— 7 - Valeurs & Vertus... lesquelles ?

Quelles valeurs la Vie ou la Raison universelle des stoïciens pourraient conduire nos actions ? Puisque l'éthique est la science qui étudie et traite des principes de valeurs actifs (critères) et repère les instances régulatrices des conduites de nos actions (soi-même ou Institutions); alors l'éthique est soit un processus d'évaluation-régulation externe à l'acteur ou soit un processus d'autoévaluation et d'autorégulation interne à ce dernier (discours et dialogue intérieur)

 

Piste de réflexion...

  • Notre piste... en partant des recherches actuelles sur le fœtus et le petit enfant, cela nous permet de savoir d’une part que le fœtus (22 SA ou semaines d’aménorrhée), d’autre part que le bébé (1-6 mois), sont tous les deux doués de ces capacités d’évaluer et de se réguler... mais d'après quelles valeurs référentes ? Existerait-il une morale, non pas du bien et du mal, mais une morale de la Vie ou de la Raison universelle ? Voyons voir...
    • Compétences fœtales
      • “Le fœtus est un explorateur tout à fait actif. […] Le nouveau-né n’est pas une surface vierge, il a pendant la vie fœtale, expérimenté, distingué, réagi et enregistré. […] révélé par l’échographie : certains mouvements comme la pince pouce-doigt ou la prise d’un objet avec les deux mains ne sont possibles que bien longtemps après la naissance, après 5 mois. C’est-à-dire, dans certains domaines, le fœtus serait plus “compétent” que le nouveau-né. Pourquoi ? La naissance met un terme à l’environnement liquidien (milieu aquatique homogène) et donc à l’effet de pesanteur.” (François Farges dans Candilis-Huisman, D., & Dugnat, M. 2017 pp.42-43)
    • Compétences du petit enfant
      • “Les bébés humains […] sont capables d’évaluer certaines interactions sociales bien avant l’apparition de la conscience de soi, du langage et de la théorie de l’esprit. […] Les bébés sont capables d’évaluation morale* implicite, élaborée à partir d’intuition élémentaire préexistante issue de l’évolution. […] l’expérience, la socialisation et le raisonnement cognitif ne semblent pas nécessaires à l’émergence du sens moral, mais viennent par la suite aider à enrichir et guider le développement de ces prédispositions morales universelles.” (Jean Decedy dans Candilis-Huisman, D., & Dugnat, M. 2017 pp. 93-97)

* Le point sur... évaluation morale et valeurs

  • La recherche montre du fœtus à la prime enfance que la morale universelle s'appuient sur ces valeurs fondamentales ou princeps (du vivant) :
    • 1 - Valeur épistémophilique (connaissance) : nommé aussi la pulsion du chercheur, ils sont tous deux des grands curieux (aristotéliciens),
    • 2 - Valeur de la pensée magique ou archaïque : du désir de qualité et bien être avec une exigence de sécurité (épicuriens),
    • 3 - Valeur de la pensée humaniste : d'avoir le souci et le respect du bien être de l’autre et de soi (épicuriens et stoïciens),
    • 4 - Valeur du juste & de la justice : de l'équité & de la réciprocité (les stoïciens).

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  • D'après : Candilis-Huisman, D., & Dugnat, M. (2017) Bébé Sapiens : Du développement épigénétique aux mutations dans la fabrique des bébés. Collectif de 33 auteurs. Éres.  (lien)