Vous êtes ici

Pensées pour moi-même suivies du manuel d’Épictète

TitrePensées pour moi-même suivies du manuel d’Épictète
Publication TypeBook
Année1995
AuthorsMarc-Aurèle,
PublisherGarnier
Full Text
  • « Ce qui trouble les hommes ce n’est pas les choses, ce sont les jugements (opinions) qu’ils portent sur les choses. (…) n’en accusons jamais d’autres que nous-même, c’est-à-dire nos propres jugements (opinions). Il est d’un ignorant de s’en prendre à d’autres de ses malheurs; il est d’un homme qui commence à s’instruire de s’en prendre à lui-même; il est d’un homme complètement instruit de ne s’en prendre ni à l’autre ni à lui-même. »  (Manuel d’Epictète chapitre V, dans Aurèle, 1995, P. 185-186)
  • Marc-Aurèle
    • "Songe que tout n'est qu'opinion, et que l'opinion elle-même dépend de toi. Supprime donc ton opinion; et, comme un vaisseau qui a doublé le cap, tu trouveras mer apaisée, calme complet, golfe sans vagues." (Marc-Aurèle, 1995, Livre XII - Chapitre XXII. p.172)
       
    • "Chasse dehors l'opinion et tu seras sauvé. Qui donc t'empêche de le chasser ?" (Marc-Aurèle, 1995, Livre XII - Chapitre XXV. p.173)
       
    • « Ne demande pas que ce qui arrive comme tu veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux.» (Manuel d’Epictète chapitre VIII dans Marc-Aurèle, 1995, P. 185)
       
  • Épictète : Manuel d'Épictète (Stoïcisme) - chapitre I
    • Ce qui dépend de nous : notre qualité de la façon de pensée. Ce qui ne dépend pas de nous : le reste. Ce ne sont pas les choses qui nous affectent mais nos opinions et jugements de valeurs sur les événements. Ainsi, dissocier ce qui nous est propre, de ce qui ne l'est pas est essentiel pour atteindre la Sagesse, la Beauté et la paix. Entre bonne-heure (liberté) et mal-heure (entraves) mais où est l'heure du bonheur. Epictète dans le texte :
       
      1. "Il y a des choses qui dépendent de nous; il y en a d'autres qui n'en dépendent pas. Ce qui dépend de nous, ce sont nos jugements, nos tendances, nos désirs, nos aversions : en un mot, toutes les œuvres qui nous appartiennent. Ce qui ne dépend pas de nous, c'est notre corps, la richesse, la célébrité, le pouvoir, tout ce qui nous appartient pas.
         
      2. Les choses qui dépendent de nous sont par nature libres et sans empêchements, sans entraves; celles qui n'en dépendent pas sont inconsistantes, serviles, capables d'être empêchées, étrangères.
         
      3. Souviens-toi donc que si tu te crois libre ce qui par nature est servile, et propre à toi ce qui est étranger, tu seras entravé, affligé, troublé, et tu t'en prendras aux Dieux et aux hommes. Mais, si tu crois tien cela seul qui est tien et étranger ce qui t'est en effet étranger, nul ne pourra jamais te contraindre, nul ne t'entravera; tu t'en prendras a personne, tu n'accuseras personne, tu ne feras rien malgré toi; nul ne te nuira; tu n'auras pas d'ennemi, car tu ne souffriras rien de nuisible.
         
      4. Toi donc qui aspires à de grands biens, (sagesse) souviens-toi qu'il ne faut pas médiocrement te démener pour les atteindre, mais qu'il faut absolument en répudier certains, et en ajourner d'autres pour l'instant. Mais si, entre ces biens, tu veux encore et richesse et pouvoir, peut-être n'obtiendras-tu pas ces derniers biens, du fait que tu aspires également aux premiers. Mais il est, en tout cas, absolument certain que tu n'obtiendras pas les seuls biens d'où proviennent liberté et bonheur.
         
      5. Ainsi donc, à toute idée pénible, prends soin de dire : "Tu es idée, et tu n'es pas du tout ce que tu représentes." Puis, examine la, et juge l'a selon les règles dont tu disposes, surtout d'après cette première qui te fais reconnaître si cette idée se rapporte aux chose qui dépendent de nous, ou celles qui n'en dépendent pas. Et, si elle se rapporte à celles qui ne dépendent point de nous, soit prêt à dire : "Cela ne me concerne pas".

Partager…