pulsion épistémophilique. Il pousse l’enfant à explorer le monde interne de l’objet-mère épistémique énigmatique. C’est cette énigme qui va catalyser la tension de la pulsion vers un but épistémophilique du désir de savoir autres que sexuelle ou d’agressivité : “Voilà le conflit esthétique qui peut être énoncé plus précisément en termes d’impact esthétique de la mer belle, accessible aux organes d’essence face à son intérieur énigmatique qui doit être interprétée élaboré par l’imagination créative.” (Meltzer p43). Le mystère de sa naissance (scène primitive), le désir de ses parents, l’amour les reliant, sont tous des lieux de questionnement et de création du sens, contrairement aux secrets (de familles) qui eux engendrent des névroses et troubles divers. (Meltzer, D., and all 2000 p/ 30 & 43)

La psychanalyse des enfants

Les pulsions épistémophiliques apparaissent très tôt, avant même l’acquisition du langage ; nous en trouvons à un stade très primitif du développement, les débuts et les plus fondamentales manifestations. Autant que je sache, ces interrogations premières qui demeurent vraisemblablement en totalité ou en partie inconscientes, surviennent à la même époque que les premières théories sexuelles et l’exacerbation du sadisme, soit vers le milieu de la première année ; elles appartiennent donc selon moi, à la phase qui introduit le conflit œdipien. (Klein M. 2004)

Trois essais sur la théorie de la sexualité (ed 1977)

À la même époque, alors que la vie sexuelle de l’enfant connaît sa première floraison, de la troisième à la cinquième année, apparaissent également chez lui les débuts de l’activité attribuée à la pulsion de savoir où pulsion du chercheur. La pulsion de savoir ne peut être comptée au nombre singulier des composantes pulsionnelles élémentaires, ni subordonnées exclusivement à la sexualité. D’une part, son action correspond un aspect sublimé de l’emprise et d’autre part, elle travaille avec l’énergie du plaisir scopique. C’est relation avec la vie sexuelle sont cependant particulièrement importante, car la psychanalyse nous a appris que la pulsion de savoir des enfants est attiré avec une précocité insoupçonnée et une intensité inattendue par les problèmes sexuels, voir qu’elle n’est peut-être éveillée que par les seuls. Ce ne sont pas des intérêts théoriques, mais des intérêts pratiques qui mettent en branle l’activité de recherche chez l’enfant. La menace qui pèse sur ses conditions d’existence du faîte de l’arrivée effective ou présumée d’un nouvel enfant, la crainte de la perte de soins et d’amour liée à cet événement rends l’enfant songeur et perspicace. Ainsi, conformément à l’histoire de l’éveil de cette pulsion, le premier problème qui le préoccupe n’est-il pas la question de la différence des sexes mais l’énigme : d’où viennent les enfants ?

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