D - Le point sur l’ETP…

 

D1 - Hypothèses de l’ETP

  • Nous pouvons en déduire en s’appuyant sur ces savoirs de la psychanalyse, que ce qui est fait d’un côté agit de l’autre côté. Traiter la maladie et amoindrir les souffrances est une chose, mais traitera-t-elle la source psychique du conflit génératrice de celle-ci ? Le soigné, comme nous l’a démontré la systèmie familiale, peut très bien obtenir un bénéfice secondaire de son état et y trouver son compte consciemment et le plus souvent inconsciemment, il en va de soi.

 

D2 - Rétablissement du soigné

  • L’ETP, utilisé dans le cas des maladies chroniques, peut ainsi non pas supprimer le souci mais infléchir sur la source et la souffrance concomitante. Quand le soigné est assujetti aux soins comme un patient passif et pâtissant, il y a un renforcement et une régression qui s’élabore. Quand le sujet est actif, agit via son projet de soins et de vie, quand il reste un sujet et le capitaine à bord de sa problématique, il y a un renversement et une progression qui peuvent s’opérer : rétablissement ou stabilisation.

 

D3 - Soigné responsable

  • L’ETP fait un pari où la mise est le sujet lui-même accompagné par des spécialistes du soin. Éduquer le soigné, lui apprendre les basses d’une hygiène de vie et de soins, lui laisserait le choix permettant ainsi au patient d’être l’acteur de son mieux-être.

 

La visée officielle de l’ETP est à visage humain. Est-ce réellement cela ? Entre le motif humaniste et le mobile économique, L’un entraîne l’autre, mais pas l’inverse. Ce sont les désirs des hommes qui créent le résultat économique et non la €-valeur comme phantasme des désirs. La sclérose de toutes les entreprises et institutions est proportionnelle à l’absence de désir chez ses collaborateurs.