Inconscients, ils sont plusieurs

Notes en tension dialectique

• L'inconscient ou inconscience est un rapport au savoir, la conscience est un rapport à autrui, à l'autre, à l'altérité
  • de in-, préfixe privatif,
  • de conscient, composé du préfixe con-, « avec »,
  • de scientia, « le savoir »

L’inconscient collectif

• Il désigne les fonctionnements humains liés à l'imaginaire, communs ou partagés, quels que soient les époques et les lieux, et qui influencent et conditionnent les représentations individuelles et collectives.
   
• Selon le psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875–1961), créateur du concept, l'inconscient collectif constitue « une condition ou une base de la psyché en soi, condition omniprésente, immuable, identique à elle-même en tous lieux (…) les instincts et les archétypes constituent l'ensemble de l’inconscient collectif. Je l’appelle "collectif" parce que, au contraire de l’inconscient personnel, il n’est pas fait de contenus individuels plus ou moins uniques ne se reproduisant pas, mais de contenus qui sont universels et qui apparaissent régulièrement» (Jung C. G. (1983) Études sur la phénoménologie du soi. Albin Michel p. 19)
   
• Le phénomène du « transfert psychanalytique », proche de la participation mystique, est celui qui dévoile le mieux l'influence constante de l'inconscient collectif sur le sujet. En effet, le patient transfère sur l'analyste des qualités magiques ou mystérieuses, qui font écho à celles des mythes. S'il est perçu comme bénéfique, le transfert dote l'analyste d'une figure de magicien alors qu'une représentation négative va tendre à le montrer sous les traits d'un criminel démoniaque. Pour Jung, qui a consacré un ouvrage entier sur ce sujet, de telles images sont davantage que des souvenirs du vécu ; elles renvoient bien à des mythes que l'individu n'a pas pu consciemment créer.