Vous êtes ici

La recherche clinique en sciences sociales

TitreLa recherche clinique en sciences sociales
Publication TypeBook
Année2013
AuthorsGiust-Desprairies, F, De Gaulejac, V, Massa, A
PublisherErès
ISBN Number2749237211
Mots-cléscorpus, création, croyance, fait, grille, Pensée, prison, Sens, signification, Souffrance, troupeau
Notes

Cette corroboration par confrontation au réel donne un statut tout particulier à la question de la preuve, essentielle dans les sciences durs. Pour Jacqueline Barus-Michel, cette question de la preuve se pose différemment dans les sciences humaines : « il s'agit d'interprétation, leur justesse (on ne peut parler de vérité ni d'exactitude) s'est valu à l'aune de leur réception. » Pour elle, « ce n'est pas l'objectivité des faits qui est l'essentiel en sciences humaines cliniques, mais les processus par lesquels les sujets donnent signification (ou hier achoppent), à ce qu'ils tiennent pour des faits, que ceux-ci soient effectivement observables ou vérifiables ou qu'ils relèvent de représentation » (Barus – Michel, 2004, p. 8) & (Giust-Desprairies F. 2013 p 33Barus – Michel, J. (2004) Souffrance, sens des croyances. L'effet thérapeutique. EresGiust-Desprairies, F., De Gaulejac, V., & Massa, A. (2013). La recherche clinique en sciences sociales: Erès.Cette corroboration par confrontation au réel donne un statut tout particulier à la question de la preuve, essentielle dans les sciences durs. Pour Jacqueline Barus-Michel, cette question de la preuve se pose différemment dans les sciences humaines : « il s'agit d'interprétation, leur justesse (on ne peut parler de vérité ni d'exactitude) s'est valu à l'aune de leur réception. » Pour elle, « ce n'est pas l'objectivité des faits qui est l'essentiel en sciences humaines cliniques, mais les processus par lesquels les sujets donnent signification (ou hier achoppent), à ce qu'ils tiennent pour des faits, que ceux-ci soient effectivement observables ou vérifiables ou qu'ils relèvent de représentation » (Barus – Michel, 2004, p. 8) & (Giust-Desprairies F. 2013 p 33Barus – Michel, J. (2004) Souffrance, sens des croyances. L'effet thérapeutique. EresGiust-Desprairies, F., De Gaulejac, V., & Massa, A. (2013). La recherche clinique en sciences sociales: Erès.

Reseach Notes

Cette corroboration par confrontation au réel donne un statut tout particulier à la question de la preuve, essentielle dans les sciences durs. Pour Jacqueline Barus-Michel, cette question de la preuve se pose différemment dans les sciences humaines : « il s'agit d'interprétation, leur justesse (on ne peut parler de vérité ni d'exactitude) s'est valu à l'aune de leur réception. » Pour elle, « ce n'est pas l'objectivité des faits qui est l'essentiel en sciences humaines cliniques, mais les processus par lesquels les sujets donnent signification (ou hier achoppent), à ce qu'ils tiennent pour des faits, que ceux-ci soient effectivement observables ou vérifiables ou qu'ils relèvent de représentation » (Barus – Michel, 2004, p. 8) & (Giust-Desprairies F. 2013 p 33Barus – Michel, J. (2004) Souffrance, sens des croyances. L'effet thérapeutique. EresGiust-Desprairies, F., De Gaulejac, V., & Massa, A. (2013). La recherche clinique en sciences sociales: Erès.Cette corroboration par confrontation au réel donne un statut tout particulier à la question de la preuve, essentielle dans les sciences durs. Pour Jacqueline Barus-Michel, cette question de la preuve se pose différemment dans les sciences humaines : « il s'agit d'interprétation, leur justesse (on ne peut parler de vérité ni d'exactitude) s'est valu à l'aune de leur réception. » Pour elle, « ce n'est pas l'objectivité des faits qui est l'essentiel en sciences humaines cliniques, mais les processus par lesquels les sujets donnent signification (ou hier achoppent), à ce qu'ils tiennent pour des faits, que ceux-ci soient effectivement observables ou vérifiables ou qu'ils relèvent de représentation » (Barus – Michel, 2004, p. 8) & (Giust-Desprairies F. 2013 p 33Barus – Michel, J. (2004) Souffrance, sens des croyances. L'effet thérapeutique. EresGiust-Desprairies, F., De Gaulejac, V., & Massa, A. (2013). La recherche clinique en sciences sociales: Erès.

Full Text

Les théories de référence enferment dans un univers conceptuel dans lequel la pensée se sent bien, elle correspond à ce qu’on croit comprendre, à ce qu’on voulait ou voudrait dire. Les citations d’auteurs parlent à votre place, servent de garantie que l’on est bien dans le troupeau des savants. (Barrus-Michel J. 2013 p.131)

 

Notes

  • Pour Jacqueline Barus-Michel, la question de la preuve se pose différemment dans les sciences humaines.
  • Ne jamais s'autoriser de la parole de l'autre en le citant, mais oser affirmer son propre point de vue appuyé sur des références.

Citations : De Gaulejac

  • « Une société ne se soigne pas. Pourtant la production du sens peut avoir des effets thérapeutiques au niveau individuel, et politiques au niveau collectif. À condition que le sens soit au service de la clarification plutôt que de l'illusion, de la prise de conscience plutôt que de l'aliénation, de l'émancipation plutôt que de la domination. (…) La reconstruction du savoir, la validation du sens produit par les acteurs, l'écoute sensible et plurielle, l'attention à l'altérité et à la complexité, sont autant de voix ronde production de connaissances au service, si ce n'est d'un monde meilleur, au moins d'une capacité des acteurs à se ressaisir des processus qui les mettent à mal pour recouvrer des possibilités d'action sur le monde. » (De Gaulejac, V 2013 p 317)

Citations : Barrus-Michel

  • "Cette corroboration par confrontation au réel donne un statut tout particulier à la question de la preuve, essentielle dans les sciences durs. Pour Jacqueline Barus-Michel, cette question de la preuve se pose différemment dans les sciences humaines : « il s'agit d'interprétation, leur justesse (on ne peut parler de vérité ni d'exactitude) s'est valu à l'aune de leur réception. » Pour elle, « ce n'est pas l'objectivité des faits qui est l'essentiel en sciences humaines cliniques, mais les processus par lesquels les sujets donnent signification (ou hier achoppent), à ce qu'ils tiennent pour des faits, que ceux-ci soient effectivement observables ou vérifiables ou qu'ils relèvent de représentation » (Barus – Michel, 2004, p. 8) & (Giust-Desprairies F. 2013 p 33)
     
  • “Les théories de référence enferment dans un univers conceptuel dans lequel la pensée se sent bien, elle correspond à ce qu’on croit comprendre, à ce qu’on voulait ou voudrait dire. Les citations d’auteurs parlent à votre place, servent de garantie que l’on est bien dans le troupeau des savants”.   (Barrus-Michel J. 2013 p.131)

Citations : Giust-Desprairies

  • « Aller jusqu'au bout de l'exigence de singularité, c'est donné sa plus grande chance à la plus grande universalité ; tel est le paradoxe qu'il faut soutenir. (Paul Ricoeur cité par Giust-Desprairies Florence)
     
  • “Le discourt de l’accompagné est porteur du message relationnel qui le fonde comme raison d’être d’un discourt adressé. L’aliénation fondamentale de l’homme est précisément que sa parole rend compte à son insu au delà de ce qu’il veut dire, ce à quoi il est soumis pour le dire. C’est cette inévitable aliénation qui, au sens propre, l’assujettit. Mais c’est parce que sa parole se donne à écouter dans l’intrication de ces déterminations et de leur conflictualité qu’il est possible d’entreprendre son élucidation." (Giust-Desprairies 2013, p.18)
     
  • “L'approche clinique n'est pas, en effet, l'application d'une conceptualisation à des cas particuliers, mais un processus d'analyse ou les connaissances produites tiennent du chemin par lequel on parvient à celle-ci : une compréhension des processus en jeu dans le cheminement de la recherche. Le déplacement qui ouvre aux conditions d'accès à la connaissance des processus se laisse saisir dans une relation par des mouvements transférentiels et contre-transférentiels à partir d'une écoute qui prend pour objet le processus même de la recherche et de ses avatars. Il s'agit d'entendre ce qui se dit et se passe dans l'ici et maintenant de la situation de la recherche, compte tenu des interlocuteurs en présence du contexte et des enjeux du dispositif mis en place. Cette écoute est un accès à la trame, à la fois continue et discontinue, d’une histoire toujours à réécrire des individus et des groupes.” (Giust-Desprairies 2013, p.19)
     
  • “Toute parole est en effet une parole adressée.” (Giust-Desprairies 2013, p20)
     
  • “La clinique n’est pas une science expliquant des effets par des causes, mais une herméneutique des processus par lesquels sont produites des significations.” (Giust-Desprairies 2013, p22)
     
  • “Et c'est parce que le sujet est appréhendé comme une capacité émergente que se fonde la possibilité d'une clinique comme espace où viennent s'actualisait des processus de liaison, de déliaison, de reliaison.” (p.23)
     
  • “Dans l’approche clinique, la généralité vise les lois de fonctionnement des mécanismes qui rendent compte des médiations s’établissant entre des déterminants sociaux et subjectifs. (…) Le dégagement des processus est cette mise à jour des articulation propres aux sujets et à leurs expériences, considérée dans la temporalité propre et conceptualisée. (…) ce qui spécifie une approche par le processus, c’est une attention portée, au delà de ce qui se passe, des événements dans leur déroulement, à ce qui les fait advenir comme ils surgissent, c’est-à-dire aux conditions de leur émergence.” (Giust-Desprairies 2013, p24)
     
  • “Le postulat étant que l’objectivité n’est pas donné mais se construit. () La subjectivité est prise en compte et l’interrogation porte sur la manière dont elle intervient dans la construction du savoir scientifique. (…) Toutes recherche en sciences sociales s’inscrit, de fait, dans une subjectivité et dans l’intersubjectivité, immergées dans un tissu social qui leur donne leur expression.” (Giust-Desprairies 2013, p25)
     
  • “La démarche clinique est un décentrement, elle s’attache au travail du sens. Mais, si l’expérience immédiate livre d’emblée des significations, elle ne dit pas ce qui l’organise, ne donne pas la trame complexe où elles sont prises. Ce qui procède du savoir clinique, c’est précisément l’intelligibilité de cette organisation. (…) Elles visent à mettre en lumière des chaînes de 'liaison interprocessuelles' (Max Pagès)” (Giust-Desprairies 2013, pp 27-28)
     
  • “Restaurer des dispositifs de pensée en œuvrant à conserver une place à la subjectivité, condition pour permettre aux individus et aux groupes de s’inscrire dans une histoire qui fasse sens pour eux et de vivifier ainsi la consistance culturelle.” (Giust-Desprairies 2013, p29)

Références

  • Barrus-Michel J. 2013 p.131 dans
    Giust-Desprairies, F., De Gaulejac, V., & Massa, A. (2013). La recherche clinique en sciences sociales: Erès.
  • Barus-Michel, J. (2004) Souffrance, sens et croyance. L'effet thérapeutique. Eres

Partager…