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désir de savoir

L'appréhension de la beauté: le rôle du conflit esthétique dans le développement psychique, la violence, l'art

Pour Donald Meltzer, dans son livre “L’appréhension de la beauté”, il situe la pulsion épistémophilique à l’état intra-utérin. Le fétus vie une expérience proto-esthétique de la beauté. Pour lui, le processus de la naissance et de la première rencontre avec le monde extérieur n’est pas une expérience traumatique (Rank), mais bien plus une expérience émotionnelle. Une fois dehors, dans sa relation à sa mère comme objet esthétique, le petit enfant se questionnerait : “Est-ce que c’est aussi beau à l’intérieur ? Est-ce que j’étais beau à ma naissance. Etc”. Ces questionnements, selon Meltzer, constitueraient le moteur de la pulsion épistémophilique. Il pousse l’enfant à explorer le monde interne de l’objet-mère épistémique énigmatique. C’est cette énigme qui va catalyser la tension de la pulsion vers un but épistémophilique du désir de savoir autres que sexuelle ou d’agressivité : “Voilà le conflit esthétique qui peut être énoncé plus précisément en termes d’impact esthétique de la mer belle, accessible aux organes d’essence face à son intérieur énigmatique qui doit être interprétée élaboré par l’imagination créative.” (Meltzer p43). Le mystère de sa naissance (scène primitive), le désir de ses parents, l’amour les reliant, sont tous des lieux de questionnement et de création du sens, contrairement aux secrets (de familles) qui eux engendrent des névroses et troubles divers. (Meltzer, D., and all 2000 p/ 30 & 43)

Formes et formations du rapport au savoir

Le rapport au savoir n’est pas un trait comme un élément de caractère. Ce n’est pas une substance, mais un processus ou une relation entre des éléments. On “n’a pas” un rapport au savoir. Mieux serait de dire que l’on “est” son rapport au savoir. (Beillerot J. 2000, p. 49)
 

Désir, désir de savoir et désir d'apprendre

Le désir DE savoir lui même peut se conjuguer différemment selon ses buts : désir de savoir pour savoir, ou pour connaître; désir de connaître pour savoir ou pour connaître. A-t-on enfin remarqué qu'il s'agit bien du désir DE savoir et non DU désir du savoir ? C'est le verbe, l'action, qui est là indiqué, et non l'objet. Quand l'action devient objet, c'est la position du savoir qu'il faut analyser." (Beillerot, J. 1995 p33)

Pour une clinique du rapport au savoir

L’essentiel au bout du compte pour Bion est de préserver sa capacité d’apprentissage (…) capacité à penser par soi-même (…) empruntée à André Green, et qu’il aimait utiliser “La réponse est le malheur de la question”. (…) La visée reste toujours pour lui la connaissance, mais dans un sens bien précis où l’activité de “connaître” signifie apprendre à connaître quelque chose et non à posséder une connaissance et au sens où, au fond, la seule chose qui l’intéresse c’est la réalité inconnaissable… (Propos de Jacky Beillerot sur W.R. Bion pp.23-24)

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