- Quand j’étais devenu un joli petit pot de fleurs pour mes proches, qu’est-ce qui me manquais le plus ? L’affect, la tendresse, l’émotion du toucher, les carences de ma prime enfance, l’attention de l’autre, le lien d’amour primordial… de ma maman en quelque sorte. Et oui, il me faut nourrir et ma tête, et mon estomac, et ma peau sinon mon Moi sans peau il n’est pas bien. Bien sûr je ne parle pas de sexe, mais de tendresse tactile de la re-con-naissance. Celle de l’enfant qui se reflète dans le miroir des yeux de l’amour du cœur de sa mère vivifiante (enveloppe primitive). La mienne était morte. Pas facile à vivre.
- Mais maintenant et mon corps et ma tête et mon cœur résonnent à cela. Elle m’a donné un magnifique cadeau, hyper sensibilité, hyper émotionnalité, et ce besoin d’élaboré du sens, de comprendre, la curiosité, etc. Mais que c’est dur à vivre au quotidien ce "manque de pas de peau". Oscillant entre Moi-vide et Moi-plein, entre manque et plénitude. J’ai fini par comprendre cette perte éphémère, ce manque d’elle en moi, cette part manquante. Il faut que je mis fasse, oscillation entre une “enveloppe” une fois pleine, une fois vide. Mon “enveloppe psychique” ne peut se remplir que dans mes vides. J’ai tout compris, mon Moi-plein de la plénitude n’existe que si mon Moi-vide du manque existe…
- Ainsi, ici et là je peux rencontrer Anzieu et son Moi-peau. J’en ai la “chair de poule”, Ça parle via la peau qui montre à voir “l’é-Moi”. Par cette missive, je vous enveloppe et vous envoie mes mots.
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Approche critique des ouvrages de Didier Anzieu
- Anzieu D. (2006) Le Moi-peau. (1er ed 1985) Dunod
- Anzieu, D. (1994). Le Penser. Du Moi-peau au Moi-pensant: Dunod.
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