La psychanalyse avait bien amorcé ce phénomène par la mise à jour des compulsions de répétitions des traumatismes de guerre. D’où son revirement conceptuel avec la notion de pulsion de mort (Thanatos) et de ses boucles répétitives des traumatisme complétant le tableau de la pulsion de vie (Eros).
B1 - La pulsion et ses orientations
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EROS - Pulsion tonique de vie et ses trois orientations principales
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la pulsion épistémologique, celle du chercheur ou du curieux,
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la pulsion sexuelle, celle de la jouissance et du plaisir et pas seulement le génital
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la pulsion d’auto-conservation du Moi ou l'intégrité du sujet.
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THANATOS - Pulsion tonique de mort et ses trois orientations principales
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la pulsion d’agressivité, des acteurs de violence, torture et sévices divers,
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la pulsion de destruction de l’autre ou de soi-même (acteurs/victimes) des rapports sado-masos
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la pulsion d’emprise par domination des autres comme objet (dé-subjectivation), du besoin de maîtrise totale.
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B2 - Répétitions
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Le Dc en psychopathologie clinique Philippe Bessoles confirme par le faîte que le viol est avant tout non sexuel dans le sens que l’enjeu est la pulsion d’emprise qui utilise le sexuel pour annihiler et assujettir l’autre en objet prouvant sa Toute-Puissance : “la qualification sexuelle du crime dévoile le lieu du crime et non ce qui a lieu” (Santé mentale n° 176 sur les traumatismes du viol p. 39).
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Le violeur déguise en sexuel son emprise criminelle, puisque l’emprise n’est pas génitale, puisqu’elle est une domination absolue sur l’autre réduit à une chose dé-subjectivée, malléable et disponible via l’outrage sexuel. Ce criminel violeur est bien plus perfide et pervers, une fois l’acte réalisé voir répété, il s’insinue dans la structure des pensées et provoque la dissociation du Moi et l’amnésie des faits chez la victime se sentant honteuse voire coupable pour la vie. De la part de l’auteur c’est un génocide, celui de l’autre, de l’altérité.
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Dans le cas de post-traumatisme dû à une agression sexuelle ou un viol, l’amnésie est réel. L’inconscient cherche à résoudre cela, il va parler ou s’exprimer via la pulsion inverse : la pulsion de mort. L’acteur des violences, qui souvent à lui-même subi des violences sans qu’ils s’en souviennent, sera conditionné par la pulsion d’agressivité et le besoin d’emprise. La victime sans le savoir retournera la pulsion de destruction contre elle-même. Pulsion incompréhensible pour la femme enceinte comme le refus du fœtus-aliène, le déni de grossesse, le désir d’enfant sans le désir de grossesse, etc. et/ou de la destruction de soi-même de son "mauvais" corps-témoin par des addictions, se rendre malade de la boulimie et de l'anorexie… des diverses psychopathologies et psycho-somatisations.
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