F - Oscillation pérenne ( Mythos / Logos )

Entre les tenants de la raison descriptive du Logos et les tenants de l’implication du Mythos, il nous faut penser cette rupture, “penser cette discontinuité, c’est tout d’abord sortir de l’éternel débat entre les tenants du développement de la personne d’un côté et les tenants de l’exigence des contenus de l’autre. Car penser soit l’un, soit l’autre, c’est ne pas penser l’acte éducatif comme lieu d’une permanente dynamique conflictuelle entre les deux.” (Dufour 1996).

 

F1 - Mouvement de la pensée

  • Tout comme les synapses, le Mythos est indispensable, il met en avant les processus de la connaissance et l’implication subjective des acteurs : leurs désirs. Tout comme les neurones, le Logos est nécessaire, il structure les bases de la pensée en savoirs “objectivés”. Le mouvement de la pensée comme interprétation, ou capacité à symboliser, met en liens ces deux univers contradictoires entre (Processus du désir/Objets du désir).

 

F2 - Ni tout Logos, Ni tout Mythos

  • L’avenir n’est pas dans tout l’un ou tout l’autre mais dans l’articulation de ces deux univers. Trop de Logos et vous paralysez le processus, trop de Mythos et vous fabriquer des électrons libres sans limites. L’oscillation provient du sens élaboré, co-construit comme liaison entre l’agir et le penser du sujet en relation à ce qui est autre.

Nous connaissons ces duels entre deux éléments. Il s’agit de l’instruction et de l’éducation; du savoir et de la relation; de la raison et de l’intuition; de la technique et de l’amour; du social et du sujet individuel; de l’intellect et du cœur… Ils émanent de deux antagonismes plus fondamentaux : cœur et raison ; sujet et social. Tantôt l’un, tantôt l’autre rêve de s’imposer. Nous aboutissons surement à une impasse : puisqu’il y a simplification de la réalité, il ne peut résulter de gagnant définitif. Un jour ou l’autre, l’adversaire refait surface et l’emporte. L’aller et le retour est incessant. Il est évident que, pour reconnaitre cette complexité où les deux termes sont intimement intriqués, nous devons nous extraire d’un tel dualisme. Travailler dans l’affect retentit au plan cognitif; travailler dans le cognitif se répercute dans l’affect. Il importe donc de penser autrement, entretenir une dialectique, une structure dialogique entre les positions antagonistes. L’avenir appartient à leur articulation, à leur présence contradictoire, et non dans le choix de l’un et l’exclusion de l’autre, dans une succession infinie. (Cifali 1994 p.256)

F - Oscillation pérenne (Mythos/Logos)