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Contrôle

Le bilan de l'intelligence

Commençons par l’examen de cette faculté qui est fondamentale et que l’on oppose à tort à l’intelligence, dont elle est, au contraire, la véritable puissance motrice; je veux parler de la sensibilité. Si la sensibilité de l’homme moderne se trouve fortement compromise par les conditions actuelles de sa vie, et si l’avenir semble promettre à cette sensibilité un traitement de plus en plus sévère, nous seront en droit de penser que l’intelligence souffrira profondément de l’altération de la sensibilité. (Valery, P. 1935 p. 25)

Le contrôle, cet obscur objet du désir

Ainsi, l'aventure évaluative est toujours le signe, pour l'individu, le groupe, ou la société, d'une marche vers la maturité et l'autonomie. (Harvois, Y. 1987 pp. 116-119)

Si le contrôle et l'évaluation sont essentiellement politiques, ils sont également fortement reliés au champ du désir. De fait, tout ce qui a trait au pouvoir s'enracine sur le libidinal. Nous sommes beaucoup plus équipés mentalement pour vivre le contrôle; l'on pourrait dire : Le contrôle, cet obscur objet du désir ! C'est seulement quand on fait son deuil du contrôle que l'évaluation peut émerger. Il nous faut alors chercher profondément en nous-même pour repérer les traces archaïques de nos premiers apprentissages relationnels. (Harvois, Y. 1987 pp. 116-119)

Du contrôle des apprentissages à l'évaluation des pratiques et des institutions éducatives

Pour évaluer des pratiques, des institutions, des systèmes, la seule manière de répondre aux problèmes évoqués c’est de considérer que le terme évaluation recouvre, en réalité, deux pratiques intellectuelles qu’il est possible de distinguer rigoureusement, de distinguer et non d’opposer, car il peut y avoir complémentarité et même mélange au niveau des pratiques : ce sont les pratiques du contrôle et les pratiques de l’évaluation (en donnant maintenant à ce terme un sens spécifique). (Berger, M. 1986, pp 75-87)

Formes et formations du rapport au savoir

Le rapport au savoir n’est pas un trait comme un élément de caractère. Ce n’est pas une substance, mais un processus ou une relation entre des éléments. On “n’a pas” un rapport au savoir. Mieux serait de dire que l’on “est” son rapport au savoir. (Beillerot J. 2000, p. 49)
 

Pour une clinique du rapport au savoir

L’essentiel au bout du compte pour Bion est de préserver sa capacité d’apprentissage (…) capacité à penser par soi-même (…) empruntée à André Green, et qu’il aimait utiliser “La réponse est le malheur de la question”. (…) La visée reste toujours pour lui la connaissance, mais dans un sens bien précis où l’activité de “connaître” signifie apprendre à connaître quelque chose et non à posséder une connaissance et au sens où, au fond, la seule chose qui l’intéresse c’est la réalité inconnaissable… (Propos de Jacky Beillerot sur W.R. Bion pp.23-24)

L'évaluation comme interprétation

  • “L'évaluation est là pour aider à changer de référant, à construire un autre univers de sens (…) les indicateurs non pas de mesure d’une quelconque pratique, mais comme autant de signes et de traces que l’objet et les sujets de l’évaluation sont traversés par un ordre imprévu. […] L’évaluation ne se situe jamais là où on lui assigne résidence, mais aux marges du dispositif, dans les creux, les non-dits du discours.” (Ardoino, J. & Berger, G. 1986 pp. 120-127)

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