— Hallucinations

 


  • Problématique : Hallucinations auditives et visuelles à type persécution​​​
    • Volume et page : V1 pp. 402 à 404
    • Approches ericksoniennes : Dialectique — SystémiqueScénique — Hypnotique & Autohypnotique
    • Axes ericksoniens : Corps — Esprit — MémoireTemps
  • Travail & Scénario : Sujet très résistant et obligé
    • Contexte :
      • Sujet réfractaire à la psychiatrie et la psychanalyse avec un diagnostic de schizophrénie paranoïde. Refusant les électrochocs, sa famille lui laisse l’alternative de l’hypnose. Le sujet a une grande résistante à toute forme de thérapie à visée analytique et étant intelligente, elle met en touche les concepts psychanalytiques et ainsi elle tourne en ridicule les thérapeutes.
    • Travail
      • Sujet : “J'ai une famille qui pense que vous pouvez m’hypnotiser pour que je retrouve ma santé mentale, comme ils disent. Mon Dieu, comme je les déteste. Ils ont signé une décharge pour me sortir de l'hôpital et m'ont amené ici, que je le veuille ou non. Alors, comment allez-vous vous ridiculiser ?"
      • MHE : “Pas du tout, j'espère, quelles que soient mes possibilités. Je ne vais pas vous psychanalyser, je ne vais pas écouter votre histoire, je me fiche de votre complexe d’œdipe ou de votre phase anale, je ne vais pas vous faire le test de Rorschach ou le TAT. Je vais vous montrer ce que votre père m'a écrit, il disait à peu près : Ma fille étudiante de 22 ans, est vraiment dérangé mentalement. Est-ce que vous l’accepteriez pour une thérapie ? - et ce que je lui ai répondu : Je serai content de voir votre fille en consultation. (…) Bon, je ne vais donc pas gaspiller votre temps ni le mien. Voyez-vous tout ce que je veux faire, c'est découvrir si nous pouvons nous comprendre mutuellement. Maintenant, soyez patiente avec moi et laissez-moi radoter. Vous êtes ici pour un rendez-vous de 2 h et puisque vous allez vous ennuyer, laisser les choses être aussi ennuyeuses pour vous qu'elles peuvent l'être.” 
      • Sujet : “Et bien, au moins vous êtes honnête, la plupart des psychiatres pensent qu'ils sont intéressants.” 
      • MHE : L'auteur expliqua alors très rapidement qu'il allait lui lire un article qu’il venait d'écrire. 
      • Sujet : Elle l'interrompit et lui dit : “Vous feriez n'importe quoi pour avoir un auditoire, n'est-ce pas ?”
      • MHE : Et aussitôt il lui demanda de poser les deux pieds sur le sol, les mains sur ses cuisses, de fixer son regard sur un objet, en s'assurant simplement qu'elle ressentait pleinement l'ennui et qu'elle ne s'endormait pas.
      • Sujet : après avoir formulé des moqueries dédaigneuses, elle resta stupéfaite, une de ses mains se soulevait toute seules. (lien de confiance et alliance thérapeutique suivirent.)
    • Constat :
      • Après une dizaines de séances où sa famille constate qu’elle allait mieux le sujet formule : “On ne peut pas vivre avec les idées déboussolées pendant si longtemps sans apprendre que toutes nos pensées sont terriblement entremêlées. Je veux poursuivre la thérapie et continuer à apprendre à me comprendre.”
  • Remarque MHE : 
    • Partir de ce qui est là : En partant des résistances et du sarcasme du sujet, MHE prend le contre-pied de ses collègues psychiatres-psychanalystes. Il le fait en prenant une position basse par la caricature du vieux radoteur, avec la lecture lente et ennuyeuse de son compte-rendu et en imposant au sujet une posture immobile, un regard fixé, etc.