E1 - Loi de la transformation et du changement
- L’empereur Marc-Aurèle a dirigé l’Empire romain à son apogée. Il est aussi un philosophe stoïcien. Dans son ouvrage “Pensées pour moi-même” il exprime sa conception du changement sous le concept de transformation :
- "Craint-on la transformation ? Mais sans transformation que peut-il se produire ? Qu’y a-t-il de plus cher et de plus familier à la nature universelle ? Toi-même, peux-tu prendre un bain chaud, si le bois ne subit aucune transformation ? Peux-tu te nourrir, si les aliments ne subissent aucune transformation ? Et quelle est celle des autres choses utiles qui peut s’accomplir sans transformation ? Ne vois-tu donc pas que ta propre transformation est un fait pareil et pareillement nécessaire à la nature universelle ?” (Livre VII chapitre XVIII p. 102)
E2 - Nous pensons sur la pensée d’autrui
- Cette idée où “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” est attribuée à Lavoisier. De même pour Marc-Aurèle, cette idée est simplement la paraphrase du philosophe grec présocratique Anaxagore Ve siècle av. JC. Nous pensons sur la pensée de ceux qui nous ont précédés :
- “Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau”.
Le changement est permanent, la transformation est une loi qui régit l’univers. C’est le cycle de la transformation. En complément des propositions d’Héraclite suivies par celles d'Anaxagore et d’Épictète, ce qui nous affecterait et qui ne change jamais ou ne désire pas changer serait la pensée et le penseur : ses représentations, ses opinions et ses jugements de valeurs sur ce qui est puisque tout change en permanence.
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- Marc-Aurèle (1995). Pensées pour moi-même, trad: Garnier.
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