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Des principes éthiques pour une philosophie de l'accompagnement

TitreDes principes éthiques pour une philosophie de l'accompagnement
Publication TypeBook
Année2004
AuthorsBeauvais, M
PublisherCairn info
Mots-cléscourants de pensée, épistémé, façon de pensée, Pensée, valeurs
Full Text

Les logiques de raisonnement les plus usuelles des savoirs auxquelles nous croyons pour décrire notre monde, le "réel" et déduire la "vérité" (science expérimentale théorico-déductive) ou induire cette même "vérité" (science clinique empirico-inductif). Dans quel(s) courant(s) de pensée nous baignons-nous ?

  • Courant réaliste ou naturaliste > Le réel est un réel donné > "Cela est, un point c’est tout"
  • Courant pragmatiste > Le réel est un réel agi > "Nous devenons ce que nous faisons"
  • Courant empiriste > Le réel est un réel perçu > "Nous sommes limité à ce que nous percevons"
  • Courant constructiviste > Le réel est un réel construit > "Nous devenons ce que nous pensons"

Lien : Penser autrement notre monde.
Comprendre comment fonctionne la pensée, nos discours et sur quoi nous nous appuyons comme valeurs.

 

Notes : quatre épistémés ou courants de pensée

  1. Courant réaliste ou naturaliste : Le réel est un réel donné
    • Notre vision du réel correspond trait pour trait au réel tel qu’il est, le rouge de la pomme n’appartient qu’à la pomme et la dureté de la pierre qu’à la pierre. Les choses existent et ce indépendamment de notre pensée, de nos perceptions et sensations.
  2. Courant pragmatiste : Le réel est un réel agi
    • Seule l’expérience peut nous permettre l’accès à la connaissance. connaitre le réel c’est l’expérimenter et le transformer. Ainsi notre pensée est-elle finalisée par l’action et l’utilité, elle est “téléologique” et “expérimentale” (Dewey, 1967). (Courant de Pierce et De Saussure)
  3. Courant empiriste : Le réel est un réel perçu
    • Aucune qualité sensible n’existe en tant que telle dans les choses. Le rouge de la pomme n’appartient plus à la pomme et il en va de même de sa saveur et de sa dureté. Dans cette conception, poussée à son paroxysme avec l’Immatérialisme de Berkeley (1685-1712), rien n’autorise à penser qu’il existe quoi que ce soit du réel tel qu’il est perçu hors de cette perception. (Courant de Lacan)
  4. Courant constructiviste : Le réel est pensé et construit
    • On considère que notre perception du monde est le fruit d’une construction, voire d’une invention (Valéry, 1957) mentale. Mais dès lors que l’on partage ce point de vue, l’on se doit également d’adhérer à l’idée selon laquelle l’être humain est seul responsable “de sa pensée, de sa connaissance et de ce qu’il fait” (Von Glasersfeld, 1988). (Courant de Vial)

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