F1 – Lien-Valeur & Pouvoir
- La mise à jour des valeurs qui relient les termes de l’expérience de la contradiction permet de sortir d’une boucle de pensée rhétoricienne “d’un plus de la même chose”. Ainsi, si nous rendons intelligible ce lien relationnel exprimé par nos discours et nos actes en adéquations, c’est une mise à jour de notre éthique. Non pas celle du sujet ou celle du social, mais l’éthique de la relation qui relie les acteurs aux institutions tout comme les relations internationales des états nations au reste du monde. Ce lien relationnel est le pouvoir du changement ou de l’agir.
"Le pouvoir n'est pas un attribut, c'est une relation"* (…) Quelque chose qui se négocie sans cesse, qui se conquiert et se construit dans la relation avec les autres, qui s'accroit ou qui diminue en fonction du pouvoir que possèdent les autres et de la relation établie avec eux**
F2 – Éthique de la relation & Processus de la connaissance
- Nous revenons au rapport de l’homme à lui-même, aux savoirs, au processus éthique d’une quête de sens et des valeurs investies, à l’expérience de la contradiction en dialectique. Autrement dit, savoir ce qui vaut, le travail des valeurs de la capacité d’évaluation située de Michel Vial suivant les quatre processus :
- Le processus d’évaluation
L’analyse des situations rend visible les contradictions inhérentes à l’expérience du lien social d’où se construit l’accompagné en questionnement.
- Le processus de conscientisation
pour l’accompagné par l’élaboration de signification ou la mise en sens permet de repérer ce qui faisait valeurs pour s’interroger sur celles-ci et en investir d’autres. C’est le rapport au savoir de l’accompagné.
- Le processus de régulation ou de remaniement
L’accompagné sort de ses boucles répétitives et s’oriente vers un agir autrement, un autre chose innovant et créateur d’autres liens. Il va vivre un processus de Délier, pour s’Allier et enfin pour se Relier de Francis imbert.
- Le processus d’apprentissage
Pour l’accompagné et son environnement, il y a changement dans la reconnaissance mutuelle de l’acquisition de compétence par un changement d’attitudes (exister), de gestes (faire) et des savoirs convoqués (être).
- Le processus d’évaluation
F3 - Résumé
- Les entreprises cultivent la pensée clivée. Non pas par choix rationnel, mais soit par ignorance des mobiles et liens des expériences de la contradiction qui les sous-tendent, soit par projection des paradigmes mécaniciste ou biologiste de la description du réel comme vérité immuable. Ce sont les deux grands courants de pensée ou épistémès déterministe du naturalisme et du pragmatisme.
- Dé-cliver la pensée, demande un changement de courant de pensée vers l’empirisme et le constructivisme. C’est mettre en travail les quatre processus ci-dessus. S’ils sont tous présents, ils décrivent un cycle : celui de la connaissance. C’est le processus “C +” du psychanalyste Bion qui relie les termes des expériences de la contradiction.
Sortir d’une pensée clivée en boucle dénote des capacités d’apprentissage des acteurs et des organisations. Les néo-entreprises et les néo-managers cultivent ce “C +” par la mise à jour des liens-valeurs qui relient le sens à l’agir
* Crozier et Friedberg (1977) L’acteur et le système. Le Seuil p.65
** Aubert, N., De Gaulejac, V., & Vindras, S. (1991). Le coût de l'excellence. Paris: Seuil.
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