Nature et fonction de l'auto-évaluation dans le dispositif de formation
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Ainsi, l'aventure évaluative est toujours le signe, pour l'individu, le groupe, ou la société, d'une marche vers la maturité et l'autonomie. (Harvois, Y. 1987 pp. 116-119)
Si le contrôle et l'évaluation sont essentiellement politiques, ils sont également fortement reliés au champ du désir. De fait, tout ce qui a trait au pouvoir s'enracine sur le libidinal. Nous sommes beaucoup plus équipés mentalement pour vivre le contrôle; l'on pourrait dire : Le contrôle, cet obscur objet du désir ! C'est seulement quand on fait son deuil du contrôle que l'évaluation peut émerger. Il nous faut alors chercher profondément en nous-même pour repérer les traces archaïques de nos premiers apprentissages relationnels. (Harvois, Y. 1987 pp. 116-119)
Évaluer en vérité, c'est naviguer à l'estime. (…) comme le pas, toujours incertain de ses suites et jamais sûr de ses résolutions, pris par l'estime sur l'estimation ? (Hameline, D. 1987)
L'estime de soi n'est pas, tant s'en faut, la complaisance à soi. (…) La complaisance ne cherche pas ce qui est équitable et repousse l'échéance. L'estime, au contraire, passe par l'estimation. Et l'on a déjà mis autrui en scène dans le rôle du médiateur obligé. Nul ne peut s'estimer qu’estimé : l'énoncé est d'une banalité affligeante, connu de tout sujet de l'évaluation, et pourtant de rappel indispensable puisqu'il dit la vérité de quiconque." (Hameline, D. 1987)
Les tenant du courant radical de la cognition situé défendent la relativité contextuelle de toute activité cognitive. Selon eux, les habilités d’une personne ne peuvent-être comprises qu’en référence au contexte où elles se manifestent. Par ailleurs, ces habilités ne peuvent-être transférées d’un contexte à l’autre et ne peuvent être évaluées hors de leur contexte d’origine. Une telle position est à l’opposé des modèles d’évaluation diagnostique d’inspiration cognitiviste. (Grégoire J. 1996 p 217)
Pour évaluer des pratiques, des institutions, des systèmes, la seule manière de répondre aux problèmes évoqués c’est de considérer que le terme évaluation recouvre, en réalité, deux pratiques intellectuelles qu’il est possible de distinguer rigoureusement, de distinguer et non d’opposer, car il peut y avoir complémentarité et même mélange au niveau des pratiques : ce sont les pratiques du contrôle et les pratiques de l’évaluation (en donnant maintenant à ce terme un sens spécifique). (Berger, M. 1986, pp 75-87)
Là où le contrôle s’appuie sur la clôture, voire sur celle d’une combinatoire, l’évaluation reste placée sous le signe de l’inachèvement.