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Troubles de l’apprentissage scolaire et psychopathologie

TitreTroubles de l’apprentissage scolaire et psychopathologie
Publication TypeJournal Article
Année2002
AuthorsMisès, R
Date Published2002
Mots-clésÉchec scolaire, Étayage, frustration, limites, narcissisme, trouble de l'identité, troubles de l'apprentissage
Résumé — Citations

Il est hautement souhaitable que le clinicien aide la famille et les divers intervenants à prendre en compte la complexité des faits ; à défaut, la polarisation sur les seules composantes cognitives et instrumentales vient renforcer les attitudes de méconnaissance d’ordre défensif, elle suscite des réponses réductrices d’orientation exclusivement pédagogique ou rééducative, elle mobilise des essais de simple suppléance où s’accroît l’emprise de l’entourage. […] En effet, dans des situations de cet ordre, l’entourage, blessé lui-même dans son propre narcissisme, tend à renforcer encore sa méconnaissance de la souffrance de l’enfant et il contribue à l’accentuation des défauts d’ajustement : en découlent des situations complexifiées à l’infini, par exemple, avec l’attente des parents d’une réparation de leur propre échec scolaire, ou avec l’exigence d’une réussite programmée qui serait la leur, à visée surtout narcissique. On comprend que l’enfant puisse, dans ces conditions, se dessaisir de moyens dont, potentiellement, il a pourtant la disponibilité car les défaillances spécifiques inscrites dans son organisation interne sont, alors, redoublées par les attitudes de l’environnement, à travers une convergence de défenses d’autant plus redoutables qu’elles sont soumises à des exigences narcissiques impérieuses. (Misès R. 2002, p. 8)

URLhttp ://www.cairn.info/revue-journal-francais-de-psychiatrie-2002-1-page-6.htm
Full Text

Les sources de la psycho dynamique des échecs chez l'enfant. Quelle que soit l’approche, elles entérinent toutes “que les processus psychiques en œuvre dans les troubles de l’apprentissage et du sujet en élaboration”, sont liés et tributaires à une unité identitaire fragilisée et:ou instable chez l'enfant. Le narcissisme comme clé de voûte à la problématique ayant pour racine un problème d’étayage. Le défaut d’accompagnement ou les carences d’étayage, l'absence de frustrations élaborant les limites psychiques identitaires (société de jouissance et non de désir) mettent en scène les trois fonctions absentes ou sclérosées suivantes :

  • Fonction de contenance des garants posant les limites
  • Fonction d’espace transitionnel de jeu de symbolisation
  • Fonction de la position dépressive inaccessible (absence de partage d’affect)

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Note

  • Les sources de la psycho dynamique des échecs chez l'enfant
    • Quelle que soit l’approche, elles entérinent toutes “que les processus psychiques en œuvre dans les troubles de l’apprentissage et du sujet en élaboration”, sont liés et tributaires à une unité identitaire fragilisée et:ou instable chez l'enfant. Le narcissisme comme clé de voûte à la problématique ayant pour racine un problème d’étayage. Le défaut d’accompagnement ou les carences d’étayage, l'absence de frustrations élaborant les limites psychiques identitaires (société de jouissance et non de désir) mettent en scène les trois fonctions absentes ou sclérosées suivantes :
      • Fonction de contenance des garants posant les limites
      • Fonction d’espace transitionnel de jeu de symbolisation
      • Fonction de la position dépressive inaccessible (absence de partage d’affect)

 

En jeu ( Objets / Processus )

  • Les miroirs plus ou moins déformant de l’environnement
    • Miroir n°1 - Reflet n°1 (Moi ou Face)
      Qualité des miroirs comme semblable (mère, père, substituts…) de l’environnement psychosocial des sujets. C’est l’objet primaire renvoyant l’image comme reflet primaire et construisant la Face (Moi) du sujet.
    • Miroir n°2 - Reflet n°2 (Je ou Place)
      Qualité des miroirs des structures des surmoi ou ce qui fait valeurs. Ils renvoient l’image d’un reflet secondaire et construisent la Place (Je) du sujet, signifiant dans une chaîne de signifiant.

 

Les deux phases clés de la psychogenèse : Narcisse & Œdipe

  • Narcisse
    • De la phase du stade du miroir de Lacan ou d’individuation de Jung que nous nommons ici le “complexe de Narcisse”. Comme avènement des deux mouvements narcissiques (Primaire/Secondaire), dans un premier temps en oscillation et dans un second temps en coopération de l’unité du sujet (Soi),
  • Œdipe
    • De la phase du “complexe d’Œdipe” de Freud, comme avènement des deux postures. La posture Athénienne du choix conscient par la confrontation dialectique des ambivalences d’un sujet responsable face aux forces internes du Ça et externes des Surmoi. De la posture Freudienne du clivage induisant le refoulement dans l’inconscient des émois négatifs nommés “complexe” du (Soi) se sentant coupable. Avec pour clé comme oscillation ou alternance entre ces deux postures contradictoires : le doute, les manques et les désirs induits.Posture de la mère dans la relation à l’enfant à la période de Narcisse

 

Comportements des Parents-Garants

  • Dans ces trois types de comportement du garant responsable du développement psychique de l’enfant, le narcissisme secondaire ne peut s’élaborer convenablement dans un “Moi-plein” suite à une expérience de la contradiction insoluble ou paradoxale pour l’enfant comme double contrainte. Par ces trois scénarios comme clichés, l’enfant ne peut dépasser ces paradoxes de double contraintes élaborant son Moi-indifférencié, Moi-mort ou Moi-vide, si ce dernier se confronte à l’attitude de la mère et refuse d’assumer ce qui ne lui incombe pas, les failles de l’autre. C’est un processus de renarcissisation :
    • Garant fusionnel et la dépression de transfert du Moi-indifférencié
      • Tout comme dans le mythe de Narcisse, lorsque le comportement de la mère cultive une attitude fusionnelle, quelle que soit la raison, alors l’enfant vie à la période de Narcisse l’expérience de la contradiction de la mort des acteurs suivante : Mort de soi dans la fusion à l’autre / Mort de l’autre pour élaborer sa vie. Lorsque cette ambivalence n’est pas assumée, il ne symbolisera pas le “manque de l’autre en soi” et cherchera toute sa vie à remplacer la mère fusionnelle par des modèles d’identifications de jouissance.
         
    • Garant phallique et la dépression de transfert du Moi-mort
      • Lorsque la mère prend une attitude omnipotente, où tout les hommes sont exclus et l’enfant devient l’objet phallique, alors l’enfant vie à la période de Narcisse l’expérience de la contradiction de la double mort de lui-même suivante : Conserver l’amour de la mère et mourir à soi par abnégation / Sans amour de la mère, mourir à soi par absence d’amour. L’enfant vie l’ambivalence de perdre l’amour de la mère et ainsi du manque, soit en mourant à lui-même pour sauver l’amour de sa mère-phallique, soit en mourant à lui-même sans amour, s’il rejette l’amour de sa mère-phallique.
         
    • Garant dépressif ou morte et la dépression de transfert du Moi-vide
      • Lorsque la mère vie une situation dépressive, suite à un deuil impossible, des fantômes encombrants ou des secrets de famille encryptés, elle aura une attitude d’indifférence émotionnelle dans la relation à l’enfant. Il vie l’expérience de la contradiction de la double perte de la mère : La mort dans la présence / L’absence dans la vie. L’enfant vie cette ambivalence de rendre la vie à la mère, soit en perdant sa propre vie pour abriter la mère-morte, soit en perdant la mère-morte pour tenter de vivre à lui-même.

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