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État-limite ou Borderline n°1 - Les limites

Prévost, F.. (2017). État-limite ou Borderline n°1 - Les limites. Fabrice Prévost Consultant. Fabrice Prévost Consultant. Consulté de https://webjonction.fr/article/node/359

L’évolution sociale dans laquelle nous sommes emportés cultive l’immédiateté du tout tout de suite en trois clics comme sur internet. Ce fait donne l’apparence que l’espace et le temps n’existent plus, que les limites disparaissent. Le prêt à porter se décline et devient le prêt à penser, le fast-food, le fast fashion, le culte de son image (Réseaux sociaux), le refus de porter son âge (confusion générationnelle), la prévalence de l’image sur le texte, la course au scoop des im-médias, la télé qui dit la vérité (reality shows), les solutions recettes des entreprises à leurs problèmes… Comme si nous nous affranchissions de toutes les contraintes. Que se passe-t-il ? Pouvons-nous vivre sans limites ? À quoi elles nous servent ces limites ? Quels sont les enjeux de l’immédiateté, du jouir à tout prix ?

Ces enfants empêchés de penser

  • Pourquoi apprendre et penser sont-ils mis en touche chez certains enfants (Adultes aussi) au bénéfice du prêt à savoir à consommer sur le net ? Pourquoi paralysent-ils leur fonctionnement mental critique ? Pour Serge Boimare, ces conduites d’évitement de la pensée témoignent chez l’enfant d’une déstabilisation, d’une peur, d’angoisse… Le flottement, le doute, l’incertitude provoqués par ces temps de réflexion de l’apprendre sont vécus "comme un vide, comme une brèche, parce que le doute et le manque qu’ils y rencontrent sont trop forts pour stimuler l’activité de penser.

L'enfant et la peur d'apprendre

Ces enfants ont peur d'apprendre. Ils ont peur d'apprendre car ils n'ont pas les compétences psychiques requises pour supporter les contraintes de l'apprentissage. N'oublions jamais que pour apprendre, il faut être capable de reconnaître et d'admettre ces manques, il faut savoir attendre, il faut respecter des règles, il faut pouvoir supporter un moment de solitude. Cela fait beaucoup pour ceux qui sont arrivés à l'école sans avoir été initiés à la frustration ou à l'autonomie au cours de leur première expérience éducative. Les idées de toute-puissance, d'immédiateté ou de refus des limites, sur lesquels s'est installé leur équilibre psychique, vacille brutalement. La demande de fonctionnement intellectuel provoque alors une remise en cause excessive et est vécu comme un danger. (Boimare 2014 pp.VII-IX - Avant propos)

Trois petites histoires pour comprendre et grandir

 Grandir n'advient que si l'humain est en relation avec un autre semblable, il se perd s'il n'y a pas un autre humain pour l'accompagner. (Mireille C. 1994, p.257)

Ces trois petites histoires nous racontent… pour nous comprendre. Elles rendent intelligibles notre évolution psychique du petit enfant que nous avons oublié à nos comportements d'adulte. Pour commencer, le fœtus qui ne voulait pas grandir ou bien le refus des limites. Nous continuons par l'enfant qui se questionne : MOI… C'est qui ? Et puisque nous sommes imparfaits, la présentation de différentes méthodes de changement avec Changer !… Et puis quoi encore. Ainsi, en toute connaissance nous pourrons choisir entre ces trois formes de variations possibles de changement ( Évolutif - Symbolique - Rupturiel ) sans dénier nos soucis, sans cliver notre pensée manichéenne ( bien / mal ), sans projeter sur les autres nos problèmes ou encore sans s'isoler dans notre monde intérieur. Partageons nos affects.

Confiance toujours. Trahison, moi jamais voyons !

Confiance & Trahison pourrait être le titre d’un film déroulant ces deux sentiments contradictoires. Cet article questionne la place et la fonction de ceux-ci. Que ferions-nous sans la confiance ? L’alliance thérapeutique et éducative n’existe pas sans elle. Imaginer un monde composé que de défiance et de méfiance contrôler par des contrats, pourriez-vous survivre à cela sans devenir paranoïaque ? La confiance porte en soi son contraire, la trahison. Sur quoi se porte ses sentiments ambivalents ? Le doute peut aussi s’insinuer dans ce lien entre “Confiance & Trahison” : Chéri(e) m’aimes-tu… toujours ?

Moi-peau & Moi-pensant (Anzieu)

  • Quand j’étais devenu un joli petit pot de fleurs pour mes proches, qu’est-ce qui me manquais le plus ? L’affect, la tendresse, l’émotion du toucher, les carences de ma prime enfance, l’attention de l’autre, le lien d’amour primordial… de ma maman en quelque sorte. Et oui, il me faut nourrir et ma tête, et mon estomac, et ma peau sinon mon Moi sans peau il n’est pas bien. Bien sûr je ne parle pas de sexe, mais de tendresse tactile de la re-con-naissance. Celle de l’enfant qui se reflète dans le miroir des yeux de l’amour du cœur de sa mère vivifiante (enveloppe primitive). La mienne était morte. Pas facile à vivre.
     
  • Mais maintenant et mon corps et ma tête et mon cœur résonnent à cela. Elle m’a donné un magnifique cadeau, hyper sensibilité, hyper émotionnalité, et ce besoin d’élaboré du sens, de comprendre, la curiosité, etc. Mais que c’est dur à vivre au quotidien ce "manque de pas de peau". Oscillant entre Moi-vide et Moi-plein, entre manque et plénitude. J’ai fini par comprendre cette perte éphémère, ce manque d’elle en moi, cette part manquante. Il faut que je mis fasse, oscillation entre une “enveloppe” une fois pleine, une fois vide.  Mon “enveloppe psychique” ne peut se remplir que dans mes vides. J’ai tout compris, mon Moi-plein de la plénitude n’existe que si mon Moi-vide du manque existe…
     
  • Ainsi, ici et là je peux rencontrer Anzieu et son Moi-peau. J’en ai la “chair de poule”, Ça parle via la peau qui montre à voir “l’é-Moi”. Par cette missive, je vous enveloppe et vous envoie mes mots.

Limites n°1 - Le Moi de l'enfance

  • L’évolution sociale dans laquelle nous sommes emportés cultive l’immédiateté du tout tout de suite en trois clics comme sur internet. Ce fait donne l’apparence que l’espace et le temps n’existent plus, que les limites disparaissent. Le prêt à porter se décline et devient le prêt à penser, le fast-food, le fast fashion, le culte de son image (Réseaux sociaux), le refus de porter son âge (confusion générationnelle), la prévalence de l’image sur le texte, la course au scoop des im-médias, la télé qui dit la vérité (reality shows), les solutions recettes des entreprises à leurs problèmes… Comme si nous nous affranchissions de toutes les contraintes. Que se passe-t-il ? Pouvons-nous vivre sans limites ? À quoi elles nous servent ces limites ? Quels sont les enjeux de l’immédiateté, du jouir à tout prix ?

Le projet de soi entre assignation et authenticité

G.H. Mead (1963) distingue au sein du Soi deux composantes: le Je et le Moi. Ce dernier est considéré comme l'ensemble organisé des attitudes des autres que l'on assume soi-même en les intériorisant. Celui-ci joue le rôle conventionnel et conformiste à l'égard des attitudes des autres, alors que le Je constitue la réaction de l'organisme aux attitudes des autres. Il représente le côté créateur du Soi dont la construction s'effectue dans et par la relation interactive et tensionnelle entre ses deux composantes. (Kaddouri, M. 2002 pp. 31-47)

Le moi et le ça (ed 2013)

Notre notion de l’inconscient se trouve ainsi déduite de la théorie du refoulement. Ce qui est refoulé, et pour nous le prototype de l’inconscient. Nous savons cependant qu’il existe deux variétés d’inconscient : les faits psychiques latents, mais susceptible de devenir conscient, et les faits psychiques refoulés qui, comme tel et livrés à eux-mêmes, sans incapable arriver à la conscience. Notre manière d’envisager le dynamisme psychique ne peut pas rester sans influence sur la terminologie et la description. Aussi disons-nous que les faits psychiques latents, c’est-à-dire inconscients au sens descriptif, mais non dynamique, du mot, sont des faits préconscients, et nous réservons le nom d’inconscient aux faits psychiques refoulés, c’est-à-dire dynamiquement inconscients. Nous sommes ainsi en possession de trois termes : conscient, préconscient et inconscient, dont la signification n’est plus purement descriptive. Nous vous admettons que le préconscient se rapproche davantage du conscient que de l’inconscient. (Freud S. 1923, p. 10 ou pp. 44-45  emplacement Kindle 444)

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