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Développer le pouvoir sur soi sans exercer de pouvoir sur les autres, c’est se dépasser soi-même dans l'intérêt général. Nietzsche et sa notion de « surhomme » dans le sens de « au-delà de notre condition d’humain », n’a rien à voir avec ces notions d’excellence et de perfection de notre société contemporaine ou encore de race supérieure rêvée par Hitlher qui lui ne l’a jamais lu et a détourné sa pensée. Le « surhomme », c’est celui dont chacun porte en germe la possibilité. Il ne s’agit pas d’exercer un pouvoir sur les autres (comparaison externe de la conformité), mais chaque jour de se dépasser soi-même (comparaison interne du singulier). Ainsi, notre intelligence de « surhomme », elle est notre capacité à créer des connexions inattendues dans des domaines hétérogènes dans une visée : "Développer la puissance d'être de l'Être puisque sa seule raison d'être c'est d'être".

____________________________ En avant 1er...

 

Propos actuels sur l'éducation

  • Ardoino présente une autre façon d’aborder la science, sous un regard dynamique complémentaire à la première, il évoque le fait que c’est une évolution de la pensée : “Le déplacement du regard scientifique vers la relation, sa dynamique, plus encore que sur ses termes, privilégié par la psychologie sociale, ponctue bien le passage d’une forme de pensée disjonctive et linéaire, aristotélicienne, à une autre, galiléenne, molaire, fonctionnelle et déjà systémique.” (Ardoino J. 1999 p.72)

Les pratiques éducatives, la formation des enseignants et des formateurs, leurs formes de recherche, au regard de la complexité

  • "Les unes comme les autres restent écartelées entre l’intention conformiste d’adaptation à l'existant et d'assimilation et l’utopie créatrice d’autonomie, voire d'autorisation des personnes. En ce sens l'éducation induit des contestations et des trahisons à venir aussi légitimes que nécessaires. D’une certaine manière, le mythe du Golem peut en constituer le symbole." (Ardoino J. 1995)

Praxéologie et poïétique

  • “…l’homme se fait toujours plus ou moins à travers ce qu’il fait ; autrement dit qu’il se travaille aussi en travaillant. Le sujet y tendra alors toujours ainsi, plus ou moins, vers une posture d’auteur. C’est cette capacité d’autorisation, en tant que création progressive et continuée de soi, d’origine autant sociale que personnelle à travers le jeu des altérations, constituée aussi bien d’intentionnalités conscientes que de perlaborations inconscientes, qui nous semble la plus représentative d’une praxis éducative, en tant que celle-ci, pour se vouloir également créatrice, se distingue effectivement de la complaisance à la conformité, donc de la tendance à la reproduction, caractérisant des pratiques sociales artificielles à force de ne se vouloir que professionnelles, stratégiques et techniques." (Ardoino J. 2005 p 8)

Du bon ou du mauvais usage du projet

  • "Poser le problème du projet d'établissement en termes techniques, méthodologiques ou stratégiques, sans se référer en priorité à son contenu politique, revient à en faire une chose. Le projet est, au contraire, un mouvement, une démarche, un processus qui exprime des visées. Le projet n'est pas un gadget. Toute instrumentation excessive ou centration sur l'instrumentation à propos du projet entraîne inéluctablement sa transformation en une chose." (Ardoino J. 1991, p 133 )

Finalement il n’est jamais de pédagogie sans projet

  • “L'utilisation abusive du mot projet, d'une part réduit le sens de ce mot et d'autre part le transforme en chose en produit vendu comme la solution aux maux. Le sens projets opératoires est retenue et gomme le sens des projets de visées soutenu par le concept désir. Celui-ci est exprimé par Jacques Beillerot en 1995 dans son article : "Désir, désir de savoir et désir d'apprendre", une des formes de projet de visées.” (Ardoino J. 1986 PP 153-158)

Le Penser. Du moi-peau au moi-pensant

  • Quand j’étais devenu un joli petit pot de fleurs pour mes proches, qu’est-ce qui me manquais le plus ? L’affect, la tendresse, l’émotion du toucher, les carences de ma prime enfance, l’attention de l’autre, le lien d’amour primordial… de ma maman en quelque sorte. Et oui, il me faut nourrir et ma tête, et mon estomac, et ma peau sinon mon Moi sans peau il n’est pas bien. Bien sûr je ne parle pas de sexe, mais de tendresse tactile de la re-con-naissance. Celle de l’enfant qui se reflète dans le miroir des yeux de l’amour du cœur de sa mère vivifiante (enveloppe primitive). La mienne était morte. Pas facile à vivre.
     
  • Mais maintenant et mon corps et ma tête et mon cœur résonnent à cela. Elle m’a donné un magnifique cadeau, hyper sensibilité, hyper émotionnalité, et ce besoin d’élaboré du sens, de comprendre, la curiosité, etc. Mais que c’est dur à vivre au quotidien ce "manque de pas de peau". Oscillant entre Moi-vide et Moi-plein, entre manque et plénitude. J’ai fini par comprendre cette perte éphémère, ce manque d’elle en moi, cette part manquante. Il faut que je mis fasse, oscillation entre une “enveloppe” une fois pleine, une fois vide.  Mon “enveloppe psychique” ne peut se remplir que dans mes vides. J’ai tout compris, mon Moi-plein de la plénitude n’existe que si mon Moi-vide du manque existe…
     
  • Ainsi, ici et là je peux rencontrer Anzieu et son Moi-peau. J’en ai la “chair de poule”, Ça parle via la peau qui montre à voir “l’é-Moi”. Par cette missive, je vous enveloppe et vous envoie mes mots.

Le moi-peau

Anzieu, D. (1985). Le moi-peau (Vol. 1). Dunod Paris.
  • Quand j’étais devenu un joli petit pot de fleurs pour mes proches, qu’est-ce qui me manquais le plus ? L’affect, la tendresse, l’émotion du toucher, les carences de ma prime enfance, l’attention de l’autre, le lien d’amour primordial… de ma maman en quelque sorte. Et oui, il me faut nourrir et ma tête, et mon estomac, et ma peau sinon mon Moi sans peau il n’est pas bien. Bien sûr je ne parle pas de sexe, mais de tendresse tactile de la re-con-naissance. Celle de l’enfant qui se reflète dans le miroir des yeux de l’amour du cœur de sa mère vivifiante (enveloppe primitive). La mienne était morte. Pas facile à vivre.
     
  • Mais maintenant et mon corps et ma tête et mon cœur résonnent à cela. Elle m’a donné un magnifique cadeau, hyper sensibilité, hyper émotionnalité, et ce besoin d’élaboré du sens, de comprendre, la curiosité, etc. Mais que c’est dur à vivre au quotidien ce "manque de pas de peau". Oscillant entre Moi-vide et Moi-plein, entre manque et plénitude. J’ai fini par comprendre cette perte éphémère, ce manque d’elle en moi, cette part manquante. Il faut que je mis fasse, oscillation entre une “enveloppe” une fois pleine, une fois vide.  Mon “enveloppe psychique” ne peut se remplir que dans mes vides. J’ai tout compris, mon Moi-plein de la plénitude n’existe que si mon Moi-vide du manque existe…
     
  • Ainsi, ici et là je peux rencontrer Anzieu et son Moi-peau. J’en ai la “chair de poule”, Ça parle via la peau qui montre à voir “l’é-Moi”. Par cette missive, je vous enveloppe et vous envoie mes mots.

Neurosciences et psychanalyse : une rencontre autour de la singularité

L'humain est biologiquement déterminé pour ne pas l'être.

Neurobiologiste Dr Pierre Magistretti (2017). Cerveau et pensée. Colloque de l'université de Toulon

L'accueil de l'expérience: formation et vécu dans le cheminement individuel

  • "Ce qui as permis à Denoyel N. (2000, p192) de mettre en corrélation la trichromie de Pierce et ce qu’il nomme les trois raisons. “Dans les formations alternées où il y a une mise en scène du corps au travail (primat de la raison sensible, stratégie des sens), une mise en intrigue de l’expérience vécue en stage (primat de la raison expérientielle, stratégie du sens) et une mise en perspective des différent contenu de la formation (primat de la raison formelle, stratégie de la signification), la pragmatique des trois raisons peut s’exprimer pleinement et stimuler ainsi ce processus singulier d’alternance tripolaire qui développe une intelligence de l’interaction.“ (Anquetil-Callac M. 2006 p.30).

L'amour du narcissisme

la femme porte en elle, silencieusement déjà, dans la vie de son corps, la conciliation des oppositions, et change dans la révolte spirituelle et corporelle de l’érotique, l’éternellement imparfait en un événement éternel. L’homme, quant à lui, est voué au dualisme pulsionnel, à la division de ses buts, de son être, de ses idéaux, à sa séparation d’avec lui-même et le monde à jamais. Moteur même de sa création. […] La femme reçoit à l’intérieur, l’homme projette quelque chose de lui vers l’extérieur. […] L’homme se perd comme possesseur de lui-même […] il perd ce qu’il possède, il devient altruiste malgré lui. […] Cette générosité d’une certaine façon involontaire de l’abandon de soi le caractérisera…” (Andréa-Salomé L. 1980, p.39)

La défaite de la pensée

Car la société ne naît pas de l’homme, aussi loin qu’on remonte dans l’histoire, c’est lui qui naît dans une société déjà donnée. Il est contraint, d’entrée de jeu, d’y insérer son action comme il loge sa parole et sa pensée à l’intérieur d’un langage qui s’est formé sans lui et qui échappe à son pouvoir. D’entrée de jeu : qu’il s’agisse, en effet, de sa nation ou de sa langue, l’homme entre dans un jeu dont il ne lui appartient pas de fixer, mais d’apprendre et de respecter les règles” (Finkielkraut, A. 1987, p. 23)

 

Les savants désormais, et non les idéologues déclarent que le contrat est une fiction, parce que hors de la société, il n’y a pas d’individus autonomes. (…) Naguères le droit divin faisait partie des innombrables fables dont la raison critique estimait devoir émanciper les hommes; avec l’apparition des sciences humaines, ce sont les idées philosophiques de contrat social, de droit naturel qui sont à leur tour rangées parmi les mythologies. (…) par un retournement ironique, la philosophie subit le sort humiliant qu’elle infligeait à la religion. (Finkielkraut, A. 1987, p. 37-38)

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