C - Diagnostic ( Évaluer & Réguler )

C1 - Évaluer (Analyse & Diagnostic) & Réguler (Pronostic & Prescription)

• Nous avons fait le tour de toutes nos questions, nous avons mis le doigt sur la posture du professionnel sachant et de la capacité régulative de l’accompagné.
  • Quand est-il exactement de ce mot évaluation (Analyse & Diagnostic) ?
    C’est une capacité comme processus d’action de collecte d’information du rapport (indicateurs/critères)
     
  • Qui évalue, pour qui, pourquoi et comment ?
    Le capitaine, l’intention et les moyens mis en œuvre changent suivant le dispositif d’évaluation du social ou du sujet
     
  • En rapport à quoi la logique de régulation (Pronostic & Prescription) sera faite entre régulariser et réguler ?
    La finalité régulative est à élucider, vers quoi nous tendons ou quel est notre principe directeur.
    Autrement dit, il est nécessaire de mettre au grand jour nos critères de valeur retenus, nos indicateurs en dépendent.

C2 - Postures des évaluateurs (Guider / Accompagner)

• De même, les parents vont utiliser une posture plus qu’une autre face à leurs enfants. Lorsqu’il est petit, l’enfant à nécessairement besoin d’être guidé, mais plus il grandit et plus la posture d’accompagnement par ses parents est indispensable. Pour se créer, son Moi, l'enfant doit apprendre à évaluer et à se réguler par lui-même, sinon il y aura un souci du côté psychique qui va s’implémenter : soumission plus ou moins consentie (Joule et Beauvois 2202 & 2009), imposture (Gori 2011 & 2013), perversité ordinaire (Lebrun 2007 & 2009) élaborant l’homme sans gravité (Melman & Lebrun 2002).
  • L’accompagnement est certes une démarche éducative d’autonomisation et d’émancipation du sujet, mais lorsqu’une urgence se présente, code rouge en clinique, le guidage est indispensable voir incontournable pour agir rapidement. Lorsqu’il y a un risque, un danger imminent, comme une césarienne en urgence pour souffrance fœtale, l’urgence escamote l’accompagnement au bénéfice du guidage. Ne nous aveuglons pas.

 C3 - Apprendre à évaluer permet de choisir sa posture en situation
       Approche récursive et boucles causales

• Nous avons développé que le protocole d’évaluation (Analyse & Diagnostic) et de sa régulation (Pronostic & Prescription) serait typique d’un professionnel du soin et de la santé comme démarche de guidage et d’aide à la personne. Ce qui peut laisser sous-entendre qu’une démarche d’accompagnement de cette même personne ne serait pas possible par ces mêmes professionnels. Ce qui est absolument absurde, nous alternons les postures suivant et le contexte et la situation, c'est en soit une auto-évaluation auto-régulative du professionnel face aux impératifs de l'instant : la mise en route de sa propre évaluation située "performative".
  • Lorsque que nous nous cachons derrière une loi, une déontologie ou une idéologie (Dogme-Morale-Norme), nous nous déresponsabilisons de nos pensée et de nos actes. Nous faisons le déni de nos capacités propre de pensée par nous-même, d'évaluer et de se réguler par récursivité. Et ainsi nous jetons à la poubelle notre propre éthique motrice qui nous gouverne et nos valeurs. C’est en cela que nous pouvons constater ce que nous nommons l’effet parapluie des professionnels et des institutions qui se cachent derrière les protocoles, les procédures et le savoir par peur de quoi ? Des procès, par déresponsabilisation, par incompétence… hypothèse à creuser pour comprendre l'absence de récursivité des boucles causales. Apprenons à évaluer correctement.

Nous sommes ni tout l’un, ni tout l’autre, mais suivant l’urgence, le contexte et la situation notre propre évaluation située "performative" va choisir une de ces deux postures. En cela, chez ce professionnel, si ces capacités d’évaluation située "performative" ne fonctionnent pas il se réfugiera la plupart du temps derrière le guidage, la norme, les protocoles, les procédures et le savoir. Pour ce professionnel l’absence de l’évaluation située "performative" sera substituée au bénéfice de l’évaluation du contrôle (mesure & gestion) dû à l'absence de récursivité des boucles causales.