D - Apprendre à choisir… c'est se créer

La capacité d’auto-régulation du choix ne dépend pas seulement du sujet s’instituant sous la forme de l’éthique du sujet et de ses valeurs internes. Elle ne dépend pas non plus uniquement du contexte socioculturel institué sous la forme de l’éthique du social et de ses valeurs sociales. Elle dépend essentiellement de ce qui relie le sujet au social, ou l’instituant à l’institué, sous la forme d’une éthique de la relation. Autrement dit, cette science des principes de valeurs référés et des instances régulatrices actrices nommés éthique pose les règles et le cadre dans lesquelles l’expérience d’être, le choix à réaliser, l’ambivalence à assumer, la tension à accompagner, le conflit d’intérêts à arbitrer, évoluent. Soit cette éthique fera la promotion de la singularité par auto-régulation élaborant l’identité des sujets (façon de faire), soit elle fera la promotion de la conformité sociale par la régularisation contrôlant les valeurs internes au sujet (faire comme...).

 

D1- Se créer, est-ce choisir ?… Notre capacité de choisir induirait notre capacité a nous créer

  • Pour Henri Laborit, face à une situation trois chemins des choix sont possibles :
    • Agir
      • Choisir, c’est avoir le pouvoir de penser et d’agir,
      • Fuir, lorsque le choix est impossible à faire,
    • Pâtir
      • S’inhiber par non-choix constructeur des psychopathologies (Ambivalences + Conflits intra et inter psychiques).
  • Seules les deux premières possibilités permettent au sujet de choisir. Entre agir et pâtir, notre capacité a nous créer serait au beau fixe dans ces deux premiers cas. Pour Henri Laborit “la seule raison d’être d’un être c’est d’être” et ainsi de pouvoir choisir ou de fuir le choix impossible. Notre Moi, notre identité seraient impactés par cela. Il nous reste aussi le non-choix par fonctionnement sur-adaptatif aux choix des autres, bien sûr par abnégation de soi-même afin d’éviter de nous confronter à nous-même, à nos propres désirs… ce dernier cas signe les pathologies limites, état limite ou borderline de plus en plus fréquent actuellement (enfants TDAH).

Ne jamais choisir, ce serait se déresponsabiliser, ne pas vouloir s'auto-réguler et ainsi ne pas pouvoir apprendre. La régularisation supplante l'auto-régulation apprenante. Ce serait une forme de dénie du sujet par lui-même conditionné par les angoisses pré-symboliques d'un Moi fragilisé.

 

D2 - Les enfants qui n’apprennent pas… comme il faut

 

Fabrice Prevost - Consultant - Formateur - Coach

Psycho Pédagogie Familiale & Sociétale

Maternologie - Parentalité - Enfance - Adolescence - Adulte