E - Narcisse, où vas-tu ?

La clinique “Blank” ou du vide de Green de la période du mythe de Narcisse des 18-30 mois développe cette idée d’échec du Moi sous l’investissement double du narcissisme, avec un narcissisme positif ou de vie faisant la promotion de cette instance et un narcissisme négatif ou de mort de l’anéantissement de cette même instance du Moi.

 

E1 - Le narcissisme positive ou de vie : Moi-Plein

  • Il substitue l’objet externe absent à un objet interne du manque de l’autre en soi. Ce processus de substitution symbolique est la source qui engendre et élabore l’instance du Moi. Fragile, celle-ci cherche un complément par des figures d’idéalisation qui la consolideront. C’est une marche sans fin.

 

E2 - Le narcissisme négatif ou de mort : Moi-Vide

  • Il serait un défaut de substitution symbolique (Affect/Représentation). Les ressentis et sensations de vide, de néant, de rien seraient ainsi la résultante du comportement de la figure d’attachement soit fusionnelle, soit dépressive de la mère morte. Pour Bion, la “capacité de rêverie” absente du garant ne permettrait pas aux éléments Bêta (ressentis + sensations) de se transformer en élément Alpha (émotions + sentiments) via la machine à penser du sujet.

 

E3 - Narcissisme & Moi

  • Les pathologies limites de Misès et les états limites (borderline) de Green trouvent une explication dans le mythe de Narcisse ou dans l’incapacité d’une figure d’attachement à remplir les trois fonctions d’étayage influant sur l’élaboration de l’instance psychique du Moi des sujets. Ce souci d’étayage pointe les fonctions absentes ou bancales suivantes :
    • Fonction de contenance manquante
    • Fonction de transitionnalité absente > Espace, jeux > Symbolisation de l’Autre > Symbolisation de soi-même
    • Fonction de la position dépressive inaccessible > Partage d’affect inexistant > Positions de repli autistique ou shizo-paranoïde misent en avant par l'enfant sujet