A - Temps… notre unique mesure

 

A1 - Pour l’homme, le changement est le seul temps de sa mesure

  • Changer, ce serait la capacité de l’homme à évaluer en acte pour pouvoir se situer. Il évaluerait la réalité de sa propre permanence entre un hier de ses souvenirs et un demain de ses projets. Dans l’instant présent du temps, il peut mesurer une différence d’états entre ces deux pôles de son passé et de son futur. Le changement comme mouvance ou mouvement serait ainsi ce qui lui permet de dire “Je”, de créer sa propre permanence, son "temps-propre" du Moi.

 

A2 - Collision des permanences

  • Et pourtant, la seule chose qui serait permanente ce serait le changement. Ainsi, le souhait de la permanence de l’homme, de sa représentation de lui-même, de son “Je” rentrerait en collision avec la permanence du temps de sa propre mesure. Ce serait l’homme qui ne désirait plus se mesurer à lui-même et ainsi il espérerait arrêter le temps. Ne pas vouloir vieillir, ne pas changer sa vision du monde, garder proche de soi et pour toujours les êtres aimés… sont des expressions de cette collision des permanences d'un côté du grand "TEMPS" de l’instant présent où cela se passe, et de l'autre du temps de notre mémoire où cela signifie, notre "temps-propre".

 

A3 - Caillou dans notre chaussure

  • De la permanence du temps comme changement et mouvance permettant au sujet sa propre mesure et la permanence psychique de son identité "Je", lorsque il consulte c’est que cela est douloureux, il souffre, quelque chose coince. Mais Quoi, Comment et Pourquoi ?

 

A4 - Hypothèse d'étude

Ce qui se fige serait dû à l’absence de cette fluidité : la mouvance du changement comme fonction spécifique au TEMPS de l’instant présent. Ce qui est bloqué serait dû à cette collision des temporalités : avec d'un côté la temporalité de la permanences de soi de notre "temps-propre" et de l'autre côté la permanence du grand "TEMPS" de l'instant présent avec son phénomène ou processus de changement. Comme le formule André Green, se serait l’idée d’affect étranglé, d’horloge arrêtée, de temps bloqué par une fixation dans notre passé. Tout le travail serait de se demander : Comment remettre de la fluidité chez le patient ou client par la relation intersubjectif et le contexte ?